28 Mar2011
 

Dimanche prochain, 3 avril, j’ai prévu de participer au BRM de 200 kilomètres de Trévé (Côtes-d’Armor – 22). Le départ est fixé à 07h00 or depuis le passage à l’heure d’été hier, à 07h00 il fait nuit noire dans le grand ouest. Quant au Brevet de 300 kilomètres de Plémet (22) le 17 avril, il démarre à 04h00… et pour la Flèche Vélocio le 22 avril il faudra rouler toute la nuit…

L’occasion de parler éclairage.

Entre tous les brevets auxquels j’ai participé depuis 2007 et mes 5 Diagonales réalisées à chaque fois en septembre-octobre, j’ai une bonne expérience du vélo la nuit et je dois dire que j’aime ça.
En effet la nuit la circulation est nettement réduite et l’ambiance est extraordinaire.
Encore faut-il être bien équipé.

Être vu :

La loi l’impose mais la sécurité et le bon sens l’exigent.

  • Un gilet réfléchissant : un vrai modèle pour cycliste qui ferme convenablement et non pas le modèle pour automobiliste en panne qui se transforme en parachute en roulant.
  • Des bandeaux réfléchissants aux chevilles : le mouvement de pédalage et leur luminosité attire l’œil.
  • Des pneus de marque « Schwalbe » dont les flancs sont réfléchissants. En effet un vélo, même doté d’un éclairage, est sinon totalement invisible par le travers.
  • Un éclairage rouge à l’arrière. Par sécurité j’en ai deux, clignotants lorsque je roule seul, fixes pour rouler en groupe (pour ne pas gêner ceux qui me suivent).
  • Mes différentes sacoches (marques « Ortlieb » et « Carradice ») comportent également des dispositifs réfléchissants.

Voir :

Une fois déguisé en « sapin de Noël » ambulant il convient d’éclairer convenablement la chaussée et les panneaux de signalisation.

Depuis 2007 j’utilise deux phares de marque « CatEye » fonctionnant sur piles (j’utilise des accus NiMh de 2750 mAh).
Un HL-EL300 doté de 5 leds et un HL-EL530 équipé d’une led de forte puissance.
Je les ai baptisés « anti-brouillard » (EL300) et « longue-portée » (EL530) car le premier éclaire plutôt en largeur et le deuxième en distance avec un faisceau étroit.
Les deux fonctionnent avec 4 piles/batteries de type R6 (AA).

CatEye HL-EN300 (en gris) et EN530 (noire)

J’allume le EL300 dès que le besoin d’être vu se fait sentir (tombée de la nuit) et l’éteint lorsqu’il fait suffisamment jour.
Il tient (les batteries tiennent) une nuit.

J’allume le EL500 lorsqu’il fait vraiment sombre et que j’ai besoin de voir plus loin qu’avec le seul El300.

Pour résumer : aube et crépuscule, El300 seul. Pleine nuit EL300 + EL530.

CatEye HL-EN300 et EN530 en place sur le vélo

Ainsi les batteries tiennent une nuit. Par sécurité j’ai un double afin d’avoir deux nuits d’autonomie sans avoir besoin de recharger.
Pour mes Diagonales j’emmène un chargeur rapide que j’utilise la nuit à l’hôtel.

Ma façon de surnommer ces deux lampes (« anti-brouillard » / « longue-portée ») n’est pas qu’une plaisanterie.
Lors de ma Diagonale Brest-Menton, en repartant de St-Amand-Monrond à 05h00 (29 septembre 2009) il y avait un tel brouillard qu’il m’était impossible d’utiliser la EL500. Son faisceau étroit et puissant me faisant un mur blanc devant moi. La EL-300 au faisceau plus faible et plus large (5 leds) m’a permis de rouler en éclairant le bas côté.

En conditions normales l’usage des deux simultanément permet un plus grand confort visuel en éclairant à la fois loin et large.

Le problème de l’autonomie :
L’équipement ci-dessus m’a parfaitement satisfait jusqu’ici et je compte l’utiliser dimanche prochain pour mon BRM 200 (certes juste pour une heure, le temps que le jour se lève).

L’inconvénient est le problème de l’autonomie lors d’épreuves de plusieurs jours comprenant plusieurs nuits entières sur le vélo, ou tout au moins loin d’une prise de courant pour recharger les batteries.
Dans ce cas il me faudrait soit m’équiper d’autant de fois 8 piles qu’il y a aura de nuits de prévues (c’est lourd !) soit envisager autre chose.

Ayant un projet de Diagonale très montagnarde il me faut également disposer d’un éclairage puissant pour éclairer loin devant moi lors de descentes nocturnes de col…

J’ai donc décidé de m’équiper d’une roue avant avec moyeu-dynamo.
Que ceux qui n’ont d’autre expérience de l’éclairage d’un vélo que celui fourni par une dynamo « bouteille » frottant sur le flanc du pneu arrière avec grand bruit, forte résistance et palote lumière jaune à l’avant révisent leurs connaissances !
La marque allemande Schmidt fabrique une dynamo intégrée dans le moyeu de la roue avant dont la résistance est donnée pour être négligeable. Associée avec un phare à led puissante de la même marque on obtient un éclairage équivalent à celui d’un phare de voiture.

Moyeu-dynamo Schmidt Edelux :

Dynamo et phare Schmidt SON Edelux Dynamo Schmidt Edelux
Dynamo Schmidt Edelux Dynamo Schmidt Edelux

Deux moyens d’obtenir du jus !
Dynamo Schmidt Edelux

Phare Schmidt Edelux :

Phare Schmidt Edelux Phare Schmidt Edelux
Phare Schmidt Edelux Phare Schmidt Edelux

Phares CatEye EL300, El530 et SON Edelux

La dynamo va être montée prochainement avec une jante DT-Swiss.
Je compte utiliser également l’électricité produite pour alimenter le GPS et recharger l’i-Phone.
L’objectif étant d’être totalement autonome en énergie.

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

À l’arrière j’utilise la lampe CATEYE TL LD 1000.
Elle fonctionne avec 2 piles R6 (AA) et possède deux rands de 5 leds.
Chaque rang peut être allumé et réglé séparément (exemple : un seul rang allumé, ou un rang fixe et un rang clignotant, ou les deux fixes, les deux clignotants…)

Cet éclairage arrière est très puissant, mis en clignotant il est particulièrement visible.
Chaque rang de 5 leds comprend en fait 3 leds orientées vers l’arrière et une de chaque côté pour la visibilité latérale.

En pratique j’ai deux lampes de ce types.

J’ai souvent constaté lors de brevets que les cyclos négligeaient leur visibilité vue de l’arrière (lumière trop faible, accrochée n’importe comment sur un sac à dos, masquée par leur veste…) or pourtant notre vie en dépend…
Un automobiliste ne s’attend pas à trouver un cycliste sur la route à 4 heures du matin…

Elle est donnée pour une autonomie de 50 heures je crois.
Je n’ai pas vérifié avec un chrono, mais avec une bonne paire de piles alcalines on a assez d’autonomie pour un Paris-Brest-Paris (lampe utilisée en mode « fixe » pour ne pas gêner les autres participants).
Lorsque je roule seul je les utilise en mode clignotant : visibilité et autonomie bien supérieures.

25 Mar2011
 

Pour leur entrainement beaucoup ne jurent que par l’accumulation des kilomètres. Surtout dans les mois précédant un Paris-Brest-Paris.
Pour ma part je considère que la qualité prime sur la quantité. Je vise donc des parcours présentant un minimum de dénivelé.
Peu de temps devant moi ? Me voilà parti pour un petit circuit de 30 kilomètres.

30 Km autour de l'Elorn

Ce parcours consiste à faire le tour de l’Elorn entre Landerneau et le pont Albert Louppe qui relie Plougastel Daoulas au Relecq-Kerhuon.

Les six premiers kilomètres entre La Forest-Landerneau et Landerneau constituent un échauffement.

RD233

Je ne pénètre pas vraiment dans Landerneau, franchissant tout de suite l’Elorn sur le pont levant situé en aval de la ville.

Les choses ne vont pas tarder à devenir sérieuses.
Tout d’abord deux belles bosses à franchir.

Landerneau D29 Au fond : la rade de Brest

Attention, après cette descente, 5 kilomètres de côte nous attendent.

La montée qui va suivre est surnommée dans la région le petit Ventoux !
Comme quoi il n’y a pas que les marseillais qui exagèrent ! Même s’il est vrai qu’il va falloir s’élever de 150 mètres (sur 5 kilomètres, soit 3000 m / 100 Km).

D29 D29 D29
D29 D29 D29
D29 D29 D29

Une fois arrivé au niveau du Radar de Bretagne le sommet est atteint. Ne reste plus qu’à rejoindre tranquillement Plougastel Daoulas et à redescendre jusqu’au pont Albert Louppe.

Plougastel

Plus qu’un rond-point à contourner…

Arrivée au Pont Albert Louppe Arrivée au Pont Albert Louppe Arrivée au Pont Albert Louppe

Et me voilà sur le pont Albert Louppe :

Le pont Albert Louppe

Ce pont porte le nom d’un sénateur et président du Conseil Général du Finistère qui en a obtenu la construction. Ce pont a été inauguré en 1930. Auparavant la traversée se faisait par bac.
Devenu un véritable goulet d’étranglement pour la circulation, le pont Albert Louppe a été doublé d’un nouveau pont, le pont de l’Iroise, inauguré en 1994.
L’ancien pont a été conservé pour son intérêt architectural et historique, en effet, au moment de sa construction ses arches détenaient le record mondial de portée des ponts en arc de béton.
Depuis la mise en circulation du pont de l’Iroise, le pont Albert Louppe est réservé aux piétons, deux roues et véhicules lents.

Le pont de l'Iroise vu du pont Albert Louppe

Le pont Albert Louppe est connu des cyclistes au long cours pour être le point d’arrivée sur Brest pour les participants au Paris-Brest-Paris.

En regardant vers l’est, l’Elorn :

L'Elorn et le pont de l'Iroise L'Elorn et le pont de l'Iroise

En regardant vers l’ouest, la rade de Brest :

La rade de Brest La rade de Brest

On aperçoit sur la photo la pointe des Espagnols (Cf. mon tour de la presqu’île de Crozon)

La rade de Brest

Une fois au Relecq-Kerhuon et redescendu au niveau de l’Elorn, on peut observer les deux ponts qui se superposent visuellement :

Le pont de l'Iroise et le pont Albert Louppe vus du Relecq-Kerhuon

  • pont de l’Iroise : pont à haubans;
  • pont Albert Louppe : pont sur arches de béton.

Le pont de l'Iroise et le pont Albert Louppe vus du Relecq-Kerhuon

Bilan de cette sortie : une fois la boucle refermée j’aurais parcouru 30 kilomètres pour 396 mètres de dénivelé positif soit 1320 m / 100 Km.

20 Mar2011
 

Encore une belle journée sèche et ensoleillée. Le fond de l’air est frais, le vent souffle de l’est, l’atmosphère n’est malheureusement pas parfaitement transparente, mais tant pis, allons-y pour une étape… de montagne !

Circuit de 78 Kilomètres autour du Ménez-Hom

Rappel : cliquer sur les photos pour les agrandir !

Cette fois encore je pars du Faou. Nous avons ces jours-ci des coefficients de marée exceptionnels : 117 (le maximum est de 120). La mer s’est retirée loin du Faou.

L'église Saint-Sauveur du Faou La 'Rivière du Faou' à marée basse

Les premiers kilomètres sont identiques à ma sortie du 05 mars (tour de la presqu’île de Crozon). Je longe la « rivière du Faou » pour rejoindre l’Aulne et le pont de Térénez et continuer juqu’à Tal-Ar-Groas.

Parcours entre Le Faou et le pont de Térénez

Peu avant Térénez, je bifurque en direction de Rosnoën pour prendre de l’altitude et avoir une vue plongeante sur le nouveau pont en cours d’achèvement.

Lors de mon tour de la presqu’île de Crozon j’avais photographié le nouveau pont de Térénez sous différents angles, précisant qu’il serait inauguré à la mi-avril.

La date est fixée, ce sera le weekend des 16 et 17 avril prochain. Et il sera franchi en premier par… des vélos ! Comme le confirme l’article du Télégramme d’hier, 19 mars 2011

Le Télégramme du 19 mars 2011 : Inauguration du pont de Térénez

Je ne m’attarde pas plus, retourne franchir l’Aulne et continue ma route pour un touch and go à Tal-Ar-Groas (expression appropriée par la proximité de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic !).
Plutôt que de tourner à droite comme la fois précédente, ou de continuer tout droit vers Crozon, je fais un tour quasi complet (virage sur l’aile !) pour prendre l’autre voie d’accès à la presqu’île, à savoir la route de Châteaulin.

Tal-Ar-Groas Térénez, Tal-Ar-Groas, Ménez-Hom Tal-Ar-Groas, virage sur l'aile !

Il fait beau, c’est le printemps, le carburant est particulièrement bon marché, bon nombre de moteurs sont venus se dégourdir les pistons sur les belles lignes droites de la presqu’île. J’ai vu plus de motos en trois heures qu’au cours des cinq derniers mois, quant aux automobilistes ils doivent sérieusement penser que la distance à respecter pour doubler un cycliste est celle qui permet de ne pas abimer son rétroviseur…

Par chance, enfin, des hommes en bleu 😉

Moto à trois roues D887 Perdu !

Ce faisant, j’approche du Ménez-Hom. Montagne du Finistère, culminant à 3300… décimètres !

Vue sur le Ménez-Hom Vue sur le Ménez-Hom

Approcher le Ménez-Hom dans ce sens permet de le contempler à loisir, la D887 venant le contourner.

D887 et le Ménez-Hom

Vue sur le Ménez-Hom Vue sur le Ménez-Hom Vue sur le Ménez-Hom

J’ai décidé de quitter la D887 pour monter jusqu’au sommet. 2 kilomètres d’ascension sur la D83.

D83 vers le sommet du Ménez-Hom D83 vers le sommet du Ménez-Hom D83 vers le sommet du Ménez-Hom

Comme tout sommet qui se respecte, le Ménez-Hom a droit à deux chevrons sur la carte Michelin !

Le Ménez-Hom

Du haut des 330 mètres du Ménez-Hom, lorsque l’atmosphère est limpide, on peut apercevoir la rade de Brest, la presqu’île de Crozon et ses différentes pointes (pointe des Espagnols, Pen-Hir, le Cap de la Chèvre), la baie de Douarnenez.
Ce ne sera pas le cas aujourd’hui, l’air est trop brumeux.

Vue sur l’Aulne maritime et les ponts de Térénez :

Ménez-Hom : vue sur l'Aulne maritime et les ponts de Térénez

Le Ménez-Hom est un spot de parapente et d’aéromodélisme.

Ménez-Hom : 'spot' de parapente Ménez-Hom : 'spot' de parapente Ménez-Hom : 'spot' d'aéromodélisme

Malheureusement, côté mer l’horizon est bouché.

Vue du Ménez-Hom

Il est temps de redescendre pour retrouver la D887 et continuer vers Châteaulin.

En redescendant du Ménez-Hom En redescendant du Ménez-Hom En redescendant du Ménez-Hom

Peu après, la départementale traverse Sainte-Marie du Ménez-Hom :

Sainte-Marie du Ménez-Hom Sainte-Marie du Ménez-Hom

Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre des poulettes sur le bord de la route…

Lieu dit : 'Trois Canards'

La route continue facilement vers Châteaulin.

Éoliennes Ombre Gendarmerie

Arrivée dans Châteaulin. Beaucoup de fils électriques, ce que l’on nomme « effacement des réseaux » coûte cher et prend du temps, mais peut-être est-ce une façon de rappeler que Châteaulin a été la troisième ville de France (et la première en Bretagne) a être dotée de l’électricité (en 1887). Celle-ci était fournie par une usine hydroélectrique construite sur le canal de Nantes à Brest.

Châteaulin

Châteaulin est construite de part et d’autre de l’Aulne.

Châteaulin : l'Aulne

Après avoir franchi la rivière, je tourne à gauche, longeant celle-ci en direction de Port-Launay.

Châteaulin L'Aulne à Châteaulin

La ville de Châteaulin est liée au cyclisme depuis 1919, époque où Bertrand Côme crée le « Circuit de l’Aulne ». Course qui obtiendra rapidement une certaine renommée.
C’est là que pour la première fois un championnat de France sera organisé hors de Paris et Châteaulin accueillera le Tour de France chaque année.
Pour tout savoir sur l’histoire de la ville et du cyclisme se reporter à l’ouvrage de Jean-Paul Ollivier : Châteaulin, capitale du cyclisme.

'Châteaulin, capitale du cyclisme' : ouvrage de Jean-Paul Ollivier Châteaulin : 'Le Circuit de l'Aulne'

Ce critérium régional a été remplacé en 1999 par « Les Boucles de l’Aulne course professionnelle UCI.

La route sur laquelle je me trouve, qui va de Châteaulin à Port-Launay le long de l’Aulne, celle que l’on voit sur la photo ci-dessus porte aujourd’hui le nom de Louison Bobet.

Châteaulin : rue Louison Bobet Châteaulin et cyclisme

Quelques kilomètres plus loin, Port-Launay.

Port-Launay Port-Launay

La route que j’emprunte pour rejoindre Le Faou, la D770 via Pont-de-Buis-les-Quimerc’h, est celle que j’avais prise lors de ma diagonale Perpignan-Brest le 9 octobre 2010.

Ombre Hauteur limitée à 3,86 m : soyons précis !

Lorsque je rejoins Le Faou, la mer est revenue !

Le Faou Le Faou

Bilan de cette sortie : 78 kilomètres et 937 mètres de dénivelé positif soit 1201 m / 100 Km.

Le Faou

13 Mar2011
 

Ce site est consacré à la pratique du vélo sur longues distances.
Je veille à ne pas tout mélanger.
Cependant nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était alors que des millions de gens vivent une succession de catastrophes incommensurables.

Une pensée pour le Japon endeuillé

Alors que chez nous les les premiers brevets qualificatifs en vue du Paris-Brest-Paris commencent à se succéder, ceux du Japon ont du être annulés.
Car au Japon aussi on prépare le Paris-Brest-Paris.
Ils étaient 112 inscrits en 2007, et 66 (dont 4 femmes) à avoir réussi avec des temps allant de 62h38′ à 90h00.

05 Mar2011
 

Encore une journée de beau temps bien frais !
La brume peine à se lever mais finalement le soleil, froid, finit par percer.
Il y a longtemps que j’ai envie d’aller refaire le tour de la presqu’île de Crozon. Allons y !

Circuit de 123 Km en presqu'ile de Crozon

Midi trente, 8°, je pars du Faou.

Rappel : cliquer sur les photos pour les agrandir !

Le Faou

Les premiers kilomètres longent la rivière du Faou (nous sommes « au fond » de la rade de Brest) pour rejoindre l’Aulne que l’on franchit par le pont de Térénez.

Parcours entre Le Faou et le pont de Térénez

L’air est brumeux et peu propice à la photographie.

D791 Le Faou-Térénez Abbaye de Saint Guénolé (Landévennec) Cimetière de bateaux militaires

Le pont qui enjambe l’Aulne et donne accès à la presqu’île a été mis en service en 1952, le précédent ayant été miné en 1944 (le premier pont datait de 1925). Ce pont qui a près de 60 ans est gravement malade. Il est atteint du « cancer du béton » : un problème de compatibilité entre le sable et le ciment employé après-guerre. La maçonnerie se fissure…
Un nouveau pont est en construction qui doit être inauguré mi-avril. Ce nouveau pont est un pont à haubans, dont la travée est courbe afin de faciliter la circulation. En effet actuellement on accède, et on quitte l’ancien pont par des virages à angle droit…

La route avant Térénez Panneau : le prochain pont de Térénez Le nouveau Pont de Térénez

Le nouveau Pont de Térénez

L’ombre du passé :

Ombre de l'ancien pont de Térénez L'ancien pont de Térénez

Lorsque le nouveau pont sera entré en service, l’ancien sera détruit. Seule une culée sera conservée pour servir de point d’observation au dessus de l’Aulne.

Des vidéos sur la construction du nouveau pont sur le site du Conseil Général du Finistère.

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Mais il est temps de poursuivre ma route.

Sitôt le pont franchi une belle grimpette m’attend :

Sortie du pont de Térénez Sortie du pont de Térénez

Les quelques kilomètres suivant sont totalement plats ce qui est rare. La route reste sur un « haut plateau » (100-110 mètres d’altitude – on ne rigole pas !).

Sur cette partie, un cycliste rencontrera deux types de vents 🙂 :

  • des vents contraires;
  • des vents défavorables !

Cette route mène à Tal-Ar-Groas, nœud de la presqu’île.
Arrivent à ce carrefour les deux voies d’accès : celle que je viens de prendre et qui vient du Faou (D791) et la D887 qui vient de Châteaulin. De là nous pouvons aller directement à Crozon, ville centrale de la presqu’île ou, comme je vais le faire rejoindre la côte nord vers Lanvéoc, Le Fret et la Pointe des Espagnols.

Presqu'ile Crozon : Tal-Ar-Groas

Tal-Ar-Groas Tal-Ar-Groas

Cette partie du parcours présente de longues lignes droites vallonnées.

De Tal-Ar-Groas à Lanvéoc De Tal-Ar-Groas à Lanvéoc

Je suis encore relativement loin de Camaret, mais j’approche de Lanvéoc…

La D63 passe juste en bout de piste de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic :

Avion à 200m ! Avion à 100m ! Attention avions !!!

Presqu'ile de Crozon : Lanvéoc-Poulmic Piste de Lanvéoc

Lanvéoc

Je continue ma route ver Le Fret, petit port situé sur la côte nord de la presqu’île et donc au sud de la rade de Brest. Moins important que Camaret et Morgat, Le Fret est toutefois très utilisé pour ses liaisons maritimes avec Brest et même avec Ouessant et Sein pendant l’été.

Anse du Fret

Le Fret Le Fret

Après Le Fret je continue mon tour en rejoignant la presqu’île de Roscanvel, excroissance de la presqu’île de Crozon.
En chemin, vue sur l’île des Morts, l’île Trébéron et l’île longue.

L'île des Morts et l'île Trébéron

Je me rapproche de Camaret, mais pour l’instant je continue vers La Pointe des Espagnols…

Un âne très affectueux

La Pointe des Espagnols marque l’extrémité sud-est du Goulet de Brest dominant celui-ci de plus de 60 mètres de haut. Cette position stratégique fut évidemment repérée de longue date et de nombreuses constructions militaires s’y succédèrent au cours de l’histoire. Les Espagnols y débarquèrent en 1594 et n’en furent délogés qu’après d’âpres combats. C’est de cette époque que la pointe tire son nom.

Presqu'ile de Crozon : la Pointe des Espagnols

Le Goulet de Brest Brest

Le Goulet de Brest, vu de la Pointe des Espagnols. Malheureusement l’atmosphère est brumeuse.

Le Goulet de Brest

En « redescendant » vers Camaret, en suivant la côte ouest de la presquîle de Roscanvel :

Côte ouest de la presqu'île de Roscanvel Côte ouest de la presqu'île de Roscanvel

L’anse de Camaret. En face : Camaret évidemment, et plus particulièrement la Tour Vauban.

L'anse de Camaret

Et, enfin, Camaret-sur-Mer :

Camaret : la chapelle Notre-Dame de Rocamadour et la Tour Vauban Camaret : la chapelle Notre-Dame de Rocamadour

L’entrée de la chapelle Notre-Dame de Rocamadour :

Camaret : la chapelle Notre-Dame de Rocamadour

N’y cherchez pas le curé. Je ne l’ai pas vu… 😉

La Tour Vauban (de son vrai nom : la Tour Dorée) date de 1696 :

Camaret : la Tour Vauban Camaret : la Tour Vauban

Même si cela agace profondément les Camarétois (et les Camarétoises !), Camaret est largement connu au travers d’une chanson paillarde « Les filles de Camaret » (appelée aussi « Le curé de Camaret »).

Dans cette chanson il est question des filles de Camaret, d’un âne, du curé et… de beaucoup d’autres choses !
Pour ceux qui ne la connaitraient pas, on peut trouver les paroles sur internet. Ou même écouter la version enregistrée par les Frères Jacques.

Pour ceux qui préfèrent la culture, la VRAIE, il peuvent se reporter à cet article du Télégramme de Brest daté du 9 février 2009 qui vous apprendra tout sur les dessous des filles de Camaret.

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Après cette pause musicale il est temps de repartir. Direction la pointe de Pen-Hir.

Normalement, par temps clair, on peut apercevoir la pointe Saint-Mathieu (au nord), la pointe du Raz (au sud), et même les îles de Ouessant et de Sein.

La pointe de Pen-Hir Pointe de Pen-Hir : le Monument aux Bretons de la France libre

Aujourd’hui l’air est tellement brumeux qu’il est hors de question de voir plus loin que les Tas de Pois, ces blocs rocheux qui prolongent Pen-Hir :

Pointe de Pen-Hir : les Tas de Pois

En gardant le soleil dans le dos, la visibilité est un peu meilleure. Ci-dessous, l’anse de Pen-Hir et la pointe de la Tavelle :

L'anse de Pen-Hir et la pointe de la Tavelle L'anse de Pen-Hir et la pointe de la Tavelle

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Maintenant je mets le cap sur… le Cap de la Chèvre.
Pour cela il me faut d’abord aller à Crozon, descendre (dans tous les sens du terme) à Morgat et de là gagner le Cap de la Chèvre tout au sud de la presqu’île.

Presqu'ile de Crozon : le Cap de la Chèvre

Ci-dessous, l’anse de Dinan et, à droite, Morgat. Ma photo ne rend vraiment pas justice à cette sympathique station balnéaire. Elle a été prise en roulant alors que le soleil était déjà bien à l’ouest, or Morgat est orientée plein est. Mais j’y reviendrai au printemps lorsque la lande (la bruyère) sera en fleur…

L'anse de Dinan Morgat

Au Cap de la Chèvre je me retrouve à nouveau en pleine brume.
Si dessous le Mémorial de l’Aéronautique Navale, dédié aux aviateurs français morts en service aérien commandé.

Le Cap de la Chèvre

En repartant, je fais un petit détour pour traverser le village de Rostudel. Désert en cette saison, il est vraiment coquet au printemps. Composé de maisons traditionnelles typiques (rénovées) : basses et blotties les unes contres les autres pour se protéger des vents, construites en granit et avec des toits d’ardoises naturelles.

Rostudel Rostudel

Il est temps de rentrer, le soleil décline vite.
Je repasse par Morgat.

Morgat

Je remonte (dans tous les sens du terme !) à Crozon, rejoins Tal-Ar-Groas et retourne au Faou via le pont de Térénez.

La température est tombée à 5° et le vent d’est souffle toujours aussi fort…

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Bilan de cette sortie : 123 kilomètres et 1435 mètres de dénivelé positif soit 1167 m / 100 Km.

Presqu'ile de Crozon : circuit de 123 Km du 5 mars 2011

Remarque : les photos ont bien évidement été prises au cours de cette sortie (sauf une, cachée !), une grande partie en roulant !

04 Mar2011
 

Aujourd’hui le ciel est tout bleu !
Normal, le vent souffle de l’est. Et il souffle fort !
Certes il ne pleut pas, mais la température ressentie est vraiment glaciale.

Je me concocte un circuit presque « carré » de 77 kilomètres.

Circuit de 77 Km : Landerneau, Sizun, Le Faou, Le Relecq-Kerhuon

Au départ de La Forest-Landerneau : Landerneau, Sizun, Le Faou, Daoulas, le pont Albert Louppe, Le Relecq-Kerhuon, La Forest.
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