12 Jan2019
 

Dénivelé, dénivelée… Zizanie des pentesJ’ai déja publié un article concernant le problème du dénivelé (ou de la dénivelée, si vous préférez !).

Cette mesure, comme celle de de la distance parcourue, est toujours source de discussions et d’incompréhensions…

Voici donc un nouvel article sur ce thème… glissant !

Dans mon article sur la première édition des Traversées de France j’annonce un dénivelé cumulé total de près de 40.000 mètres, alors que Stéphane parlait d’environ 30.000 mètres…

10.000 mètres de plus, ce n’est pas rien !

S’en suivent des discussions pour savoir si l’écart vient du logiciel utilisé, de la cartographie, etc…
Avant de prétendre que OpenRunner (outil en ligne pour tracer des itinéraires transférables sur GPS) est plus ou moins précis que Garmin, IGN ou je ne sais qui ou quoi, penchons nous sur le tracé du parcours.

Comme je viens de réaliser une carte interactive des BRM de 2019, choisissons un tracé OpenRunner (peu importe lequel, le problème est identique pour tous les tracés et tous les supports).

Voici le tracé de ce parcours de « 400 kilomètres », reporté sur une cartographie IGN :

BRM 400

La trace, en noir sur la carte, est composée de 12.877 points et totalise une longueur de parcours de 394 kilomètres.

Transférée dans un GPS, un cycliste n’aura aucun souci de navigation pour réaliser ce parcours…
Et pourtant…
Zoomons sur la carte :

Exemple trace GPS

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Tracer un parcours est une activité particulièrement fastidieuse. Pensez, pour le parcours étudié, l’organisateur a dû cliquer 12.877 fois !
Si pour ce faire on zoome « à fond sur la carte » on aura certes une grande précision de placement des points, mais il faudra sans cesse la déplacer, décamètres par décamètres…
En ne zoomant que « raisonnablement » on croit que « ça fait l’affaire »…
Et oui, ça suffit, car il ne viendrait à l’idée de personne de suivre scrupuleusement la trace, après l’avoir agrandie au maximum sur son GPS !…
Généralement, on préfère rester sur la route !

Pourtant, comme vous le voyez ci-dessus la trace n’est pas sur la route !
Le point rouge (sur la route lui) est situé à 1191 mètres d’altitude… alors que la trace elle, passe à 1217 mètres ! Pas loin de la route certes, mais à une élévation de 26 mètres supérieure…

12.877 points et… autant de possibilités d’erreurs de mesure…
Et vous voulez chipoter sur la mesure du dénivelé cumulé ?
Faire des calculs précis à partir de données fausses ?…

Prenons un autre tronçon :

Exemple trace GPS

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Cette fois, on voit que la trace traverse plusieurs fois la rivière !
Mais j’insiste, cela ne posera pas de problème le jour du brevet.

En revanche, penchons nous d’un peu plus près sur la différence parcours réel / tracé proposé :

Exemple trace GPS

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  • Du point A au point D il y a 925 mètres par la route et… 1100 mètres par la trace !
  • Le point B’ de la trace est 26 mètres plus élevé que son pendant B sur la route.
  • Le point C’ de la trace est 34 mètres plus élevé que son pendant C sur la route.
  • Entre B’ et C’ la trace redescend flirter avec la route…

Pensez-vous que tout cela soit transparent en terme de dénivelé ?

Voici donc le profil de la route (à gauche) et celui de la trace (à droite) du tronçon ci-dessus :

Ecarts de profils

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(Remarque : l’échelle des profils n’est pas la même mais les tronçons commencent et se terminent bien aux mêmes altitudes)

Clairement : aucun rapport !

Vous allez me dire : « ouais, mais tu as choisi exprès un tronçon où le gars a éternué en plaçant ses points. C’est vraiment extrême là ! »

Ah bon ?
Reprenons le premier exemple, celui où la trace flirte avec la route :

Exemple trace GPS

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  • Entre les deux points rouges il y a 1200 mètres, tant par la route que par la trace.
  • C’est vrai que la trace n’est pas très loin de la route.

Mais voici le profil de la route (à gauche) et celui de la trace (à droite) du tronçon ci-dessus :

Ecarts de profils

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(Remarque : l’échelle des profils n’est pas la même mais les tronçons commencent et se terminent bien aux mêmes altitudes)

Là encore : aucun rapport !

Moralité : Pour espérer une bonne estimation du dénivelé cumulé d’un parcours, commencer par le tracer le plus précisément possible !

Photo route

En conclusion : si vous voulez comparer la précision de différents thermomètres…
… assurez-vous de les placer au bon endroit !

11 Jan2019
 

Les Traversées de France

Les Traversées de France – 1ère édition
La diagonale du vide


Lundi dernier, Stéphane nous a transmis la trace GPS du parcours 2019, ainsi que la liste des 59 cols à franchir.

La trace avec les bornes kilométriques et les cols :

Sur la carte interactive ci-dessous retrouvez l’intégralité de la trace, les bornes kilométriques et les 59 cols :

Ne pas hésiter à mettre la carte en plein écran ou à dé/zoomer avec la roulette de la souris (ou les boutons +/- à gauche de la carte).
Pour revenir à la carte initiale : touche « F5 » de votre clavier.


Le profil du parcours :

La trace complète fournie par Stéphane comporte pas moins de 25.654 points !
Soit 25.653 tronçons.
99% de ces tronçons mesurent moins de 375 mètres. Stéphane nous a gratifié d’une trace de grande précision !
Seuls 26 tronçons mesurent plus d’un kilomètre (132 dépassent les 500 mètres), le plus long totalisant 4600 mètres.
Au total cette trace mesure 1720,6 kilomètres.

En récupérant les données IGN d’élévation de ces 25.654 points j’ai établi le profil altimétrique du parcours :

Traversée de France 2019 : dénivelé

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Même si la traversée de la France hyper-rurale ne nous fera pas dépasser les 1700 mètres d’altitude, le dénivelé positif cumulé total se chiffre à… 39.589 mètres !

(Le dénivelé cumulé négatif se monte lui à -39.135 mètres. Ce qui est cohérent avec le fait que Massat se situe 455 m plus haut qu’Avioth).

39.589 mètres d’ascensions pour 1720,6 kilomètres… 2300 mètres de D+ pour 100 kilomètres…

À ce jour nous sommes déjà 35 inscrits (pour 100 places).

Ça ne vous fait pas peur ?… Ne tardez pas trop à vous inscrire… !

03 Jan2019
 

Les Traversées de France

Les Traversées de France – 1ère édition
La diagonale du vide

Le 17 décembre dernier, je vous présentais un nouveau type d’épreuves lancé par Stéphane Gibon du Cyclo-Club de Montebourg (50) :

Les Traversées de France

Pour la première édition, le parcours nous propose une traversée de la France hyper-rurale.


Traversée de France 2019 : la France hyper-rurale

Les inscriptions ont commencé hier 2 janvier 2019 à 08h00.
Le nombre de place est limité à 100.
Dès la première journée un quart des places est parti…

Sur la carte ci-dessus sont représentées les communes des 25 premiers inscrits (hexagones bleu ciel).
Il est intéressant de noter que le barycentre de ces points se situe quasiment sur la Loire et le méridien de Paris et que… le tout premier inscrit vient à peu de chose près de ce point.
Amusant également de constater qu’un quart des premiers à vouloir en découdre avec la France Hyper-rurale viennent… de Paris !

Rappel succinct des infos :

  • Départ de la Basilique d’Avioth (55600) le samedi 22 juin 2019 à 7h00
  • Arrivée à Massat (09320) au plus tard le dimanche 30 juin 2019 à 22h00
  • 1.726 kilomètres
  • 207 heures max (soit un minimum de 200 kilomètres par jour)
  • 28.400 mètres d’ascensions (soit une moyenne de 1.645 mètres d’ascensions pour 100 kilomètres)
  • 59 cols
  • 20 départements

Si vous êtes intéressés… ne tardez pas trop à vous inscrire… !