20 Déc2017
 

Les épreuves de longues distances auxquelles j’ai participé jusqu’ici, pour variées qu’elles soient, présentaient toutefois un point commun : elles avaient lieu sur route.

Le lecteur fidèle se rappellera toutefois que lors de la TransContinental Race (TCR) de 2015 nous avions une cinquantaine de kilomètres de piste, en Italie, lors du passage de la Srada del Assietta.

TCR 2015 - Strada del Assietta ©cyclo-long-cours.fr

TCR 2015 – Strada del Assietta ©cyclo-long-cours.fr

Cependant la proportion de « tout terrain » par rapport à l’ensemble de l’épreuve (50 km sur 4300) ne justifiait pas d’utiliser un vélo spécialement adapté à ce tronçon.

De même, certaines petites routes d’Irlande (TransAtlantic Way 2016 et 2017) n’étaient pas en très bon état, mais dans ce cas également, un vélo de route était encore à son affaire pour peu que l’on fasse le bon choix de pneus…

TransAtlantic Way 2016 ©cyclo-long-cours.fr

TransAtlantic Way 2016 ©cyclo-long-cours.fr

Pour la French Divide, l’affaire est toute autre !

Donnée pour 30% petites routes de campagne et 70% chemins, cette épreuve n’est pas à envisager avec un « pur routier », course ou randonneuse.

Car, par « chemins » il faut aussi comprendre sentiers, franchissements, boue, passages en forêt (racines)…

French Divide 2016 French Divide 2016

Alors, quel vélo pour la French Divide ?

Examinons les choix possibles :

  • Vélo de cyclo-cross : du vélo de route il garde la performance sur les parties roulantes. Acceptant des pneus plus larges (typiquement 35mm) et « cramponnés » il permet de passer là où un vélo de route sera à la peine. Toutefois dans les parties vraiment difficiles il demandera un sacré niveau technique et… du portage !
    Au cours des deux éditions passées de la French Divide on a peu vu de vélos de cyclo-cross. À moins d’être un spécialiste du genre, je ne crois pas que ce soit le meilleur choix… surtout si l’on doit en acheter un pour l’occasion !
  • Gravel Bike : ce type de vélo est la tendance du moment. Comme toute tendance qui se respecte, elle vient des États-Unis…
    Là bas, il existe tout un réseau de routes secondaires non goudronnées. Des routes, mais en terre/gravier. C’est pour circuler sur ces voies roulantes mais non asphaltées qu’ont été conçu les gravel bikes (« gravel » en anglais signifiant « gravier »).
    Un « Gravel » est grosso modo un vélo de route acceptant des pneus larges (40-50mm), doté de freins à disques mais dépourvu de suspensions.
    C’est un vélo fait pour « tailler la piste », pas pour du franchissement pur et dur.
  • VTT : c’est typiquement le vélo fait pour « passer partout »… à condition évidemment que son pilote soit à la hauteur ! Mais en tous cas, c’est celui qui sera le plus accommodant dans les passages techniques. En contre-partie il risque d’être plus difficile à trainer sur les portions roulantes… Tout est toujours affaire de compromis !
    Encore convient-il de préciser, car dans le domaine du « tout terrain » il existe un certain nombre de catégories : XC (cross-country), All mountain, Enduro, Descente…
    Autant de catégories, autant de vélos plus ou moins spécialisés. Le XC, par exemple, se passe généralement de suspensions à l’arrière.

Au-delà de cette classification grossière il y a évidemment des passerelles avec des vélos plus ou moins intermédiaires entre deux activités…

Quel vélo pour la French Divide ?La French Divide (FD) 2018 partira de Bray-Dunes le 4 août, plus tôt j’aurai le vélo, plus tôt je pourrai m’entrainer à la maitrise de l’engin en terrain varié… Pour ce qui est de la boue… la période est idéale en Finistère…
Arrivé en décembre, pas question de rater sa lettre au Père Noël !
Alors, que choisir comme monture ? Dans mes critères de choix il y aussi un paramètre important : ce vélo doit me servir à d’autres objectifs « longues distances ». Pas question d’acheter un vélo uniquement pour une épreuve !

Le vélo de cyclo-cross me parait trop spécifique et trop « limité ».
Celui qui a longtemps tenu la corde c’était le « Gravel bike »… mais finalement, à la vue de tous les retours sur les deux premières éditions de la French Divide je me dis que cette épreuve emprunte trop de portions vraiment « tout terrain » pour ce type de vélo et puis… le concept de la FD me plait bien et j’ai la ferme intention de continuer dans cette voie des épreuves « hors sentiers battus »…

De toute façon, routes, pavés, chemins roulants, pierriers, bourbiers, single tracks… ce sera toujours la même mélodie : pédaler loin en autonomie complète.
Toujours la même mélodie mais avec des instruments différents.
Comme un célèbre boléro… sauf qu’ici, ce sera un beau vélo !
Un beau vélo de gravel !

Ou plutôt, un VTT de cross-country à cadre carbone et roues de 29″.

The Winner is…

Du couteau suisse au vélo suisse

Puisqu’il me fallait un couteau suisse… j’ai choisi… un vélo suisse !

BMC Teamelite 01

BMC Teamelite 01

BMC Teamelite 01

BMC Teamelite 01 BMC Teamelite 01

BMC* propose ce modèle en cinq tailles, du XS au XL.
En XL il est adapté à des cyclistes de 1,88m à 1,98m. Étant pile au milieu de la fourchette je vais pouvoir me contenter d’un modèle de série !

Cyclogito n°12 - Vénus de Milo / Vélo de minus ©cyclo-long-cours

BMC Teamelite 01
Cadre Teamelite 01 29″ – Micro Travel Technology (MTT), 01 Premium Carbon, Tuned Compliance Concept, DTI (passage des câbles et des durites en interne)
Fourche Fox Float 32 SC, Performance Elite, FIT4, Remote (100mm)
Groupe Shimano Déore XT 11V
Manettes de dérailleur Shimano XT M8000 2×11
Dérailleur Avant Shimano XT M8000 2×11
Dérailleur Arrière Shimano XT M8000 11v , Shadow plus
Cassette Shimano XT, 11-40 (11, 13, 15, 17, 19, 21, 24, 27, 31, 35, 40)
Chaîne Shimano XT
Pédalier Shimano XT M8000, 36-26
Boîtier de pédalier PF92
Freins Shimano XT M8000 (160/160mm)
Roues 29″
Jantes DT Swiss XR 1501 Spline ONE, 22,5mm, Centerlock
Pneus Continental: X-King (Avant) / RaceKing (Arrière), Performance Silver, 2.2″
Guidon BMC MFB 01 Carbon, 720mm
Poignées BMC
Potence BMC 70mm
Selle Fizik Tundra M7 Versus M
Tige de selle MSP 01 Premium Carbon Compliance Post, 3mm offset, 27,2mm
Poids mesuré, en taille XL : 10,4 kg


La fille du Père NoëlLe Père Noël étant plutôt à la bourre ces dernier temps, c’est sa fille qui se charge des livraisons spéciales !

C’est ainsi que ce matin j’ai eu le plaisir de recevoir mon nouvel engin !

Ne reste plus qu’à monter les pédales.

Pédales Plates HT ME05

Pédales Plates HT ME05 (290g la paire)

Pour l’instant je monte ces pédales sans verrouillage (dites « plates »). je les remplacerai ultérieurement par des pédales doubles-faces : une face avec verrouillage SPD et une face sans.

De même dans un premier temps je garde la selle d’origine… selon le ressenti je monterai une Brooks à la place.

C’est beau un vélo neuf… mais celui là devrait être baptisé à la boue prochainement… et la boue, ce n’est pas ce qui manque par ici !

*BMC : pour les anciens barbouzes, je précise que BMC est ici l’acronyme de Bike Manufacturing Company et non pas de… Bordel Militaire de Campagne !

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Un dernier conseil, pour le Père Noël comme pour les autres : ne pas négliger la PPG !

Même le Père Noël travaille sa PPG !

PPG : Préparation Physique Générale

04 Juin2017
 

Sur les Jaguar, c’est bien connu, il y a deux réservoirs.

Plus fort, sur mon vélo, il y en a trois !

Tout en bas, à fond de cale, le bidon noir contient l’outillage lourd et les piles de rechange pour le GPS.

Au dessus j’ai un bidon Camelbak qui présente l’intérêt de ne pas (trop) parfumer d’un « bon » goût de plastique l’eau qu’il contient…

Plutôt qu’un deuxième bidon je pars avec mon troisième support vide.

En effet, en Irlande, si les sodas sont en bouteilles de deux litres, l’eau minérale elle, est en bouteilles d’un litre…

Du coup ces bouteilles courtes et souples se logent dans mon support sans être gênées par ma sacoche de cadre Apidura.

On en trouve dans toutes stations-service et supérettes.

L’occasion de boire de l’eau de qualité.
C’est le double avantage des longues distances et de l’expérience : prendre de la bouteille plutôt que du bidon !
En passant vous pouvez noter sur le côté, la petite, mais excellente, pompe Lezyne. Un bijou en aluminium usiné CNC qui peut monter à 11 bars (et comme chacun le sait, c’est dans les bars que l’on jauge la pression !).

31 Mai2017
 

Après les pneus et le tableau de bord abordons aujourd’hui…

3] Le bivouac !

Commençons par un petit rappel historique !
En 2015, après avoir bouclé la 3ème édition de la Transcontinental Race (TCR) j’apprends la naissance d’une nouvelle épreuve en Irlande, la TransAtlantic Way (TAW), prévue pour juin 2016.
Illico je m’inscris !
Tout se goupillait bien. Il y a un ferry hebdomadaire qui fait la liaison entre Roscoff (à une cinquantaine de kilomètres de chez moi) et Cork (arrivée de la course) situé à 320 kilomètres de Dublin, départ de l’épreuve.
J’avais trois jours pour rallier Dublin en descendant du ferry… impeccable.
Patatras, alors que nous étions déjà 17 inscrits (le tiers des places), l’organisateur repousse la date du départ de trois jours !
Trop peu pour que je puisse prendre le ferry suivant, suffisamment pour qu’il devienne peu prudent de tenter de viser le ferry de retour initialement prévu…
Du coup il me fallait rester une semaine de plus en Irlande…
Jouer le jeu de la course c’était, après avoir « glandé » cinq jours avant le départ, prendre le risque de devoir à nouveau glander avant le ferry du retour, avec pour tous bagages mon vélo et mes fringues sales…
Brièvement tenté par annuler ma participation à la TAW 2016 je décidais de m’y rendre tout de même mais de la jouer en mode « tourisme » en utilisant tout le temps dont je disposais jusqu’à mon ferry retour…

J’ai donc bouclé la TAW 2016 à raison de 180 kilomètres par jour en moyenne (le rythme d’une Eurodiagonale) passant 13 nuits « sur la route » : 9 en Bed & Breakfast (B&B) et 4 en bivouac.

J’avais présenté avant le départ mon matériel de bivouac.
Après mon retour j’avais rédigé un compte rendu de ce matériel.

Pour 2017, si tout va bien, je devrais passer moins de nuits « sur la route » et vraisemblablement la plupart, si ce n’est toutes, en bivouac.

Pour ceux habitués aux épreuves en France sachez qu’il n’y a pas en Irlande (ou tout au moins sur notre parcours) d’hôtels style « Formule 1 » ou autres dans lesquels on peut arriver et repartir à n’importe qu’elle heure de la nuit pourvu que l’on ait une carte bancaire…
Donc c’est B&B (= « chambre d’hôtes ») ou… bivouac !
Les B&B sont TRÈS confortables et les Irlandais TRÈS accueillants.
MAIS on ne s’arrête pas dans un B&B à minuit et on n’en repart pas à 4 heures du mat’…
S’arrêter en B&B s’est l’assurance d’avoir un excellent lit, une bonne douche chaude, du thé et des gâteaux à l’arrivée et un petit déjeuner pantagruélique le matin (ah le « Full Irish Breakfast »…), mais c’est aussi la certitude de s’arrêter dix heures…

Reste donc la solution du bivouac !

Hors de question, dans un contexte de course longue distance, d’embarquer une tente !
Reste donc le « bivy »…
Pas encombrant, pas lourd, idéal pour quelques heures sur le bord de la route.
Le problème c’est que l’objet n’est pas très vaste et qu’en Irlande… il pleut !

Mon bivy a prouvé qu’il était étanche (il est en Gore-Tex).
Le souci c’est pour s’installer et/ou tout remballer sous le déluge…

Un duvet qui viendrait à prendre l’eau dans une de ces manœuvres n’aura pas l’occasion de sécher avant la fin.
Et un duvet trempé… c’est un boulet qui pue !

Voilà pourquoi cette année j’ai décidé de remplacer le duvet par des sous-vêtements techniques chauds.
Qui plus est il est plus facile d’enfiler un caleçon et un T-shirt manches longues (même dans un bivy) que d’entrer ou de s’extraire d’un sac de couchage…

Voici donc ce que j’emmène (pour les détails et références Cf. les articles cités plus haut) :

1. Tapis de sol

Tapis de sol est en Tyvek de 2,10 m par 80 cm, il permet de protéger le dessous du bivy et de l’isoler du sol.

Le tapis de sol replié

Le tapis de sol plié

2. Bivy

Il s’agit du modèle Outdoor Research Helium Bivy.

Bivouac léger et confortable

Outdoor Research Helium Bivy

L’expérience m’a montré qu’il était inutile d’utiliser des piquets (en 2016 j’en avais emporté deux à tout hasard) : 30 grammes de gagnés !

3. Matelas pneumatique

Therm-A-Rest Neoair XLite Large (car adapté à ma taille).

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

4. Pompe

Therm a Rest – NeoAir Mini Pump, adaptée au matelas pneumatique.
Fonctionne avec deux piles AAA (R3).

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Therm a Rest – NeoAir Mini Pump en action

5. Sous-vêtements chauds

C’est la nouveauté de cette année !
Je l’ai dit, j’ai décidé de remplacer le duvet par des sous-vêtements « techniques ».
Il s’agit d’un ensemble de marque « Odlo » composé à 45% de laine Mérinos.
Le haut comprend une capuche et des manches très longues, percées pour les pouces, ce qui permet, en dehors de garder les mains au chaud, d’éviter que les manches ne remontent.
Le caleçon monte suffisamment haut, ce qui permet d’avoir double épaisseur au niveau du ventre (ce n’est pas celui de la photo).

En Irlande il fait très humide (euphémisme !) mais en juin les températures ne sont pas glaciales (au tour de 10° la nuit).
Le volume restreint du bivy permet de mieux conserver la chaleur qu’une tente.
De toute façon je ne me fais guère d’illusions, j’ai toujours froid pour dormir…

Reste à voir si la formule : « Si t’es vraiment crevé, tu dors. Si t’as froid, tu repars ça te réchauffera ! » fonctionnera !…

30 Mai2017
 

Après l’article sur mon choix de pneus pour la deuxième édition de la TransAtlantic Way (TAW), je poursuis avec la présentation de mon…

2] Nouveau tableau de bord !

Cette année je me suis enfin décidé à monter des prolongateurs sur mon cintre.
Objectifs : obtenir une position supplémentaire permettant de soulager mains et poignets et disposer d’une position plus aérodynamique pour progresser vent de face.

Dans la multitude de modèles disponibles je me suis porté sur la marque « Profile Design » réputée pour la qualité de sa production.
Dans la vaste gamme de cette marque j’ai privilégié le confort d’utilisation sur de longues durées plutôt que la performance pure.
En clair, le modèle qui permettait de garder une position naturelle des poignets.
Cette version existant en alu et en carbone, les deux pesant le même poids, j’ai choisi le modèle alu.
Il s’agit du « T3+ » :

Prolongateurs Profile Design T3+

Comme on le voit parfaitement sur la photo ci-dessus, non seulement les poignets ne sont pas « cassés » comme sur les modèles totalement rectilignes, mais en plus tout est réglable (distance des mains et des coudes par rapport au cintre).

Du coup il m’a fallu réorganiser mon tableau de bord (ci-dessous, tel qu’il était AVANT la pose des prolongateurs) :

Tableau de bord

Mon ancien tableau de bord (photo prise durant la TCR en 2015)

Les prolongateurs installés, il me fallait trouver le moyen de refixer mes phares et les trois éléments indispensables à la navigation : le compteur, le GPS et la feuille de route (électronique).

Chose faite !

Nouveau tableau de bord avec les prolongateurs Profile Design T3+

Nouveau tableau de bord avec les prolongateurs Profile Design T3+

Comme vous pouvez le constater, le rétroviseur est à droite… puisqu’en Irlande on roule à gauche !

Nouveau tableau de bord avec les prolongateurs Profile Design T3+

Nouveau tableau de bord avec les prolongateurs Profile Design T3+

Nouveau tableau de bord avec les prolongateurs Profile Design T3+

Nouveau tableau de bord avec les prolongateurs Profile Design T3+

Mon équipement ne me gêne pas du tout pour placer mes mains et mes bras (et réciproquement !) sur les prolongateurs.
Kindle et GPS sont lisibles quelle que soit ma position et facilement « manœuvrables ».

Les prolongateurs m’offrent une position de conduite supplémentaire sans pour autant me gêner pour mettre mes mains en haut du cintre.

(Remarque : j’ai payé de ma poche les prolongateurs et n’ai aucun lien commercial ou autre avec la marque citée !)

29 Mai2017
 

La deuxième édition de la TransAtlantic Way (TAW) sera quasiment identique à la première de 2016.
Si ce n’est que nous partons huit jours plus tôt dans l’année et que nous serons une centaine au départ contre une trentaine en 2016.

Les quelques changements que j’introduis dans mon équipement sont donc uniquement dictés par mon expérience de l’an dernier.

1] Les pneus !

Pour la Transcontinental Race (TCR) en 2015 j’étais parti avec des Schwalbe Marathon Plus en 25 mm (595 grammes pièce).
Bilan : 4300 kilomètres, des routes en mauvais état (Balkans) du « gravel » (Italie, Turquie)… pas une crevaison !

Certes ces pneus sont lourds et beaucoup moins « roulants » que d’autres plus taillés pour « la compet’ ».

Pour la TAW en 2016 je suis parti avec des Schwalbe One, en 25 toujours (225 grammes pièce).
Et il est vrai que ces pneus sont bien plus légers et incroyablement plus « roulants »…
(Le gain est tout de même de 740 grammes pour la paire).
Par « roulant » je fais allusion aux données constructeur (note de 5/6 pour les « One » contre 3,5/6 pour les « Marathon Plus ») mais aussi à mon propre ressenti lors de mes premiers tours de roues avec les « One »…
Seulement, ce qui est vrai en banc d’essai, sur route parfaitement asphaltée pour le Tour de France, avec un vélo léger… l’est-il toujours sur route (très) dégradée et avec un vélo chargé ?

Irlande 2016

Et là, ils sont « rentables » tes « pneus de course » ?

Certains n’ont pas d’état d’âme avec les crevaisons… « on répare et on repart ! » – Avec de l’entrainement on ne perd pas de temps, moins que ce que l’on perdrait avec des pneus moins roulants…

Peut-être… ou pas !
Ceux qui me disent ça roulent autour de chez eux ou sur des BRM.
Ce n’est pas péjoratif de dire cela mais… En cas de crevaison les plus prévoyants emportent une paire de chambres à air… les autres comptent… sur les autres !
Une fois rentré, il suffit de se réapprovisionner chez son vélociste…

Sur la TAW/TCR : vous êtes seul. Le premier vélociste il est… dans vos rêves !

Dingle, Irlande

Dingle, hyper touristique… seul « vélociste » et… seul magasin fermé !

Bref, ce qui est valable pour (vélo + cycliste = 75 kg) en France, ne l’est pas pour (vélo + cycliste + bagages > 100 kg) à des milliers de kilomètres de chez soi…

Donc, pour 2017 adieu aux « One » (qui sont d’excellents pneus que je continuerai à utiliser pour des brevets par exemple).

Pour la TAW 2017 je ne vais pas revenir aux « Marathon Plus » pour autant.
S’ils sont imbattables en terme de protection et de durabilité, leur adhérence sur route mouillée en revanche, n’est pas au top.
Et en Irlande, des routes mouillées, j’en ai vu !

Irlande : TransAtlantic Way 2016

Irlande : TransAtlantic Way 2016 – Sympa, « l’épingle à cheveux ! »

Cette année je vais tester durant la TAW des « Schwalbe Durano Plus » en 28 mm.

Ils ont la même note de protection que les « Marathon Plus » (7/7), ont une excellente accroche sur route mouillée et, même en 28 mm, sont un peu plus légers que les Marathon Plus en 25.

À suivre !

22 Déc2016
 

Le premier juin dernier, peu avant mon départ pour la première édition de la TransAtlantic Way, je publiais un article présentant le matériel de bivouac que je comptais utiliser sur cette épreuve.

Matériel pour bivouaquer léger

Matériel pour bivouaquer léger (environ 2 kg)

Ce matériel était transporté dans un sac étanche (orange) attaché sur mon porte-bagages.
J’avais baptisé ce sac BwB (Bed without BreakfastLit sans petit-déjeuner) par allusion aux B&B (Bed and Breakfast – Chambre d’hôtes).

TAW 2016 : le vélo chargé

Sur le porte-bagages : le sac étanche (orange) avec le matériel de bivouac

Ayant réalisé cette première édition de la TAW selon une version plutôt « tourisme » (me contentant de 180 kilomètres par jour), je n’ai bivouaqué que quatre fois sur treize nuits (les autres nuits étant passées en B&B).

Bivouacs au cours de la TransAtlantic Way (TAW) 2016

Bivouac du 17 au 18 juin 2016

17-18 juin : dans un champ

Bivouac du 20 au 21 juin 2016

20-21 juin : derrière une église

Bivouac du 24 au 25 juin 2016

24-25 juin : devant un hangar

Bivouac du 29 au 30 juin 2016

29-30 juin : sur une aire de pique-nique


Ces quatre bivouacs réalisés en Irlande durant une période particulièrement pluvieuse et venteuse m’ont permis d’en tirer une expérience intéressante pour la suite…

Voici le compte-rendu de l’utilisation de ce matériel en conditions réelles :

1. Tapis de sol

Non présent sur la photo de début de cet article, ni dans la description de mon article « A long distance cyclist’s bivy is his castle », ce tapis de sol est en Tyvek (Cf. plus loin).

On peut l’apercevoir ci-dessus sur les photos de mes quatre bivouacs.

Mesurant 2,10 m sur 80 cm ce tapis de sol est assez léger (mesuré à 98 grammes sans emballage), facile à replier même dans le vent.

J’ai choisi d’emporter ce tapis afin de protéger mon bivy : éviter de le salir (boue) et surtout de l’user prématurément en m’installant n’importe où.

Je l’ai payé 11,50 € chez High Mobility Gear.

Pour info, le Tyvek (nom déposé de DuPont de Nemours) est un matériau fait de fibres non-tissées de polyéthylène.
Cela ressemble à du papier un peu rigide mais c’est totalement indéchirable (et ça ne craint pas l’eau !).
En le posant sous mon bivy j’avais l’assurance d’éviter de percer celui-ci en cas de caillou, épine, bout de verre… sur le sol.

Seul regret : sa couleur blanche… Un vert sombre / marron aurait été plus approprié.
Par « chance », du fait de sa fonction et des conditions météo, il n’est pas resté vraiment blanc bien longtemps…

Tapis de sol « Luxe Outdoor – Ultralight Footprint 210 x 80 »
Le tapis de sol replié

Le tapis de sol plié

Tapis de sol : gros plan sur le Tyvek

Gros plan sur le matériau


Grâce à ce tapis le dessous du bivy est resté propre et en parfait état.

Le tapis était simplement replié et rangé à l’extérieur entre mon sac étanche et le sac de selle Apidura.

Rangement du tapis de sol pour la route

Le tapis de sol rangé pour la route

2. Bivy

Le composant majeur de mon bivouac c’était bien évidemment mon « bivy » Outdoor Research Helium Bivy (mesuré à 529 grammes).

Comme je l’ai déjà présenté, je ne vais pas y revenir. Je m’en tiens ici au retour d’utilisation.

J’ai subi plusieurs averses en cours de nuit et n’ai jamais eu à déplorer la moindre entrée d’eau, ce qui est primordial.

Il est censé être en tissu respirant (« Pertex Shield+ » – équivalent du Gore-Tex).
Effectivement je n’ai pas souffert de condensation interne (pourtant j’évacue beaucoup d’eau (surtout après un effort intense) et il faisait plutôt frais dehors.

En revanche, en le fermant entièrement j’avais tendance à suffoquer. Le tissu est peut-être respirant mais pas assez pour que me laisser respirer sereinement en fermant tout…
Cela dit, le bivy étant pourvu d’une double fermeture (moustiquaire + fermeture générale) il m’a suffi de laisser une partie de l’ouverture principale entrouverte au niveau du visage pour respirer sans problème mais sans souffrir pour autant de la moindre entrée d’eau.

Bien que l’on puisse le maintenir au sol par des piquets je n’en ai jamais utilisé. Il suffit de faire attention en cas de grand vent et de se dépêcher de le « lester » en mettant quelques affaires à l’intérieur.

Bivouac léger et confortable

Outdoor Research Helium Bivy

3. Matelas pneumatique

Disposer d’un matelas pneumatique permet de régulariser un sol naturel, de rendre plus confortable un dalle en béton ainsi que limiter les pertes de chaleur par le sol.
Pour moi c’est un élément indispensable pour dormir correctement et récupérer des efforts du jour. Surtout sur des épreuves de plusieurs milliers de kilomètres…
Mon matelas de bivouac est un Therm-A-Rest Neoair XLite Large (mesuré à 449 grammes).

Rien à redire sur ce matelas qui m’a entièrement donné satisfaction.
Bien évidemment sa relative faible épaisseur le rend moins confortable qu’un vrai matelas de camping mais pour du bivouac c’est un excellent compromis.

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

À noter que s’il est tentant d’utiliser des supports artificiels si l’on en trouve (dalle béton, sol en planches…) pour leur côté plan et « propre », une surface naturelle (herbe, sable…) sera toutefois plus confortable… Mais généralement on fait avec ce que l’on trouve…

4. Pompe

Comme je l’avais indiqué j’ai emporté une pompe Therm a Rest – NeoAir Mini Pump, spécialement étudiée pour mon matelas pneumatique (mesurée à 74 grammes avec les piles).

Je trouvais que les faible poids et encombrement de cette pompe me permettaient de m’offrir le luxe d’éviter de m’époumoner chaque soir.
Pas de regret.
C’est bien pratique de dérouler son matelas dans le bivy, brancher la pompe et s’affairer à autre chose le temps que celle-ci remplisse (rapidement) son office.
Il suffit de finir le gonflage à la bouche par deux ou trois expirations en fonction de la fermeté de matelas désirée.

À noter que l’essentiel du poids de la pompe est constitué par les deux piles R6 (AA). En cas de besoin (ce sont les mêmes que celles de mon GPS) elles pourraient être utilisées en secours.

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Therm a Rest – NeoAir Mini Pump en action

5. Sac de couchage et drap-sac

D’un côté je n’ai pas eu à me plaindre de mon sac de couchage (Me°ru’ Ultralight X-Large – 799 grammes).
Associé à un drap-sac en soie (Wilsa-Outdoor – 111 grammes) je n’ai jamais eu froid.

De l’autre… je ne crois pas que ce soit la meilleure solution pour bivouaquer.

La raison ?
Rentrer dans un duvet n’est pas toujours simple.
Si un drap-sac ajoute en protection thermique et permet de maintenir la propreté du sac de couchage, il complique un peu plus la rentrée et la sortie du duvet…

Et lorsque tout cela doit se passer dans un « bivy » (qui n’est jamais qu’un sur-sac étanche – rien à voir avec une tente, même petite)… cela devient compliqué…
En clair cela consiste à essayer de rentrer (ou sortir) de trois sacs imbriqués les uns dans les autres…

Dimensions Outdoor Research Helium Bivy

Dimensions officielles de l’Helium Bivy

Durant la TransAtlantic Way 2016 j’ai finalement majoritairement dormi en B&B.
Certes c’est beaucoup plus confortable mais ce n’est pas compatible avec l’esprit course (on ne peut pas finir très tard, il est très difficile de partir tôt, le confort se paie par une perte de temps importante).

Même si j’ai subi des averses lors de mes bivouacs je n’ai jamais eu à m’installer, ou à démonter mon campement, sous la pluie.
Et cela est crucial !
OK le bivy est étanche, mais s’il faut s’installer sous une pluie battante et en étant déjà soi-même trempé…
Si dans l’opération le duvet devait être mouillé… il serait impossible de le faire sécher avant la fin de l’épreuve…
Et un duvet trempé est non seulement inutile mais transporté replié dans son sac il va rapidement puer…

Pour moi, bivouac en bivy n’est pas rationnellement compatible avec un sac de couchage.

Ma décision est prise, pour mes épreuves de l’an prochain je prévois de passer beaucoup plus de nuits en bivouac mais je n’emporterai pas de sac de couchage !