30 Jan2015
 

En juillet dernier je vous faisais part de la sortie d’un nouveau magazine vélo : « 200 ».

Fin septembre voyait la sortie du n°2 de ce trimestriel.

Comme il se doit, le n°3 du Magazine 200 est en vente depuis le début du mois.

Magazine 200, n°3 - Hiver 2014-2015 ©cyclo-long-cours.fr

Le sommaire (cliquer sur l’image pour l’agrandir) :

Magazine 200 : sommaire du n°3 ©cyclo-long-cours.fr

Le premier numéro était prometteur : enfin un magazine qui semblait vouloir s’intéresser aux « longues distances ».
Jusqu’ici le choix se faisait entre les revues « VTT » ou les revues « Route » mais dans ce cas, vu sous l’angle… « couraillon » !
Malgré le terme que j’emploie ici, je n’ai rien contre les « coureurs » mais il était navrant de constater que personne ne s’intéresse à ceux qui osent sortir de leur circonscription avec leur vélo…
Même la revue de la FFCT, pleine de jolies randonnées, cherche à rajeunir son image avec des ados à VTT mais se contente du minimum syndical sur le Paris-Brest-Paris une fois tous les quatre ans…

Bref la plupart des revues consacrées au vélo de route se ressemblent et je peux vous résumer les articles d’une année assez facilement :

  • le dernier cadre carbone à xxxx € ;
  • coupure hivernale pour ou contre ;
  • reprendre après la coupure hivernale ;
  • perdre les kilos accumulés pendant la coupure hivernale ;
  • la FCmax quez aquo ?
  • améliorer sa VO2max ;
  • vous débutez ? grimpez le Ventoux à 30 km/h dans 3 mois…

Et si vous trouvez un jour un article sur un gars qui fait 300 bornes de vélo dans la journée c’est pour apporter une petite touche d’humour en montrant un type certes un peu fou mais pas dangereux…

Mais revenons au magazine 200.
Le premier numéro avait suscité un certain intérêt parmi mes collègues adeptes des longues distances. Mais dans ce milieu on juge les choses… sur la durée !
Le numéro 2 était donc très attendu. La première impression fut confirmée et j’en connais plus d’un qui s’est abonné !

Honnêtement* (j’expliquerai plus loin pourquoi j’insiste sur ce mot), le 3ème numéro montre que le rythme de croisière est pris et qu’il y a enfin du nouveau dans la presse vélo.

Il m’est arrivé d’acheter un magazine pour un article, là j’en cherche un qui ne m’intéresse pas !

    Quelques exemples :

  • Lilles-Londres : 240 km en 12 heures, ferry compris;
  • Un « Tour de France » en forme de cœur ! Le LOVE TOUR 200 du 8 au 21 juillet 2015;
  • Nantes-Budapest en trottinette;
  • Les Alpes en fixie;
  • Paris-Berlin : 1200 km en 6 jours;
  • La France d’en bas : 212 km en trike;
  • … je vous laisse découvrir le reste !

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Il y a un peu plus de deux ans, à quelques uns nous imaginions un défi personnel (inspiré du RRTY britannique) que nous avons baptisé Dodécaudax.
Ce challenge étant basé sur une série de 12 sorties d’au moins 200 kilomètres, il était assez logique qu’un jour ou l’autre un magazine nommé « 200 » vienne à en parler…

Et bien, c’est notre ami Alain LAUMAILLÉ qui nous a dénoncés ! (Alain a bouclé la 10ème étape de son Dodécaudax le 16 janvier, si tout va bien il terminera en mars).

Magazine 200 n°3 : le Dodécaudax
(Vous avez du mal à lire l’article ? Achetez le magazine ! 5,50 €)

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

*Honnêtement : ceux qui me connaissent savent que j’ai l’habitude de dire ce que je pense sans détours. Si je dis du bien du Magazine 200 c’est tout simplement parce que je le pense et non par intérêt personnel. Pour être franc ce numéro 3 m’a été offert par la revue pour en avoir parlé lors de sa sortie. J’en aurais dit autant de bien si j’avais acheté ce numéro… mais je l’aurais dit plus tôt ! (ben oui, j’ai du attendre qu’il arrive, alors que j’étais prêt à aller l’acheter !)
Merci à Alain Puiseux, directeur de la publication, pour ce geste sympathique.

16 Jan2015
 

Après un article sur l’autonomie l’organisation de la Transcontinental Race définit également les notions « d’aide extérieure ».

En effet le règlement spécifie que « les concurrents ne doivent bénéficier d’aucune aide extérieure ».

« Globalement, les concurrents doivent approcher cette épreuve comme s’ils allaient accomplir un raid en solitaire au travers l’Europe, comme s’il n’y avait ni course, ni d’autres participants, ni contact avec ceux restés à la maison. En résumer ils doivent agir par eux-même et pour eux-même. »

Voici une série d’exemples pour bien préciser les choses :

  • Un autre concurrent me prête sa pompe

    Ceci est considéré comme une aide extérieure et donc c’est : NON !
    C’est la question sur laquelle les postulants étaient les plus partagés (48% considérant cela comme une aide extérieure et 52% acceptant ce type d’aide).
    Pour être honnête c’est la seule question pour laquelle ma réponse différait de la position de l’organisation (je faisais donc partie des 52%).
    Mais en lisant la justification de l’organisation j’adhère finalement à leur point de vue :
    « Mettre en commun son équipement est non recevable dans le cadre d’une course basée sur l’autonomie des participants et cela vaut donc également pour la Transcontinental.
    Chaque concurrent doit venir équipé pour sa propre course et ne doit pas compter sur les autres. Il doit se préparer comme s’il allait être entièrement seul. Ce n’est qu’à cette condition qu’il sera vraiment autonome. Cela vaut pour le partage d’informations, de matériel, de vêtements et de nourriture ainsi que pour la navigation. »

    Même si le premier reflex (c’était mon cas lorsque j’avais répondu) refuse de s’imaginer passer à côté d’un autre participant en refusant de s’arrêter pour lui prêter sa pompe, tous ceux qui roulent en toute autonomie ont vécu le cas de participants roulant vifs et légers comme des coureurs du Tour de France… mais bien contents parfois d’être rejoints par des randonneurs prêts à leur fournir une pompe, une chambre à air,… leur ouvrir la route de nuit (leur éclairage étant trop faible) ou à les remettre dans la bonne direction une fois perdus…

  • Demander son chemin à un inconnu

    Bien que chaque concurrent doit avoir soigneusement préparé sa route et donc ne doit pas se perdre(!)… il n’est pas interdit d’obtenir des informations des autochtones.
    Mais ce n’est pas toujours une source très fiable d’information… sans parler de la barrière de la langue…
    Demander des informations aux personnes rencontrées est donc autorisé par le règlement mais ne remplacera pas une feuille de route bien préparée…

  • Faire réparer mon vélo chez un vélociste

    Dès l’instant où il s’agit d’un commerce accessible à tous il est parfaitement autorisé de faire réparer son vélo chez un vélociste.

  • Téléphoner à un hôtel (durant la course) pour réserver une chambre

    Dès l’instant où la course a débuté, appeler un hôtel pour réserver une chambre est autorisé.
    En revanche réserver des chambres avant que la course n’ait commencé n’est pas convenable. En effet cela peut priver d’autre concurrents de chambres disponibles, surtout si finalement la réservation n’est pas utilisée.
    Il s’agit avant tout d’étique entre concurrents.
    Le fairplay voudrait que l’on ne réserve pas plus d’une chambre et que l’on respecte sa réservation.
    Il est autorisé de réserver une chambre durant la course ainsi que dans les 24 heures qui précèdent le départ.

  • Famille ou amis réservant une chambre d’hôtel pour mois

    Sans ambiguïté il s’agit d’assistance extérieure ! Donc : NIET !

  • Appeler famille ou amis pour m’aider alors que je suis perdu

    Là encore les choses sont claires : il s’agit d’assistance extérieure et donc c’est interdit !

  • Appeler famille et amis pour leur dire que tout va bien

    Bien évidemment ceux que vous laissez derrière vous vont s’inquiéter à votre sujet.
    Le suivi satellite mis en place sur chaque vélo peut avoir un effet pervers. Un dysfonctionnement de quelques heures peut rendre vos proches particulièrement anxieux, même si en réalité tout va bien.
    Donc : oui, vous pouvez, et ne devez pas hésiter, a signaler à votre entourage que vous allez bien !

  • Appeler famille et amis pour obtenir des informations sur les autres concurrents

    Une fois encore il s’agit d’assistance extérieure !

  • Consulter le suivi satellite ou internet avec son smartphone

    Tant que vous recherchez ces informations vous même et sur des sites du domaine public, c’est parfaitement autorisé.

  • Utiliser une ligne de ferry autorisée

    Dès l’instant où il s’agit d’une ligne de ferry autorisée par l’organisation il ne s’agit pas d’assistance extérieure.
    Ces lignes autorisées sont là pour offrir un plus large choix de routes aux concurrents, jamais pour raccourcir le trajet.

  • Réserver un hébergement en ligne pour le soir

    Aucune différence avec le cas vu précédemment d’une réservation par téléphone. Dès l’instant bien sûr qu’il s’agit d’un établissement commercial accessible à n’importe quel concurrent.

14 Jan2015
 

Lors des formalités d’inscription à la Transcontinental Race nous avions à répondre à toute une série de questions concernant notre vision de la notion d’autonomie.

L’autonomie de chaque concurrent est en effet une chose fondamentale sur laquelle l’organisation de la TCR 2015 insiste lourdement.

Personnellement c’est une notion à laquelle je suis très attaché et c’est pour moi un des attraits de cette épreuve (le même parcours avec une voiture suiveuse n’aurait bien évidemment pas la même dimension…).

Depuis que nous savons que notre candidature est retenue c’était « silence radio » du côté de l’organisation…

Mais voici que sur son site elle vient de publier deux articles venant préciser la notion d’autonomie dans le règlement de la TCR 2015.

  • Véhicule d’assistance personnel

    C’est clairement contraire à la notion d’autonomie prévue par le règlement !

  • S’arrêter chez soi

    Là encore la réponse est NON. Le règlement est clair : « celui qui s’arrête chez lui en cours de route, n’a plus qu’à y rester ! »

  • S’arrêter chez des amis

    Ceci est également contraire au règlement.
    Tout support (hébergement, approvisionnement ou aide de toute nature) apporté par des amis, que ce soi chez eux où sur le domaine public est totalement contraire au règlement.

  • S’arrêter chez un vélociste

    Aucun souci. Il s’agit d’une aide commerciale accessible à tous les concurrents.
    Donc conforme au règlement.

  • S’arrêter en dehors des heures ouvrables chez un ami vélociste

    Le problème n’est pas que ce vélociste est un ami, mais qu’il n’est ouvert que pour vous. Si c’est la cas, il s’agit d’assistance personnelle et c’est donc interdit par le règlement.

  • Obtenir une bouteille d’eau d’un inconnu

    Ceci n’est pas contraire au règlement.

  • Prendre un repas chez l’habitant

    S’il s’agit de parfaits inconnus, que l’aide n’a pas été sollicitée mais aimablement proposée, ce n’est pas contraire au règlement.
    Mais attention tout de même car cela peut prêter à questionnement et de toute façon ce n’est pas le meilleur moyen pour se ravitailler rapidement dans le cadre d’une course !

  • Accepter d’être hébergé chez l’habitant

    Là encore ce n’est pas contraire au règlement s’il s’agit d’inconnus et que l’aide n’a pas été arrangée ou sollicitée.
    Mais c’est plutôt à éviter.

  • S’envoyer à l’avance un paquet dans un hôtel

    Ceci est interdit par le règlement.
    En effet, on peut imaginer qu’un concurrent au budget « sans limite » s’envoie un grand nombre de colis tout au long du parcours. L’organisation veille à ce que la course reste financièrement accessible à tout un chacun et estime que ce type de support n’est pas acceptable.