S’attaquer à des longues distances en temps limité à vélo implique que l’on ne perde pas de temps à chercher sa route, que l’on soit en mesure de rouler de nuit, de donner des nouvelles ou de rechercher des informations, de rapporter des souvenirs de ses aventures, etc…
À notre époque de nombreux appareils existent, susceptibles de nous aider… ou de nous poser des problèmes…
Le premier de ces problèmes n’est autre que celui de leur alimentation électrique…
Et le problème ne sera pas le même pour un BRM de « quelques » heures (ben oui, même 1000 km c’est moins de 75 heures soit « à peine » trois jours…) ou une épreuve de plusieurs semaines…
Dans le premier cas, une solution « tout sur piles » (de préférence rechargeables) est parfaitement appropriée… dans le second… ça se discute !
L’an dernier pour la TCR j’avais opté pour la solution suivante :
- Phare principal (SON EDELUX) alimenté directement par mon moyeu-dynamo SON
- Tous les autres appareils devant pouvoir être alimentés ou rechargés par USB
Les raisons de ce choix : sécurité et simplicité.
Un phare sur la dynamo et un sur batterie. Pas « d’usine électrique » tentant de « tout » alimenter par la dynamo.
Une batterie « Power Bank » de 12.000 mAh capable d’alimenter le GPS et de recharger plusieurs fois smartphone, etc…
À cela je rajoutais un chargeur USB capable d’alimenter jusqu’à 6 appareils simultanément et de les recharger à vitesse « grand V » à l’hôtel (l’appareil s’adapte à la demande de chaque appareil connecté de façon à en accélérer la charge).
Ces choix ayant donné parfaite satisfaction durant la TCR, je les reconduis pour le TAW… avec une nuance que j’expliquerai plus tard.
Ensemble des appareils que je dois alimenter ou recharger :
- GPS : GARMIN GPSmap 60 CSx
Ce GPS n’est plus très jeune (il n’est plus commercialisé depuis un moment) mais il fonctionne parfaitement.
C’est un modèle pour « randonneurs » qui présente une grande autonomie ainsi que la possibilité d’être alimenté de multiples façons : piles (2 AA/R6 pour 18 heures de fonctionnement non-stop), prise USB ou prise 12 V.
Pour ce type d’épreuves très longues (TCR, TAW, …) je l’alimente grâce à la prise USB et la batterie Power Bank présentée plus haut.
- Road-Book électronique : AMAZON KINDLE « hacké »
Le GPS c’est bien mais cela ne remplace pas un bon « road-book » détaillé, surtout sur des parcours aventureux.
Après avoir utilisé durant des années une succession de road-books permettant de dérouler une longue feuille de papier je suis passé pour la TCR à une version électronique.
À la base : une liseuse Amazon Kindle.
Normalement le Kindle est fait pour lire des ouvrages achetés sur Amazon. L’autonomie (Wifi coupé) atteint 3 semaines…
J’ai tout d’abord commencé par trouver le moyen de transformer un road-book tapé dans mon traitement de texte préféré (LibreOffice Writer) en un livre installé sur le Kindle.
Le test a été réalisé sur plusieurs de mes Dodécaudax, BRM et TriRhéna.
Bilan : extra ! Plus de limitation en taille, possibilité de modifier facilement le texte, plus de bricolage (imprimer, découper et scotcher les feuilles pour en faire des rouleaux…).
Seul inconvénient trouvé alors : le Kindle passait automatiquement en veille au bout d’un certain temps sans « tourner les pages ». Ce délai n’est jamais un problème lorsqu’il s’agit d’un « vrai » livre. Même pour quelqu’un qui lirait vraiment lentement.
Mais une page de road-book cela peut représenter pas mal de kilomètres et donc un temps suffisant pour que le Kindle repasse en écran de veille.
« Rallumer » le Kindle (glissé dans une pochette transparente Ortlieb) tout en roulant n’étant pas simple (bouton difficile d’accès), j’ai trouvé le moyen (non prévu par Amazon) de supprimer le passage en veille (il faut rentrer dans la programmation de la bête).
Ainsi le système est idéal… même si du coup l’autonomie du Kindle tombe à 5 jours.
Cette autonomie est tout de même énorme par rapport à un smartphone qui serait allumé en permanence.
Et surtout l’encre électronique du Kindle est parfaitement lisible en plein soleil, ce qui n’est pas le cas d’un smartphone…
Le kindle se recharge très rapidement.
- Smartphone : SAMSUNG Note 2
J’avais choisi ce smartphone pour la taille de son écran : nettement plus facile pour mettre à jour cyclo-long-cours que l’iPhone que j’avais auparavant.
Il possède également un stylet pour une reconnaissance de l’écriture manuscrite.
Ce smartphone possède une excellente autonomie (contrairement aux modèles d’Apple).
En cas de besoin, la batterie Power Bank permet de le « regonfler ».
- Phare aditionnel : SuperNova Airstream 2
Comme je le disais plus haut, mon phare principal est le phare SON EDELUX alimenté directement par mon moyeu-dynamo SON.
Par sécurité (panne du phare principal ou de la dynamo, descente dangereuse en montagne…) je me suis équipé de ce phare SuperNova Airstream 2.
Il fonctionne grâce à une batterie Li-Po intégrée, rechargeable par USB.
- Lampe frontale : PETZL TIKKA RXP
Cette frontale est très peu encombrante. Elle tient facilement une nuit (je l’utilise à faible puissance pour consulter mon tableau de bord et éclairer les panneaux).
Elle se recharge en USB.
- Dictaphone : SONY ICD-UX512
Très utile pour « prendre des notes » en roulant (ou pas) qui me serviront (beaucoup) plus tard pour rédiger (si si !) mes compte-rendus… 😉
Il est alimenté par une « pile » rechargeable AAA/R3.
Son autonomie est excellente.
Ce dictaphone peut servir de clé USB pour stocker des fichiers.
Le connecter le recharge.
- Appareil photo : OLYMPUS TG-1
Étanche et anti-chocs (je l’ai déjà fait tomber deux fois en roulant et c’est tout juste si cela se voit).
Il se met en route rapidement, et la position initiale du zoom (équivalent 24 mm F2.0 = grand angulaire lumineux) convient bien à une prise de vue au jugé en roulant.
Cet appareil est équipé d’une puce GPS. Lors d’une prise de vue la position géographique de celle-ci est enregistrée dans les méta-données de la photo. Très pratique pour les comptes rendus.
(Actuellement Olympus en est au TG-4 qui offre 16 Mpix au lieu de 12 Mpix et surtout la possibilité d’enregistrer des fichiers « RAW » = infos capteur brutes).
Son autonomie est très satisfaisante et il se recharge en USB.
Mes deux phares, le GPS et le Kindle sont rassemblés sur un tableau de bord :
La batterie Power Bank et le chargeur USB (ainsi que les câbles) sont stockés dans ma sacoche de cadre Apidura.
Le GPS est relié à cette batterie. En secours les 2 piles AA/R6 qu’il contient permettrait de continuer encore durant 18 heures. Le temps de trouver une prise électrique… ou des piles neuves !
La Power Bank pouvant alimenter simultanément deux appareils, je peux recharger un appareil en roulant.
À l’hôtel je n’ai qu’un câble à sortir pour recharger toute mon usine à gaz électrique !
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