L’an dernier pour la TCR j’avais hésité jusqu’au dernier moment entre deux options : nuits à l’hôtel ou bivouac.
Afin de me laisser le choix je m’étais équipé… sachant que de toute façon cela me servirait un jour…
Finalement j’avais opté pour la version « hôtel » et je n’ai pas eu à le regretter puisque, à une exception près en Slovénie, j’ai toujours pu trouver une chambre.
Cette année, pour le TransAtlantic Way (TAW) j’ai prévu l’option « bivouac ».
En effet, le parcours étant plutôt « sauvage » (il s’agit de la plus longue route côtière du monde) et les villes traversées plutôt touristiques, je ne suis pas certain de pouvoir trouver une chambre chaque soir…
Transporter son matériel de bivouac c’est également la possibilité de découper son itinéraire à sa guise, où tout au moins en fonction des circonstances…
Pour la TCR, un des arguments majeurs en faveur de l’hôtel était la nécessité de prendre une douche et de laver mes affaires après des journées de vélo par des températures tournant autour des 35°-40°…
Je doute de rencontrer de telles conditions en Irlande et pense même « bénéficier » chaque jour d’au moins une douche gratuite…
Voici donc l’équipement que j’emporte :
- « Bivy » : Outdoor Research Helium Bivy – 529 grammes
- Matelas pneumatique : Therm-A-Rest Neoair XLite Large – 449 grammes
- Pompe : Therm a Rest – NeoAir Mini Pump – 74 grammes avec les piles
- Sac de couchage : Me°ru’ Ultralight X-Large (acheté en Allemagne) – 799 grammes
- Drap-sac en soie Wilsa-Outdoor – 111 grammes
Soit un total de 1962 grammes (sans piquet – Cf. plus loin).
Remarques :
- les liens pointent vers les sites où j’ai acheté mon matériel en 2015. Je les donne à titre purement indicatif et n’ai rien touché de qui que ce soit pour le faire…
- les poids indiqués sont ceux que j’ai effectivement mesurés sur une balance électronique et non les poids donnés par les constructeurs/vendeurs.
- j’indique les poids des produits tels que présentés sur la photo, à savoir avec leur emballage individuel. Les « weight-weenies » (ceux qui font la chasse au moindre gramme) peuvent gagner un peu en s’en passant…
- mesurant 1,93 m, matelas et duvet sont en version « XL ». Les « nains » 😀 peuvent gagner du poids avec des versions adaptées à leur taille…
- sur la photo on aperçoit des piquets de tente, il ne sont pas fournis avec le bivy. Voir plus loin dans l’article.
1. Bivy
Un « bivy » est à une tente ce qu’un studio parisien est à un loft californien. Comme une chaussette dans laquelle on rentrerait en entier…
Plus clairement un sac étanche (de préférence) dans lequel on se glisse avec son duvet.
Le modèle que j’ai choisi est en « Pertex Shield+ » (l’équivalent du Gore-Tex) et est censé être étanche et respirant…
Il possède un raffinement au niveau confort : un arceau qui pour 55 grammes (compris dans le poids indiqué plus haut) évite d’avoir la toile sur la figure si l’on dort tout fermé (pluie).
Il est doté d’une double fermeture : filet anti-insectes s’il fait beau et fermeture complète en cas de pluie…
Le bivy peut être fixé au sol par 5 piquets (non fournis). Il est également possible de maintenir le « toit » en tendant une cordelette (non fournie) entre le haut du bivy et un arbre par exemple.
Sur la photo ci-dessus j’ai utilisé 5 piquets. Finalement (voir plus loin) 4 suffisent largement (le 5ème pouvant même blesser en rentrant ou sortant).
J’utilise ces piquets à la fois très rigides et légers. 15 grammes pièce.
Dimensions officielles de l’Helium Bivy :
2. Matelas pneumatique
Afin d’être totalement indépendant dans mes étapes, je prévois de bivouaquer.
Ceci n’implique pas de devoir forcément dormir « à la dure ».
La TAW c’est 2500 kilomètres le long de l’Atlantique, face au vent et vraisemblablement avec de « bonnes » averses…
Il me parait donc indispensable de récupérer du mieux possible chaque nuit.
Un matelas pneumatique permet non seulement de rendre le sol moins rude, mais aussi de s’isoler du froid et de l’humidité…
Faut-il y voir un signe : le matelas a été fabriqué en Irlande !
3. Pompe
Pourquoi s’escrimer à gonfler à la bouche son matelas pneumatique ?
Therm-A-Rest propose une mini-pompe spécialement étudiée pour ses matelas.
Fonctionnant avec 2 piles AAA (R3) elle permet de gonfler le matelas en 3 minutes environ.
Elle pèse 74 grammes avec les piles (poids vérifié).
Cela peut passer pour un luxe inutile… mais il faut savoir qu’il n’est pas bon de gonfler un matelas à la bouche car on insuffle en même temps de la vapeur d’eau. Ce qui est néfaste pour l’isolation thermique et surtout entraine à terme le développement de champignons à l’intérieur du matelas…
La pompe est extrêmement simple : elle démarre dès que l’on ouvre le clapet qui retire l’embout caoutchouté que l’on vient glisser sur la valve du matelas.
Un autre aspect intéressant en faveur de cette pompe : on « jette » le matelas dans le bivy, on connecte la pompe et on peut refermer le bivy s’il pleut, le temps que le matelas soit gonflé (aucun risque de surpression avec ce type de pompe purement « volumique »).
Avec une tente, même petite, on a assez de place pour se mettre à l’abri avec son couchage et de continuer à s’installer une fois à l’intérieur.
Un bivy c’est trop petit !
Bon pendant que ça gonfle on peut déballer le micro-ondes et se réchauffer une pizza !
Nooon, rassurez-vous, j’irai manger au pub !
4. Sac de couchage et drap-sac
Le sac de couchage que j’emporte est un Me°ru’ Ultralight X-Large.
Il est prévu pour des températures de +11° à +7°. Survie -6°.
Le drap-sac en soie permet pour un encombrement insignifiant et un poids raisonnable d’améliorer le confort thermique et d’éviter de salir l’intérieur du sac.
Le lit est fait, il n’y a plus qu’à se coucher…
La minute culturelle de Monsieur Cyclopède : le titre de cet article est une allusion au dicton britannique « An Englishman’s home is his castle » (mot-à-mot : « La maison d’un Anglais constitue son château »).
L’équivalent de notre dicton : « Charbonnier est maître chez soi ».
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