Ayant réchappé à gastro, grippe, bronchite et une énième tempête, il commençait à être temps de boucler ma sortie Dodécaudax de février. La septième.
Continuant mon arpentage de la Bretagne, je trace cette fois un parcours dans le Morbihan (56), avec juste une petite incursion dans les Côtes-d’Armor (22).
Je choisis comme départ un petit village au nord de Lorient près de Pont-Scorff.
En ce jour de Sainte Bernadette, je décide de rendre visite à Sainte Tréphine, Sainte Brigitte, Sainte Anne-d’Auray et Sainte Hélène… Un chemin de croix ???
Je ne décolle pas très tôt. Le départ est à 150 kilomètres de chez moi et je n’ai pas trop envie de me lever aux aurores…
Le site de Météo France, prévoit « Averses » pour le matin et « Rares averses » pour l’après-midi…
De toute façon il faut s’attendre à des routes détrempées et sales, du fait des coups de vents et inondations à répétitions de ces deux derniers mois.
Je décide donc d’employer pour la première fois sur une sortie Dodécaudax mon Yellow Submarine Bike…
En effet :
- il est équipé de vrais garde-boue à l’avant et à l’arrière;
- les gros pneus (26″ x 2″) « Schwalbe Marathon Plus Tour » ne sont pas très roulants mais sont parfaits pour les chaussées boueuses;
- il est équipé de freins hydrauliques à disques, ce qui est l’occasion de les tester sous la flotte…
- la selle Brooks a encore besoin d’être rodée…
Durant les premiers kilomètres, tout va bien. L’ambiance est quasi printanière. Les routes sont détrempées, de beaux nuages défilent dans le ciel mais l’air est limpide et la lumière magnifique…
Beaucoup de champs sont encore inondés, les moindres cours d’eau ressemblent à des torrents.
Sur les talus au bord des routes, nombres d’arbres gisent déracinés ou brisés par les récentes tempêtes. Régulièrement les fils électriques ou téléphoniques pendent jusqu’au sol, les poteaux ayant été brisés par les chutes d’arbres…
Au fur et à mesure que je progresse vers le nord, le ciel se charge jusqu’à devenir bien noir…
J’essuie ma première averse avant même d’arriver dans les Côtes d’Armor.
La suivante, autrement plus violente, sera compensée par un bel arc-en-ciel…
Maintenant les routes sont détrempées. Les pneus se transforment en pompes à eau. Vive les garde-boue…
Une longue descente se terminant en virage avant un rond-point va être l’occasion de tester les freins…
IMPECCABLE !
Pas de bruit, pas de latence au freinage, des patins sur jante par temps sec ne réagiraient pas mieux !
Rassurant pour la sécurité par temps de pluie.
Alors que la pluie a cessé (pour combien de temps) j’arrive à ma première étape, point le plus au nord de mon parcours : Sainte Tréphine
Les seules possibilités de ravitaillement étant purement spirituelles, je reprends illico ma route.
Cap au sud, pour une courte étape.
J’emprunte de toutes petites routes, pas très larges, biens grasses, mais heureusement très peu fréquentées.
Je franchis le canal de Nantes à Brest, lequel ne manque pas d’eau…
Juste après, une belle vue sur l’ancienne abbaye de Bon-Repos s’offre à moi.
Encore quelques kilomètres et me voilà à nouveau dans le Morbihan.
Et j’arrive à ma deuxième étape : Sainte Brigitte.
Là encore, les seules possibilités de ravitaillement étant purement spirituelles, je reprends illico ma route.
Heureusement je n’aurai pas à attendre trop longtemps, quelques kilomètres plus loin j’arrive à Cléguérec.
Le premier bistrot auquel je m’adresse, ferme… on m’envoie au bar-PMU.
Là je peux enfin m’attabler et déguster deux de mes sandwiches (beurre, fromage, jambon, saucisse) accompagnés de deux Cocas.
Je ne m’attarde pas plus que de nécessaire et reprends ma route cap au sud-est jusqu’à Pontivy.
La ville a subi les inondations, les pompiers sont en train de s’affairer à démonter les boudins de protection le long du canal et tout le long des tuyaux déversent sur la route l’eau pompée des caves…
Après Pontivy je mets cap au sud vers mon troisième « contrôle ».
Le ciel est devenu bien gris, le vent défavorable s’est renforcé, les routes sont beaucoup moins tranquilles…
Et il fallait s’y attendre, le déluge s’abat à nouveau sur moi…
Au bout de 148 kilomètres j’arrive enfin à ma troisième étape, Sainte Anne-d’Auray.
Le sanctuaire de Sainte Anne-d’Auray :
Je suis souvent passé à Sainte Anne à vélo. J’en profite pour faire une halte dans un bistrot dans lequel je me suis souvent requinqué.
Je mange un autre de mes sandwiches accompagné d’un Coca puis d’un chocolat chaud.
Lorsque je repars j’ai l’impression que la nuit est tombée tellement le ciel est couvert.
Je continue cap au sud.
En arrivant à Auray, le GPS veut me faire emprunter la voie express… ce qui est évidement hors de question.
Je continue donc vers le sud ne faisant pas attention au fait que je suis en train de partir du mauvais côté d’un bras de mer (il y a longtemps que j’ai préparé ce circuit et ne l’ai pas trop revérifié avant de partir…).
Lorsque je me rends compte de mon erreur je n’ai pas d’autre choix que de faire demi-tour pour retourner à Auray et de me remettre sur la route prévue. Mais j’ai perdu beaucoup de temps et ai pas mal rallongé l’itinéraire…
Du coup je décide de rentrer sans perdre plus de temps. Le nez dans le guidon les kilomètres défilent.
J’ignore Sainte Hélène, de toute façon il fait noir, il pleuviote et je ne suis pas venu m’exiler ici…
Il me reste encore 24 kilomètres pour boucler la boucle.
Ainsi, en cette Sainte Bernadette, après avoir brièvement rendu visite à Sainte Tréphine, Sainte Brigitte, Sainte Anne et Sainte Hélène, c’est avec bonheur que je rejoins… le lieu d’où je suis parti…
L’ENFER !
Petit bilan technique des freins à disque : Pour cette sortie de 225 kilomètres réalisée entièrement sur routes grasses et humides, parfois sous de fortes averses ou de longues pluies, j’ai trouvé le freinage particulièrement efficace et sécurisant. Aucune différence entre temps sec et temps… humide. L’essayer c’est l’adopter !
Les sept circuits Dodécaudax réalisés jusqu’ici :
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