Six heures du mat’ j’ai pas de frissons,
J’suis sous la couette et c’est bien bon !
Le réveil hurle un max,
C’est la sortie Dodécaudax !
Certes je suis inscrit à la Nyctalope qui aura lieu le weekend prochain. J’aurais pu en profiter, en rajoutant une dizaine de kilomètres, pour que cette épreuve me tienne lieu de sortie Dodécaudax de ce mois.
Mais je préfère réaliser une épreuve spécialement dédiée.
La météo annonce une belle journée bien fraîche avec un peu de vent de sud-est.
Je choisis de partir à 08h00, un peu avant le lever du jour (aube à 08h21, lever de soleil à 08h58). Pas avant, afin d’éviter le gros de la circulation.
Samedi dernier, pour ma première sortie avec mon nouveau « Mountain Bee » j’avais ressenti à cause du froid de désagréables contractures au niveau des quadriceps. Les températures ressenties pour ce jour étant encore inférieures, je m’enduis copieusement les jambes d’huile de massage au camphre (SPORTS d’Akileïne) avant d’enfiler mon cuissard long.
Je prépare quatre sandwiches de pain de mie complet avec fromage et jambon blanc.
Pour cette sortie je prévois d’aller faire un tour en bord de Manche dans le Trégor (Côtes d’Armor) puis de revenir par la Cornouaille (centre Finistère).
Le premier tronçon m’est bien connu : je rejoins Morlaix via Landerneau et Landivisiau. C’est également la route que j’avais choisie au départ de ma Diagonale Brest-Strasbourg en septembre 2010.
Cette partie n’offre pas de difficulté particulière. une des rares routes relativement « plate » de la région.
Peu à peu le jour se lève. Le ciel est parfaitement dégagé. Quelques nappes de brume flottent au-dessus des champs.
En chemin je réalise que j’ai laissé mon nécessaire de réparation sur mon nouveau vélo.
En effet sur chacun d’eux j’ai un troisième porte bidon sous le cadre qui me sert à transporter de quoi me dépatouiller en cas de soucis. À commencer par une chambre à air de secours…
Samedi dernier j’ai transféré ce bidon de matériel sur mon « Moutain Bee » et je m’aperçois que je l’y ai laissé. Souhaitons que je n’en ai pas besoin ce jour…
Le lever de soleil, après Landivisau, est vraiment spectaculaire.
Dans Morlaix le viaduc éclairé par la lumière dorée du soleil levant se détache sur un ciel d’un bleu immaculé.
Je mets cap au nord pour rejoindre Plougasnou (km 63), juste avant la côte.
C’est jour de marché et une petite animation règne en centre bourg.
J’ai prévu de faire une petite pause dans un café pour un premier ravitaillement.
Je commande un coca pour accompagner deux de mes sandwiches.
Un chocolat chaud et je reprends ma route.
Je rejoins la côte que je vais suivre jusqu’à Plestin-les-Grèves.
Il s’agit d’une petite route touristique, mais sans touriste en cette saison.
La vue sur la mer est extraordinaire avec une succession de passages au niveau de celle-ci et de remontées sur les falaises.
Arrivé à Plestin-les-Grèves je mets le cap sur l’intérieur des terres. L’objectif : rejoindre Huelgoat, une citée entre le Roc’h Trévézel et Carhaix.
Sur ce trajet il y a de belles grimpettes. Certes nous ne sommes pas dans les Alpes ou les Pyrénées (Huelgoat n’est qu’à 175 mètres d’altitude) mais le dénivelé cumulé s’accroit régulièrement. Le « principe » ici est : je monte de 10 mètres et redescend de 8…
Je suis face au soleil, et au vent frais, j’enlève ma veste chaude ainsi que mes gants. Dans les passages ombragés, très humides, je n’ai pas très chaud mais je préfère ne pas trop transpirer dans les côtes afin de rester sec.
J’ai prévu une deuxième pause ravitaillement à Huelgoat (km 130).
La lumière est toujours aussi magnifique, le lac formant un miroir parfait.
Mais l’humidité et le petit vent accentuent l’impression de froid.
Dans le bar que je choisis, une employée est en train de repeindre l’entrée. Je luis fait remarquer que l’expression « peinture fraîche » ne sera jamais aussi appropriée !
Le menu est le même qu’à ma première pause : deux sandwiches, un coca et pour finir un chocolat chaud.
Je reprends ma route (D14) direction Brasparts.
« C’est que ça grimpe dur par là » m’a dit le restaurateur en repartant de Huelgoat. Je le rassure en lui disant que je connais bien le secteur.
Je coupe la D764 (axe Sizun – Roc’h Trévézel – Carhaix) et continue par Loqueffret puis Lannédern avant de biffurquer sur la D21 pour Brasparts.
Ensuite je rejoins Le Faou (km 170) où je m’arrête pour acheter une bouteille de St-Yorre pour refaire le plein de mes bidons.
Je termine par du très connu : l’Hôpital-Camfrout, Daoulas, Plougastel, le pont Albert Louppe et la route touristique RD233 jusqu’à la maison.
Par chance mon bidon de réparation ne m’a pas fait défaut.
Est-ce l’effet de l’huile camphrée, je n’ai pas ressenti les contractures des quadriceps de samedi dernier. Il a fait pourtant plus frais sur un parcours plus long et plus exigeant…
Après une bonne douche bien chaude et deux belles bavettes, je finis de me réchauffer au coin du feu avec une délicieuse Chimay… bien fraîche !
La cinquième étape de mon Dodécaudax est donc réalisée !
Une boucle de 206 kilomètres pour 2813 mètres de dénivelé cumulé (1366 m / 100 km sans avoir dépassé les 286 mètres d’altitude…).
Décembre est validé !
Les cinq circuits Dodécaudax réalisés jusqu’ici :
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