(Lire le début du compte rendu du triangle BS-SP-PB)
Diagonale Brest-Strasbourg
du 26 au 29 septembre 2010.
Le départ est fixé au dimanche 26 septembre, 08h00.
Pourquoi 8 heures ? Pourquoi « si tard » ?
Cette question me sera posée plusieurs fois par d’autres diagonalistes ou saristes rencontrés en cours de route.
Il est vrai que beaucoup partent vers 5 heures du matin, quand ce n’est pas 3 ou 4 heures… Sans parler de ceux qui partent le soir avec l’intention de rouler 24 heures d’affilée…
Personnellement j’aime bien avoir minuit pour heure limite d’arrivée. Le délai pour Brest-Strasbourg étant de 88 heures, pour avoir minuit comme limite implique de partir… à 08h00. CQFD !
De la même façon, le départ de Perpignan-Brest (délai de 89 heures) aura lieu à 07h00. Mais n’allons pas trop vite, nous somme toujours à Brest !
L’intérêt de partir « si tard » est de m’assurer un minimum de sommeil pour la dernière nuit, ce qui est généralement un problème pour moi… Cette fois j’ai réussi à être couché à minuit. Avec un réveil à 05h30 j’avais une bonne nuit devant moi !
Au commissariat de Brest, j’ai le plaisir de retrouver Vincent du forum « Super Randonneur ». En tant que sariste j’avais eu l’occasion d’aller encourager Vincent lors de sa première diagonale en avril dernier.
Ce matin le temps est particulièrement frisquet : seulement 8° au thermomètre et un fort vent du nord qui donne une température ressentie bien plus basse.
À Landerneau je poste ma carte départ et mets le cap à l’Est pour une balade de 1050 Km sur le 48ème parallèle.
Pour quitter la Bretagne j’ai choisi de suivre la voie express N12 par des départementales qui jouent à saute-mouton avec celle-ci : Landerneau, Landivisiau, Morlaix, Guingamp, Saint-Brieux, Lamballe. Puis de continuer sur Dinan et Fougères.
Du côté de Lamballe, alors que je roule tranquillement dans la forêt, une petite voiture rouge me double prudemment, la conductrice me fait un signe amical et s’arrête : c’est Marie-France Lesné qui a la surprise de voir passer un diagonaliste sur « ses terres » !
Désolée de ne rien avoir à m’offrir elle trouve tout de même deux biscuits et trois brosses à dents (jetables) dans sa voiture ! Après avoir discuté un moment, je reprends ma route.
En arrivant sur Dinan, un cyclo venant en sens inverse fait demi-tour en me voyant. Cette fois c’est Denis, dit Ekinox sur le forum « Super Randonneur » qui me fait la surprise de venir à ma rencontre pour un bout de route et un guidage pour la traversée de Dinan !
Le soir même, c’est avec 25 minutes d’avance sur mon planning que j’atteins l’hôtel réservé à Fougères.
La deuxième étape me conduit tout d’abord à Fresnay-sur-Sarthe, mon troisième contrôle. J’y arrive sous une pluie fine mais bien dense et surtout bien froide… Copieux ravitaillement dans une supérette que je vais consommer dans un café, observant la grisaille et la pluie tomber inlassablement dehors…
Le temps passé lors de cette pause plus longue que prévue a été finalement payant : je me suis bien rassasié et, au moment de repartir, la pluie cesse ! Quelques kilomètres plus loin le soleil finit même par percer, d’abord timidement puis plus vaillamment ! Le relief du Perche finira par me… sécher !
À Chartres, JP, le patron de la Brasserie du Grand Faubourg où je m’arrête pour valider mon contrôle m’offre ma consommation !
Finalement en arrivant à Fontainebleau je m’arrête au Grand Café pour tamponner mon carnet et cette fois le patron m’offre un chocolat chaud ! Un vrai, un chocolat chaud fait maison… délicieux ! D’autant plus que les cent kilomètres depuis Chartres étaient particulièrement frais : en cette saison la nuit tombe tôt et la différence de température entre le jour et la nuit est vraiment importante, surtout avec ce vent du nord qui n’arrête pas.
Encore une poignée de kilomètres et me voilà dans mon hôtel de Fontainebleau-Avon.
Pour mon troisième jour je dois atteindre Nancy.
Je n’emprunte que de toutes petites départementales. De ce fait je ne suis pas gêné par la circulation, ma bête noire ! En contrepartie il me faut être très vigilant question navigation mais j’ai bien préparé mon parcours, dispose d’un GPS et pas une fois ne me tromperais de route.
Reste que le plus gros de la journée se passe sous un ciel bien bas et bien gris…
Arrivant à Anglure un peu avant midi, le seul commerce ouvert pour mon contrôle est un restaurant ouvrier dont le menu du jour me fait de l’œil de façon insistante. Je décide de céder illico à la tentation !
Ce n’est que peu de temps avant de se coucher que le soleil se décidera à montrer timidement le bout de son nez…
Pour mon septième contrôle, à Montiers-sur-Saulx, il n’y a pas d’autre solution que de prendre mon vélo en photo sous le panneau d’entrée de la commune. En effet celle-ci ne dispose plus du moindre commerce…
Heureusement que j’ai fait le plein de provisions plus tôt dans la journée pour être sûr d’avoir quelque chose à manger ce soir.
Les 85 kilomètres qu’ils me restent pour atteindre mon hôtel de Nancy me semblent, comme toutes les arrivées sur de grandes villes, assez interminables. Il fait nuit et froid. J’ai même traversé du brouillard après Montiers-sur-Saulx, sur une route en réfection et donc peu roulante car couverte de gravas.
Et pour finir, la traversée interminable de zones industrielles…
À l’hôtel, il n’y a pas de borne automatique où mettre sa carte bancaire pour obtenir sa chambre mais un accueil. Sauf que le gardien n’est pas là et ne répond pas à la sonnette… Lorsqu’il finit par apparaitre cela fait bien vingt minutes que je glandouille dans le hall attendant de pouvoir enfin disposer de ma chambre…
Pour mon dernier jour, selon mon habitude il ne me reste qu’une courte étape à accomplir pour boucler ma diagonale.
Dès le départ de Nancy, il pleut. La pluie ne fait même que s’accentuer pour devenir un vrai déluge lors de ma traversée de Lunéville. J’avais prévu un arrêt conséquent dans cette ville où j’ai habité enfant. La pluie et les 9° ne m’incitent finalement pas à m’attarder.
Le passage du col de la Chapelotte et surtout du Donon me réchauffe un peu… mais étant trempé jusqu’aux os, la re-descente sur Schirmeck, dernier contrôle avant l’arrivée, me fait de nouveau grelotter.
À Schirmeck il me faut être très fort : je valide mon carnet dans une brasserie où les bonnes odeurs de cuisine alsacienne et les cuivres des pompes à bières se liguent pour m’inciter à un arrêt prolongé ! N’écoutant que mon devoir je me contente d’un grand café et reprend la route. J’ai en effet rendez-vous en chemin pour Molsheim avec Jocelyne Hinzelin, sariste, qui m’a proposé son guidage jusqu’à Strasbourg et surtout un hébergement pour mon jour de repos avant la deuxième diagonale !
Comme prévu je retrouve Jocelyne et la fin de la diagonale se fait sans soucis, guidé royalement jusqu’au commissariat de Strasbourg (après une halte à Molsheim pour poster la carte postale d’arrivée).
Arrivé dans l’après-midi ce 29 septembre (j’avais jusqu’à minuit) cela me fait quelques heures de repos de plus avant de mettre le cap au sud pour Perpignan.
Alors que Jocelyne me demande si j’ai des souhaits particuliers pour mon séjours à Strasbourg, je lui dis que j’ai la ferme intention de manger une bonne choucroute (j’en rêve depuis deux jours de « ma » choucroute à Strasbourg !) et souhaite l’inviter pour la remercier de son hospitalité. Sur ce, elle me montre dans sa cuisine, une superbe choucroute qu’elle a cuisiné pour mon arrivée ! Un vrai régal !!!
Le jours de repos à Strasbourg sera mis à profit pour laver les vêtements utilisés lors de cette première diagonale (et surtout les faire sécher !) me régaler de bonnes choses sans la pression du chronomètre, préparer mon vélo pour la deuxième diagonale du triangle et… me reposer !
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