Encore une belle journée sèche et ensoleillée. Le fond de l’air est frais, le vent souffle de l’est, l’atmosphère n’est malheureusement pas parfaitement transparente, mais tant pis, allons-y pour une étape… de montagne !
Cette fois encore je pars du Faou. Nous avons ces jours-ci des coefficients de marée exceptionnels : 117 (le maximum est de 120). La mer s’est retirée loin du Faou.
Les premiers kilomètres sont identiques à ma sortie du 05 mars (tour de la presqu’île de Crozon). Je longe la « rivière du Faou » pour rejoindre l’Aulne et le pont de Térénez et continuer juqu’à Tal-Ar-Groas.
Peu avant Térénez, je bifurque en direction de Rosnoën pour prendre de l’altitude et avoir une vue plongeante sur le nouveau pont en cours d’achèvement.
Lors de mon tour de la presqu’île de Crozon j’avais photographié le nouveau pont de Térénez sous différents angles, précisant qu’il serait inauguré à la mi-avril.
La date est fixée, ce sera le weekend des 16 et 17 avril prochain. Et il sera franchi en premier par… des vélos ! Comme le confirme l’article du Télégramme d’hier, 19 mars 2011
Je ne m’attarde pas plus, retourne franchir l’Aulne et continue ma route pour un touch and go à Tal-Ar-Groas (expression appropriée par la proximité de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic !).
Plutôt que de tourner à droite comme la fois précédente, ou de continuer tout droit vers Crozon, je fais un tour quasi complet (virage sur l’aile !) pour prendre l’autre voie d’accès à la presqu’île, à savoir la route de Châteaulin.
Il fait beau, c’est le printemps, le carburant est particulièrement bon marché, bon nombre de moteurs sont venus se dégourdir les pistons sur les belles lignes droites de la presqu’île. J’ai vu plus de motos en trois heures qu’au cours des cinq derniers mois, quant aux automobilistes ils doivent sérieusement penser que la distance à respecter pour doubler un cycliste est celle qui permet de ne pas abimer son rétroviseur…
Par chance, enfin, des hommes en bleu 😉
Ce faisant, j’approche du Ménez-Hom. Montagne du Finistère, culminant à 3300… décimètres !
Approcher le Ménez-Hom dans ce sens permet de le contempler à loisir, la D887 venant le contourner.
J’ai décidé de quitter la D887 pour monter jusqu’au sommet. 2 kilomètres d’ascension sur la D83.
Comme tout sommet qui se respecte, le Ménez-Hom a droit à deux chevrons sur la carte Michelin !
Du haut des 330 mètres du Ménez-Hom, lorsque l’atmosphère est limpide, on peut apercevoir la rade de Brest, la presqu’île de Crozon et ses différentes pointes (pointe des Espagnols, Pen-Hir, le Cap de la Chèvre), la baie de Douarnenez.
Ce ne sera pas le cas aujourd’hui, l’air est trop brumeux.
Vue sur l’Aulne maritime et les ponts de Térénez :
Le Ménez-Hom est un spot de parapente et d’aéromodélisme.
Malheureusement, côté mer l’horizon est bouché.
Il est temps de redescendre pour retrouver la D887 et continuer vers Châteaulin.
Peu après, la départementale traverse Sainte-Marie du Ménez-Hom :
Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre des poulettes sur le bord de la route…
La route continue facilement vers Châteaulin.
Arrivée dans Châteaulin. Beaucoup de fils électriques, ce que l’on nomme « effacement des réseaux » coûte cher et prend du temps, mais peut-être est-ce une façon de rappeler que Châteaulin a été la troisième ville de France (et la première en Bretagne) a être dotée de l’électricité (en 1887). Celle-ci était fournie par une usine hydroélectrique construite sur le canal de Nantes à Brest.
Châteaulin est construite de part et d’autre de l’Aulne.
Après avoir franchi la rivière, je tourne à gauche, longeant celle-ci en direction de Port-Launay.
La ville de Châteaulin est liée au cyclisme depuis 1919, époque où Bertrand Côme crée le « Circuit de l’Aulne ». Course qui obtiendra rapidement une certaine renommée.
C’est là que pour la première fois un championnat de France sera organisé hors de Paris et Châteaulin accueillera le Tour de France chaque année.
Pour tout savoir sur l’histoire de la ville et du cyclisme se reporter à l’ouvrage de Jean-Paul Ollivier : Châteaulin, capitale du cyclisme.
Ce critérium régional a été remplacé en 1999 par « Les Boucles de l’Aulne course professionnelle UCI.
La route sur laquelle je me trouve, qui va de Châteaulin à Port-Launay le long de l’Aulne, celle que l’on voit sur la photo ci-dessus porte aujourd’hui le nom de Louison Bobet.
Quelques kilomètres plus loin, Port-Launay.
La route que j’emprunte pour rejoindre Le Faou, la D770 via Pont-de-Buis-les-Quimerc’h, est celle que j’avais prise lors de ma diagonale Perpignan-Brest le 9 octobre 2010.
Lorsque je rejoins Le Faou, la mer est revenue !
Bilan de cette sortie : 78 kilomètres et 937 mètres de dénivelé positif soit 1201 m / 100 Km.
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