Encore une journée de beau temps bien frais !
La brume peine à se lever mais finalement le soleil, froid, finit par percer.
Il y a longtemps que j’ai envie d’aller refaire le tour de la presqu’île de Crozon. Allons y !
Midi trente, 8°, je pars du Faou.
Les premiers kilomètres longent la rivière du Faou (nous sommes « au fond » de la rade de Brest) pour rejoindre l’Aulne que l’on franchit par le pont de Térénez.
L’air est brumeux et peu propice à la photographie.
Le pont qui enjambe l’Aulne et donne accès à la presqu’île a été mis en service en 1952, le précédent ayant été miné en 1944 (le premier pont datait de 1925). Ce pont qui a près de 60 ans est gravement malade. Il est atteint du « cancer du béton » : un problème de compatibilité entre le sable et le ciment employé après-guerre. La maçonnerie se fissure…
Un nouveau pont est en construction qui doit être inauguré mi-avril. Ce nouveau pont est un pont à haubans, dont la travée est courbe afin de faciliter la circulation. En effet actuellement on accède, et on quitte l’ancien pont par des virages à angle droit…
L’ombre du passé :
Lorsque le nouveau pont sera entré en service, l’ancien sera détruit. Seule une culée sera conservée pour servir de point d’observation au dessus de l’Aulne.
Des vidéos sur la construction du nouveau pont sur le site du Conseil Général du Finistère.
Mais il est temps de poursuivre ma route.
Sitôt le pont franchi une belle grimpette m’attend :
Les quelques kilomètres suivant sont totalement plats ce qui est rare. La route reste sur un « haut plateau » (100-110 mètres d’altitude – on ne rigole pas !).
Sur cette partie, un cycliste rencontrera deux types de vents 🙂 :
- des vents contraires;
- des vents défavorables !
Cette route mène à Tal-Ar-Groas, nœud de la presqu’île.
Arrivent à ce carrefour les deux voies d’accès : celle que je viens de prendre et qui vient du Faou (D791) et la D887 qui vient de Châteaulin. De là nous pouvons aller directement à Crozon, ville centrale de la presqu’île ou, comme je vais le faire rejoindre la côte nord vers Lanvéoc, Le Fret et la Pointe des Espagnols.
Cette partie du parcours présente de longues lignes droites vallonnées.
Je suis encore relativement loin de Camaret, mais j’approche de Lanvéoc…
La D63 passe juste en bout de piste de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic :
Je continue ma route ver Le Fret, petit port situé sur la côte nord de la presqu’île et donc au sud de la rade de Brest. Moins important que Camaret et Morgat, Le Fret est toutefois très utilisé pour ses liaisons maritimes avec Brest et même avec Ouessant et Sein pendant l’été.
Après Le Fret je continue mon tour en rejoignant la presqu’île de Roscanvel, excroissance de la presqu’île de Crozon.
En chemin, vue sur l’île des Morts, l’île Trébéron et l’île longue.
Je me rapproche de Camaret, mais pour l’instant je continue vers La Pointe des Espagnols…
La Pointe des Espagnols marque l’extrémité sud-est du Goulet de Brest dominant celui-ci de plus de 60 mètres de haut. Cette position stratégique fut évidemment repérée de longue date et de nombreuses constructions militaires s’y succédèrent au cours de l’histoire. Les Espagnols y débarquèrent en 1594 et n’en furent délogés qu’après d’âpres combats. C’est de cette époque que la pointe tire son nom.
Le Goulet de Brest, vu de la Pointe des Espagnols. Malheureusement l’atmosphère est brumeuse.
En « redescendant » vers Camaret, en suivant la côte ouest de la presquîle de Roscanvel :
L’anse de Camaret. En face : Camaret évidemment, et plus particulièrement la Tour Vauban.
Et, enfin, Camaret-sur-Mer :
L’entrée de la chapelle Notre-Dame de Rocamadour :
N’y cherchez pas le curé. Je ne l’ai pas vu… 😉
La Tour Vauban (de son vrai nom : la Tour Dorée) date de 1696 :
Même si cela agace profondément les Camarétois (et les Camarétoises !), Camaret est largement connu au travers d’une chanson paillarde « Les filles de Camaret » (appelée aussi « Le curé de Camaret »).
Dans cette chanson il est question des filles de Camaret, d’un âne, du curé et… de beaucoup d’autres choses !
Pour ceux qui ne la connaitraient pas, on peut trouver les paroles sur internet. Ou même écouter la version enregistrée par les Frères Jacques.
Pour ceux qui préfèrent la culture, la VRAIE, il peuvent se reporter à cet article du Télégramme de Brest daté du 9 février 2009 qui vous apprendra tout sur les dessous des filles de Camaret.
Après cette pause musicale il est temps de repartir. Direction la pointe de Pen-Hir.
Normalement, par temps clair, on peut apercevoir la pointe Saint-Mathieu (au nord), la pointe du Raz (au sud), et même les îles de Ouessant et de Sein.
Aujourd’hui l’air est tellement brumeux qu’il est hors de question de voir plus loin que les Tas de Pois, ces blocs rocheux qui prolongent Pen-Hir :
En gardant le soleil dans le dos, la visibilité est un peu meilleure. Ci-dessous, l’anse de Pen-Hir et la pointe de la Tavelle :
Maintenant je mets le cap sur… le Cap de la Chèvre.
Pour cela il me faut d’abord aller à Crozon, descendre (dans tous les sens du terme) à Morgat et de là gagner le Cap de la Chèvre tout au sud de la presqu’île.
Ci-dessous, l’anse de Dinan et, à droite, Morgat. Ma photo ne rend vraiment pas justice à cette sympathique station balnéaire. Elle a été prise en roulant alors que le soleil était déjà bien à l’ouest, or Morgat est orientée plein est. Mais j’y reviendrai au printemps lorsque la lande (la bruyère) sera en fleur…
Au Cap de la Chèvre je me retrouve à nouveau en pleine brume.
Si dessous le Mémorial de l’Aéronautique Navale, dédié aux aviateurs français morts en service aérien commandé.
En repartant, je fais un petit détour pour traverser le village de Rostudel. Désert en cette saison, il est vraiment coquet au printemps. Composé de maisons traditionnelles typiques (rénovées) : basses et blotties les unes contres les autres pour se protéger des vents, construites en granit et avec des toits d’ardoises naturelles.
Il est temps de rentrer, le soleil décline vite.
Je repasse par Morgat.
Je remonte (dans tous les sens du terme !) à Crozon, rejoins Tal-Ar-Groas et retourne au Faou via le pont de Térénez.
La température est tombée à 5° et le vent d’est souffle toujours aussi fort…
Bilan de cette sortie : 123 kilomètres et 1435 mètres de dénivelé positif soit 1167 m / 100 Km.
Remarque : les photos ont bien évidement été prises au cours de cette sortie (sauf une, cachée !), une grande partie en roulant !
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