Les longues distances à vélo : notions de base

Les longues distances pour les nuls ©cyclo-long-cours.fr

Les longues distances à vélo :

 

Qu’appelle-t-on « longues distances » ?

Les longues distances à vélo
Pour être honnête la question n’est pas tranchée. Ou plus exactement, il n’y a pas de réponse définitive à cette question…
Celui qui a fini une virée de 30 km dimanche dernier… en ayant du mal à marcher ou à s’asseoir sur une chaise pendant trois jours considérera sûrement que 100 kilomètres constituent un objectif hors de portée…
Pourtant, en s’accrochant un peu, cette distance est rapidement atteignable.

Globalement « on » peut considérer que « longue distance » à vélo signifie « plus de 150 » kilomètres dans la journée, même si certains placeront le curseur plutôt à 200 ou 300 bornes…

Disons que cela commence à partir du moment où… il n’y a pratiquement plus de pratiquants !
Une sortie « longue » en club signifie souvent quelque chose comme 120 kilomètres.

Un repère : on peut considérer qu’une distance est « longue » dès l’instant où l’on ne peut plus vraiment se permettre de partir « la fleur au fusil », c’est-à-dire sans penser au ravitaillement, au changement de météo qu’il peut se produire pendant ces heures de selle, à la fin du jour ainsi qu’à l’itinéraire qui a de forte chance de nous faire parcourir des contrées inconnues…

Un autre repère : les BRM (Brevets de Randonneur Mondiaux) commencent avec le « 200 ».

Autres paramètres à prendre en compte : heure de départ et période de l’année. 200 kilomètres en décembre où les nuits sont courtes ce n’est pas la même chose qu’en juin…
De même un départ à 20 heures, qui obligera à rouler de nuit, et un départ à 7 heures du matin…

Enfin un dernier élément à considérer : s’agit-il d’une distance unique ou bien d’un enchaînement de parcours : être capable de faire 200 kilomètres dans la journée est une chose… recommencer demain puis les jours suivant en est une autre…
Par exemple, pour réaliser une Diagonale de France il faudra enchaîner environ 280 kilomètres par jour durant quatre jours…

Le Paris-Brest-Paris c’est 1200 kilomètres en moins de 90 heures soit environ 320 kilomètres par 24 heures près de quatre jours durant…

Bref ! Personnellement je considère que l’on peut parler de « longue distance à vélo » dès que l’on dépasse les 200 kilomètres par jour.

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Les principales épreuves de longue distance

  • Les Brevets de Randonneurs mondiaux (BRM) : épreuves de 200 à 1400 kilomètres. Les plus fréquents étant les brevets de 200 à 1000 kilomètres organisés par les clubs. Les plus populaires étant le Paris-Brest-Paris Randonneur (1200 km) et le Londres-Édimbourg-Londres (1400 km), épreuves ayant lieu tous les quatre ans.
  • La Flèche Vélocio : épreuve en équipe de 3 à 5 « machines » (vélos, tandems) de 24 heures et d’au moins 360 kilomètres. Chaque équipe choisit son parcours (qui doit être validé) lequel doit rejoindre la concentration annuelle de la FFCT, en Provence à Pâques (le lieu change chaque année). Certains réalisent des parcours pouvant dépasser les 600 kilomètres…
  • Les Diagonales de France : épreuves pouvant être réalisées seul ou en équipe selon un parcours choisit par les participants (mais devant être validé) ayant pour départ et arrivée une des six villes « sommet » de notre hexagone. Il existe 9 (18 si l’on tient compte du sens) Diagonales possibles allant de 940 à 1400 kilomètres. Le délai accordé pour une Diagonale est basé sur une moyenne d’environ 280 km/jour. Il est évidemment possible d’enchainer plusieurs Diagonales…
  • Les Euro-Diagonales : sur le même principe que les Diagonales de France. Il existe 6 Euro-Diagonales (12 si l’on tient compte du sens) reliant les 6 sommets de notre hexagone à une ville européenne correspondante. Le délai accordé pour une Euro-Diagonale est basé sur une moyenne d’environ 180 km/jour.
  • Les Grandes Diagonales d’Europe : Il s’agit « tout simplement » d’enchainer une Euro-Diagonale + une Diagonale de France + une Euro-Diagonale (exemple : [Malaga – Perpignan] + [Perpignan – Dunkerque] + [Dunkerque – Copenhague]. Le temps de transition (dans l’exemple à Perpignan et Dunkerque) ne devant pas excéder 48 heures.

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Les règles communes aux épreuves de longue distance

La règle de base des épreuves de longues distances est de réaliser plusieurs centaines de kilomètres en un temps limité.
Toutes ces épreuves s’effectuent sur route ouvertes à la circulation et imposent donc de respecter le code de la route (arrêt aux « stops » et au feux rouges, entre autres).
Le Paris-Brest-Paris Randonneur constituant une notable exception, les parcours ne sont pas fléchés, il est donc indispensable de savoir « naviguer »…
Les longues distances sont avant tout des compétitions contre soi-même. Il n’y a rien à gagner, pas même un podium. Elles sont donc basées sur la confiance. Il y a toutefois des « contrôles » réguliers sur le parcours (environ tous les 80 à 120 kilomètres) durant lesquels les participants doivent valider leur carte de route. Généralement cela est effectué en demandant à un commerçant d’apposer son tampon sur la carte de route.
L’assistance est généralement interdite ou juste tolérée aux lieux de contrôles. Les véhicules suiveurs sont ainsi toujours interdits.

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Faut-il une licence, faire partie d’un club ?

Tout dépend de ce que vous souhaitez faire !
Évidemment tout le monde peut s’acheter un vélo et partir rouler autant qu’il le souhaite sans rien demander à personne !
Maintenant si vous êtes attiré par les BRM, Diagonales de France ou le Paris-Brest-Paris vous allez devoir vous affilier à la FFCT (Fédération Française de CycloTourisme) car ces épreuves sont, de près ou de loin, chapeautées par cette fédération.
En revanche, rien ne vous oblige à adhérer à un club si vous n’en avez pas envie. Il est tout à fait possible de se licencier à la FFCT en tant que membre individuel.
En fait tout dépend de chacun. Adhérer à un club c’est la possibilité de rencontrer d’autres cyclos, de rouler à plusieurs, de partager l’expérience…
Maintenant peut-être que pour des raisons personnelles ou professionnelles vous ne souhaitez/pouvez pas participer aux traditionnelles sorties du dimanche, que vous préférez rouler seul, etc… dans ce cas la licence FFCT en tant que membre individuel est faite pour vous.
Si vous souhaitez adhérer à un club, renseignez-vous dans les communes autour de chez vous : certains clubs sont plus versés dans les longues distances que d’autres. Si vraiment c’est cette forme de pratique qui vous intéresse, autant adhérer à un club qui compte des diagonalistes et/ou des « vétérans » du Paris-Brest-Paris dans ses rangs, plutôt qu’un club plutôt versé dans les « petites » randonnées touristiques… ou réalisées « à fond, le nez dans le guidon » !

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