2015, BRM 400 de Guipavas : le CR

Trois semaines après le BRM 300 de Caudan je m’apprête à prendre le départ du BRM 400 de Guipavas.
Cette fois un départ près de chez moi.
Je me suis inscrit par courriel il y quelques jours aussi je n’ai pas besoin d’arriver très en avance.
Le départ est prévu à 18h00, plus tôt qu’en 2011 où nous étions parti à 20h00.
Le parcours en revanche n’a pas changé.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Je crois que j’aurais préféré partir à 20h00 (voire plus tard encore) histoire de dormir un peu avant le départ… Là je me suis contenté d’une bonne ration de pâtes avant de m’allonger une heure
dans le noir. Je pars en déficit de sommeil mais c’est classique !

Un brevet de 400 kilomètres qui part le soir implique de passer la nuit sur le vélo, on aime ou pas mais l’exercice est « obligatoire » dans le cadre d’une préparation à Paris-Brest-Paris
Comme la plupart je suis certes là pour valider un BRM en vue de mon inscription à PBP mais je suis surtout là pour continuer à me préparer à la TCR et à valider des choix matériels.
Cette fois je vais avoir l’occasion de tester sur une nuit entière ma nouvelle lampe frontale inaugurée brièvement au départ du 300.

Je pars également avec une selle neuve. Je ne teste pas le modèle puisqu’il s’agit du même que l’ancienne (Brooks Swallow avec rails en titane) mais celle-là sort directement de sa boîte…
Qu’en penseront mes fesses à l’arrivée ?

En récupérant ma carte de route je m’informe du pointage des contrôles de nuit.
Comme en 2011, un camping-car de l’organisation sera bien présent à Lézardrieux (km 178).
Pour Quintin (km 232) il faudra se débrouiller…
Les années avec PBP les brevets sont nombreux et les participants aussi !
C’est l’occasion de revoir pas mal de têtes connues !

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Il est toujours intéressant d’observer les choix des uns et des autres en terme d’équipement…
Pour être le plus léger possible beaucoup partent avec très peu de bagages et sont déjà habillés pour la fraicheur de la nuit…
Je dois être le seul en maillot manches courtes… À tel point que plusieurs me demandent si je n’ai pas froid et qu’un membre de l’organisation me met en garde contre le froid durant la nuit…
Je le rassure en lui disant que je ne suis pas un débutant et que je trimballe de quoi m’habiller chaudement !
Je me demande d’ailleurs comment font certains pour rouler habillés comme ils le sont alors que la température est encore fort agréable…
En effet, alors que la journée a commencé sous un ciel chargé et du crachin, la météo s’est nettement améliorée et pour le départ c’est l’éclaircie.

18h00, c’est parti !

Tout d’abord sur des routes bien connues.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Cette première étape est facile. La plus cool en terme de relief, juste la traversée de deux agglomérations avec la circulation du samedi soir.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Objectif premier contrôle à Morlaix (km 51) après avoir traversé Landerneau et Landivisiau.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

À Morlaix je n’ai pas l’intention de perdre trop de temps. Malgré tout je profite de l’arrêt pour consommer un grand café. Je ne trouve pas correct de réclamer un « coup de tampon » et de repartir aussi sec sans consommer. Après « on » se plaint de la disparition des petits commerces…
Morlais est un contrôle « touch and go » : on ne traverse pas la ville mais on repars en sens inverse pour cette fois attaquer l’ascension vers Carhaix, contrôle suivant (km 98).
Bon, lorsque je parle d’ascension, ce n’est pas l’Alpe d’Huez non plus, hein !

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

J’ai prévu d’arriver à Carhaix avant la nuit afin de n’avoir à m’équiper pour celle-ci qu’en repartant du contrôle.
Pari gagné.
Cette fois je profite de l’arrêt pour manger. Je suis parti avec six sandwichs au jambon + un sachet de petits saucissons pour apéritif (entre autres. J’ai 1,2 kg de nourriture dans ma sacoche).
Je commande un Coca et avale un sandwich et demi.
Un grand café, un tour aux toilettes et je m’équipe pour la nuit.
Un sous-vêtement chaud et un maillot manches longues en remplacement du maillot manches courtes.
J’enfile également une paire de gants légers (j’en ai des plus chauds au cas où, mais cela ne me semble pas utile pour l’instant du moins).
(Pour le cuissard je suis parti avec un corsaire).
Je m’équipe de ma frontale et c’est parti pour 80 kilomètres jusqu’à Lézardrieux.
Jusqu’à Guingamp j’ai vraiment bien chaud. Tout va bien. Je suis parfaitement dans un timing global de 18 heures, arrêts inclus évidemment, même si le temps n’est pas ma préoccupation.

Sur la fin de l’étape, la proximité du Trieux et la forte humidité de l’air ambiant font que je commence un peu à cailler… mais cela reste supportable et je préfère attendre le contrôle pour enfiler ma veste Gore-Tex.

À Lézardrieux le camping-car est bien là, sur le même parking qu’il y a quatre ans.
Je donne ma carte à valider et enfile aussitôt ma veste Gore-Tex.

Sous l’auvent du camping-car des tables sont dressées avec des boissons chaudes, de la soupe, du quatre-quart, et des bouteilles d’eau pour refaire le plein des bidons.
Je prends du thé chaud histoire de changer du café.

Je me force à absorber un demi-sandwich et quelques petits saucissons (qui passent mieux !).

Et c’est reparti pour 54 kilomètres jusqu’à Quintin.
Contrairement à ce qu’indique la feuille de route il ne faut pas emprunter la D7 qui est interdite aux vélos (c’est devenu une voie-express) mais slalomer autour sur des petites routes. Mais c’est bien indiqué.

Hormis pour les plus lents qui arriveront à Quintin après l’ouverture des boulangeries ce contrôle est le seul qui « pose problème ».
Il est d’ailleurs drôle que certains s’en tiennent encore à la validation par carte postale envoyée à l’organisation : il y a belle lurette que La Poste n’appose plus de tampons personnalisés pour
chaque commune… quant au fameux « cachet de La Poste faisant foi » : que l’on passe à 3 heures du mat’ le dimanche ou à 6 heures le lundi… ce sera de toute façon celui de la levée du lundi !
En entrant dans Quintin je prends une photo de mon vélo devant le panneau de la commune et décide de doubler la preuve par un retrait bancaire.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Les portes de la première agence devant laquelle je me présente refusent de s’ouvrir. Je file vers une suivante. J’y retrouve d’autres cyclos.
Il y a un distributeur extérieur et d’autres à l’intérieur.
Je tombe de sommeil, et j’ai plein de temps devant moi. Je décide de m’octroyer un roupillon style SDF…
Je rentre avec mon vélo dans le sas bancaire, retire 20 euros histoire d’avoir un ticket portant mon nom, la date, l’heure et la commune puis m’allonge par terre !

Autant en entrant dans le sas je trouvais qu’il faisait bon à l’intérieur, autant une fois sur le sol je commence à grelotter ferme !
On dirait une carpe que l’on vient de sortir de l’eau !
J’insiste et fini par m’endormir !

Lorsque je me réveille il fait quasiment jour. Je reprends la route en espérant trouver rapidement un café d’ouvert… sans me faire trop d’illusions…
Première difficulté, trouver la sortie, la bonne (!) de Quintin…
Le vent, sans être très violent, n’en est pas moins contraire.
En chemin je rattrape un groupe de cyclos qui eux n’ont pas dormi…
Il fait suffisamment jour, je retire ma lampe frontale. C’est clair elle tient sans problème une nuit. Elle est donc approuvée pour la TCR !

Comme chaque fois je roule au ralenti en attendant mon premier café du matin…
Ce n’est qu’à Rostrenen (km 270), en m’écartant de la route, que je trouve enfin un bar-PMU ouvert. Vive les jeux d’argent !
Je suis bientôt rejoins par un certain nombre de cyclos bien contents eux aussi de l’aubaine.
Je prends mon temps. Un Coca pour me forcer à faire passer un sandwich, puis un grand café et enfin un Perrier.
Les autres sont repartis. D’autres sont arrivés. Je ne m’affole pas, je sais qu’une fois « réveillé » le rythme va revenir et de toute façon j’aime rouler seul.

Je quitte Rotrenen. Petit à petit je me réveille.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Finalement, dans le ciel des « nuages bleus » semblent vouloir se frayer un chemin…

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Je me remets en maillot manches courtes et repars à bon rythme.
Notre parcours passe par le col de Toullaëron (266 m) !

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Maintenant ça y est, enfin, il fait beau !

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

J’arrive à Châteaulin (km 352).

J’aperçois trois vélos appuyés à la façade d’un bistro. Je m’y arrête également, fait valider ma carte et commande un Coca. Histoire de faire passer un sandwich.
Je refais le plein d’un bidon afin d’être tranquille jusqu’au bout. Il ne me reste qu’une cinquantaine de kilomètres. Des routes bien connues et… bien vallonnées !
Mais tout d’abord le parcours longe l’Aulne jusqu’à Port-Launay.

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

9-10 mai 2015 : BRM 400 de Guipavas (29) ©cyclo-long-cours.fr

Finalement je termine ce brevet avec cinq heures de marge sur le délai (mais en ayant bien profité des arrêts!).

Bilan : 408 kilomètres pour environ 4000 mètres de dénivelé positif cumulé.

Pas de soucis particuliers malgré une selle neuve au départ !

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