Hier, 3 avril 2011, avait lieu le BRM 200 de Trévé, près de Loudéac dans les Côtes d’Armor (22).
Ce brevet fait partie de la série qualificative (200/300/400/600) pour le Paris-Brest-Paris.
Jusqu’à dimanche dernier je considérais un brevet de 200 kilomètres comme une simple formalité…
Un faux mouvement et… brusque douleur dans le bas du dos. Verdict du médecin consulté mardi midi : lombalgie aigüe. Il est hors de question de songer à monter sur un vélo dans trois jours…
Par chance la kiné que je vais consulter est spécialiste du dos. Elle ne pense pas non plus que je pourrai être au départ pour 200 kilomètres mais me cale tout de même trois séances de rééducation d’ici au samedi.
Mercredi matin, à quatre jours du départ, je suis dans l’incapacité de me lever. Lorsque je fini par trouver la trajectoire à peu près supportable pour sortir de mon lit je me dis qu’il va falloir trouver un autre BRM à faire…
Malgré tout, comme j’ai du matériel de sport chez moi, je pratique à outrance les mouvements conseillés par la kiné.
Le jeudi matin cela va un petit peu mieux. Je continue mes mouvements. Deuxième séance de rééducation le soir.
Le vendredi la situation c’est encore améliorée et l’idée d’être au départ dimanche refait son chemin…
Samedi matin, troisième séance chez la kiné, je lui dit que j’ai l’intention de tenter le coup. Elle n’y met pas d’obstacle et me donne des conseils de position et de mouvements à faire sur le vélo.
Pour être à l’heure au départ (07h00) sans me lever en pleine nuit, je décide d’aller dormir sur place dans mon Vito.
Couché à 01h00, réveil à 06h00, cela me fait une nuit correcte avant le brevet.
Le départ est l’occasion de revoir des amis diagonalistes (Jean Morin, Michel Château, Jo Le Bastard) du club organisateur.
07h00. Nuit noire. Alors que l’heure sonne au clocher de Trévé je m’élance pour 206 kilomètres, avec l’intention de me ménager le plus possible.
Le premier contrôle est au kilomètre 34. Je me dis que si cela ne va pas je pourrais faire demi-tour. Après, autant continuer…
Le parcours est vallonné, je pédale à mon rythme, évite de me mettre en danseuse, essaye de me bien me cambrer, profite des descentes pour faire des exercices pour mes lombaires.
Le premier contrôle, Collinée (Km 34) est assuré par l’organisation.
Le mal au dos est supportable, je continue !
Alors que j’approche de Plénée-Jugon, je vois arriver à ma rencontre un cycliste : c’est Denis (Ekinox sur le forum Super Randonneur). Il m’apporte une viennoiserie dont je vais me régaler !
Denis était déjà venu à ma rencontre lors de la première étape de ma diagonale Brest-Strasbourg en septembre 2010.
Nous roulons de concert jusqu’au contrôle de Ploubalay (Km 84) où nous prenons un café.
J’ai décidé de rouler tranquillement et à un rythme régulier et à ne faire que de courts arrêts pour éviter d’avoir une mauvaise surprise une fois refroidi.
Le ciel est totalement couvert, il ne fait pas très chaud, l’ambiance est « tristoune ». Mais il ne pleut pas et il n’y a pas de vent.
Nous repartons de Ploubalay, direction Dinan. Denis me guide pour traverser la ville et me mettre sur la route d’Evran. Puis nous nous séparons.
Merci Denis pour cette bonne cinquantaine de kilomètres fais ensemble.
Après Dinan (Km 102) je ne vais pas rester seul longtemps. En arrivant à Evran (Km 113) j’aperçois Jean-Louis qui m’attend !
Jean-Louis est venu de Vitré. Cela n’est pas la première fois que nous nous rencontrons (à Loudéac lors de Brest-Menton, à Bain de Bretagne lors de Menton-Brest et au Pellerin lors de Perpignan-Brest).
Jean-Louis, Jeff (de Gap), Stéphane (de Saumur) et moi allons faire une flèche Vélocio pour Pâques.
Nous rejoignons Bécherel, troisième contrôle (Km 123) où il était prévu de faire une pause crêpes.
J’avais déjà fait halte dans cette crêperie lors du BRM 600 de Brest en juin 2010.
Malheureusement, il est midi et demi, nous sommes encore hors saison et beaucoup d’établissements sont fermés. Celui-ci est complet. Ne souhaitant pas perdre de temps, je fais une croix sur les crêpes.
Nous discutons un peu de notre future Flèche puis je reprends la route.
On sent bien que le soleil aimerait percer, mais il a bien du mal. Le vent en revanche commence à se lever, défavorable évidemment…
Le ciel qui était uniformément blanc ce matin présente maintenant quelques trouées… mais avec de gros nuages noirs.
Alors que j’approche de Ménéac (Km 171) la pluie se met à tomber… et le vent d’ouest se renforce…
Ce ne sont que quelques averses mais à la longue… ça mouille !
J’arrive à La Trinité-Porhoët (Km 180), dernier contrôle, avec le club de Plémet chez qui j’ai l’intention de faire mon brevet de 300 kilomètres le 17 avril prochain.
Je prends un grand café histoire d’absorber quelque chose de chaud. Marre de l’eau glacée des bidons.
C’est d’ailleurs le problème avec ce type de temps. Il n’incite pas à boire et du coup on a tendance à se déshydrater. Je sens que c’est mon cas. Je n’ai pas assez bu durant le parcours.
Les derniers 26 kilomètres se font à lutter contre le vent et les dernières bosses. En effet il faut traverser Loudéac et remonter jusqu’à Trévé.
J’arrive à temps, quelques minutes plus tard c’est le déluge !
En rendant ma carte de route je suis satisfait. Certes j’ai mis 30 minutes de plus que ce que je prévoyais ce matin mais je reviens de loin. Le brevet est validé et je n’ai pas de douleur particulière dans le dos. Juste un peu les reins « en compote » mais lorsque je repense à mercredi matin je m’en sort bien.
Une nouvelle voie pour la médecine : la masothérapie ? 😉
Mon GPS a mesuré 203,7 Km pour 1880 mètres d’ascensions soit un dénivelé cumulé moyen de 923 m /100 Km.
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