Petit résumé en image de la journée.
Au moment où je quitte le B&B de Castlebar ce matin, un rayon de soleil pointe son nez :
Mais ne nous enthousiasmons pas trop vite, le temps de lubrifier à nouveau la chaîne, la grisaille reprend le dessus.
Le vent est toujours fort, de sud/sud-ouest, donc de face.
Premier objectif du jour, rejoindre Galway à 80 kilomètres de là.
Le début et la fin de cette partie se feront par la N84, la partie intermédiaire par une petite route.
Route nationale (Nxx) ne veut pas forcément dire route dangereuse pour les cyclistes. Car souvent elles sont bordées de « Hard Shoulders ».
Si « shoulder » signifie généralement « épaule », ici il s’agit d’accotement.
Exemple :
La partie à gauche des traits jaunes, la « hard shoulder »… c’est pour moi !
H&S = Head & Shoulders :
Évidemment, en cas d’absence de « hard shoulders » les choses sont moins faciles…
Dans ce cas : rentrer les coudes et… serrer les fesses !
Mais parfois c’est difficile pour tout le monde :
Surtout lorsqu’en plus les routes sont dégradées.
Mais lorsqu’elles sont jeunes et larges d’épaules…
Allons, on the road again :
À partir de Galway je récupère la trace normale.
Je ne m’attarde pas et continue ma route.
Jusqu’à ce que la nécessité d’un petit ravito se fasse sentir…
Bien évidemment je fais attention aux calories !
De toute façon :
Je brûle du lard, pas du pétrole !
Il faut être très fort pour faire du vélo en Irlande.
La météo est terrible et les tentations d’y échapper omniprésentes…
Sur ce, je m’approche peu à peu des fameuses falaises de Moher qui constituent en gros l’objectif du jour.
Lorsque la météo justement se gâte pour laisser arriver un fabuleux crachin…
Wild Atlantic… ouais, ouais…
Il pleut comme vache qui pisse dit-on… tiens, justement en voilà une :
(La vache « roulant » à gauche, je suis bien obligé de passer à droite)
Totalement trempé, je me dis que trouver un hébergement au sec serait peut-être plus judicieux que de bivouaquer…
Ayant laissé passer plusieurs B&B en chemin, je décide d’un coup de tenter ma chance dans celui qui se présente soudain sur ma gauche (de toute façon, à droite c’est la mer !).
La maison est immense et de plain-pied.
Personne. Pourtant une voiture est garée sur le côté.
Il y a un logement par derrière. Un chien signale ma presence.
Une dame vient à ma rencontre.
Je lui demande si elle aurait une chambre pour la nuit pour moi et mon vélo…
Il me faudra la rassurer un nombre incalculable de fois…
Parce que je suis trempé ? – Non !
Parce que mon velo est sale et dégoulinant de toutes parts ? – Non !
Parce que… ? – NON !!!
Parce qu’elle est désolée, elle doit partir très tôt demain matin et ne pourra me préparer mon petit-déjeuner !
Elle me laisse de quoi me le préparer (si je mange tout, je ne risque pas de décoller !).
En fait, je n’ai pas UNE chambre.
J’ai toute une maison pour moi !
Comme elle a mis le chauffage, je peux mettre mes affaires à sécher. Y compris mes chaussures gorgées d’eau depuis quatre jours.
Je vous fait visiter ?
C’est ça l’Aventure !
j’avais bien fait de m’acheter de quoi manger pour ce soir au cas où.
Une ombre au tableau :
Je n’ai ni bière ni whisky !
Le prix ?
Une chambre en Formule1 vous coûtera plus cher !
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