02 Juin2016
 

S’attaquer à des longues distances en temps limité à vélo implique que l’on ne perde pas de temps à chercher sa route, que l’on soit en mesure de rouler de nuit, de donner des nouvelles ou de rechercher des informations, de rapporter des souvenirs de ses aventures, etc…

À notre époque de nombreux appareils existent, susceptibles de nous aider… ou de nous poser des problèmes…

Le premier de ces problèmes n’est autre que celui de leur alimentation électrique…

Et le problème ne sera pas le même pour un BRM de « quelques » heures (ben oui, même 1000 km c’est moins de 75 heures soit « à peine » trois jours…) ou une épreuve de plusieurs semaines…

Dans le premier cas, une solution « tout sur piles » (de préférence rechargeables) est parfaitement appropriée… dans le second… ça se discute !

L’an dernier pour la TCR j’avais opté pour la solution suivante :

Les raisons de ce choix : sécurité et simplicité.
Un phare sur la dynamo et un sur batterie. Pas « d’usine électrique » tentant de « tout » alimenter par la dynamo.
Une batterie « Power Bank » de 12.000 mAh capable d’alimenter le GPS et de recharger plusieurs fois smartphone, etc…

Batterie Li-Po Power Bank 12000 mAh

Batterie Li-Po 12.000 mAh

À cela je rajoutais un chargeur USB capable d’alimenter jusqu’à 6 appareils simultanément et de les recharger à vitesse « grand V » à l’hôtel (l’appareil s’adapte à la demande de chaque appareil connecté de façon à en accélérer la charge).

Chargeur USB 6 sorties

Chargeur USB intelligent 6 sorties

Ces choix ayant donné parfaite satisfaction durant la TCR, je les reconduis pour le TAW… avec une nuance que j’expliquerai plus tard.

Ensemble des appareils que je dois alimenter ou recharger :

  • GPS : GARMIN GPSmap 60 CSx
    GPSMap 60 CSX (300 x 232)
    Ce GPS n’est plus très jeune (il n’est plus commercialisé depuis un moment) mais il fonctionne parfaitement.
    C’est un modèle pour « randonneurs » qui présente une grande autonomie ainsi que la possibilité d’être alimenté de multiples façons : piles (2 AA/R6 pour 18 heures de fonctionnement non-stop), prise USB ou prise 12 V.
    Pour ce type d’épreuves très longues (TCR, TAW, …) je l’alimente grâce à la prise USB et la batterie Power Bank présentée plus haut.

  • Road-Book électronique : AMAZON KINDLE « hacké »
    Road-Book sur Amazon Kindle

    Amazon Kindle transformé en road-book électronique


    Le GPS c’est bien mais cela ne remplace pas un bon « road-book » détaillé, surtout sur des parcours aventureux.
    Après avoir utilisé durant des années une succession de road-books permettant de dérouler une longue feuille de papier je suis passé pour la TCR à une version électronique.
    À la base : une liseuse Amazon Kindle.
    Normalement le Kindle est fait pour lire des ouvrages achetés sur Amazon. L’autonomie (Wifi coupé) atteint 3 semaines…
    J’ai tout d’abord commencé par trouver le moyen de transformer un road-book tapé dans mon traitement de texte préféré (LibreOffice Writer) en un livre installé sur le Kindle.
    Le test a été réalisé sur plusieurs de mes Dodécaudax, BRM et TriRhéna.
    Bilan : extra ! Plus de limitation en taille, possibilité de modifier facilement le texte, plus de bricolage (imprimer, découper et scotcher les feuilles pour en faire des rouleaux…).
    Seul inconvénient trouvé alors : le Kindle passait automatiquement en veille au bout d’un certain temps sans « tourner les pages ». Ce délai n’est jamais un problème lorsqu’il s’agit d’un « vrai » livre. Même pour quelqu’un qui lirait vraiment lentement.
    Mais une page de road-book cela peut représenter pas mal de kilomètres et donc un temps suffisant pour que le Kindle repasse en écran de veille.
    « Rallumer » le Kindle (glissé dans une pochette transparente Ortlieb) tout en roulant n’étant pas simple (bouton difficile d’accès), j’ai trouvé le moyen (non prévu par Amazon) de supprimer le passage en veille (il faut rentrer dans la programmation de la bête).
    Ainsi le système est idéal… même si du coup l’autonomie du Kindle tombe à 5 jours.
    Cette autonomie est tout de même énorme par rapport à un smartphone qui serait allumé en permanence.
    Et surtout l’encre électronique du Kindle est parfaitement lisible en plein soleil, ce qui n’est pas le cas d’un smartphone…
    Le kindle se recharge très rapidement.

  • Smartphone : SAMSUNG Note 2
    Samsung
    J’avais choisi ce smartphone pour la taille de son écran : nettement plus facile pour mettre à jour cyclo-long-cours que l’iPhone que j’avais auparavant.
    Il possède également un stylet pour une reconnaissance de l’écriture manuscrite.
    Ce smartphone possède une excellente autonomie (contrairement aux modèles d’Apple).
    En cas de besoin, la batterie Power Bank permet de le « regonfler ».

  • Phare aditionnel : SuperNova Airstream 2
    Phare SuperNova
    Comme je le disais plus haut, mon phare principal est le phare SON EDELUX alimenté directement par mon moyeu-dynamo SON.
    Par sécurité (panne du phare principal ou de la dynamo, descente dangereuse en montagne…) je me suis équipé de ce phare SuperNova Airstream 2.
    Il fonctionne grâce à une batterie Li-Po intégrée, rechargeable par USB.

  • Lampe frontale : PETZL TIKKA RXP
    Lampe frontale PETZL TIKKA RXP ©cyclo-long-cours.fr
    Cette frontale est très peu encombrante. Elle tient facilement une nuit (je l’utilise à faible puissance pour consulter mon tableau de bord et éclairer les panneaux).
    Elle se recharge en USB.

  • Dictaphone : SONY ICD-UX512
    Dictaphone Sony ICD-UX512 ©cyclo-long-cours.fr
    Très utile pour « prendre des notes » en roulant (ou pas) qui me serviront (beaucoup) plus tard pour rédiger (si si !) mes compte-rendus… 😉
    Il est alimenté par une « pile » rechargeable AAA/R3.
    Son autonomie est excellente.
    Ce dictaphone peut servir de clé USB pour stocker des fichiers.
    Le connecter le recharge.

  • Appareil photo : OLYMPUS TG-1
    Olympus TG-1  ©cyclo-long-cours.fr
    Étanche et anti-chocs (je l’ai déjà fait tomber deux fois en roulant et c’est tout juste si cela se voit).
    Il se met en route rapidement, et la position initiale du zoom (équivalent 24 mm F2.0 = grand angulaire lumineux) convient bien à une prise de vue au jugé en roulant.
    Cet appareil est équipé d’une puce GPS. Lors d’une prise de vue la position géographique de celle-ci est enregistrée dans les méta-données de la photo. Très pratique pour les comptes rendus.
    (Actuellement Olympus en est au TG-4 qui offre 16 Mpix au lieu de 12 Mpix et surtout la possibilité d’enregistrer des fichiers « RAW » = infos capteur brutes).
    Son autonomie est très satisfaisante et il se recharge en USB.

Mes deux phares, le GPS et le Kindle sont rassemblés sur un tableau de bord :

Tableau de bord cyclo-long-cours

Tableau de bord cyclo-long-cours

La batterie Power Bank et le chargeur USB (ainsi que les câbles) sont stockés dans ma sacoche de cadre Apidura.
Le GPS est relié à cette batterie. En secours les 2 piles AA/R6 qu’il contient permettrait de continuer encore durant 18 heures. Le temps de trouver une prise électrique… ou des piles neuves !

La Power Bank pouvant alimenter simultanément deux appareils, je peux recharger un appareil en roulant.

À l’hôtel je n’ai qu’un câble à sortir pour recharger toute mon usine à gaz électrique !

APIDURA cyclo-long-cours.fr

APIDURA – cyclo-long-cours.fr

15 Avr2016
 

Et oui, le temps passe vite, c’est bien connu !

114

114 jours depuis l’article précédent !
(114 = 2 x 3 x 19 … Quel intérêt diront certains ? Aucun, c’est juste parce que j’aime bien les nombres premiers)

Autant dire que les fêtes, joyeuses ou pas, sont déjà loin.
Que le « Noël au balcon » a vu passer « Pâques au tison » et que depuis quelque temps, avril… défile !

Est-ce le bruit du numéro 8 du magazine 200 tombant dans ma boîte aux lettres, toujours est-il que je me suis dit qu’il était temps de réveiller cyclo-long-cours !

2 ans pour 200

Trimestiel, avec la sortie de son numéro 8 le magazine fête ses deux années d’existence et s’offre une nouvelle maquette.


2 706 « 200 »

(« 200 » kilomètres… et plus si affinité évidemment !)

2 706 c’est le nombre enregistré à ce jour de sorties Dodécaudax !

En effet, si aucun nouvel article n’a été publié sur cyclo-long-cours depuis plus de 3 mois, la gestion du Dodécaudax n’a pas connu d’interruption… bien au contraire, les différentes pages consacrées à ce formidable challenge n’ont pas cessé d’évoluer.

Le nombre de participants a désormais dépassé les 200 (109 encore/toujours actifs en ce moment).

Le Dodécaudax poursuit au moins deux objectifs : attirer des randonneurs vers les longues distances (200 kilomètres étant la « porte d’entrée » vers celles-ci) et les inciter à rouler toute l’année.

Même si le taux d’abandon se monte à près de 29% on peut dire que ce challenge est un succès : le nombre d’inscrits ne cesse de croitre et les 2 706 sorties enregistrées représentent 761 851 kilomètres… Après avoir atteint la Lune il y a à peine plus d’un an, le Dodécaudax ne va pas tarder à boucler le retour !

Ça manque de filles !

Ce n’est pas moi qui le dit, c’est 200 :

Magazine 200 n°8 - Page 30 : Ça manque de filles !

Je ne sais pas si c’est le printemps qui les travaille chez « 200 », mais c’est vrai que le constat est implacable… même si l’article me semble très axé « cyclo-sport ».
Qu’en est-il en longues distances ?
Pas mieux « évidemment ». Pour avoir réalisé les statistiques des Paris-Brest-Paris 2003, 2007, 2011… le taux de participation des femmes n’atteignait pas les 7%…

MAIS, car il y un mais : le Dodécaudax justement !
Sur les 204 randonneurs qui se sont inscrits un jour ou l’autre au Dodécaudax, il y a 17 femmes (8,3 %). Ça ne fait pas beaucoup plus me direz vous.
Mais sur les 109 Dodécaudax actuellement en cours, 56 sont tentés par des nouveaux venus dont 8 femmes, soit 14,3 % : ce n’est pas encore la parité mais la proportion est en constante augmentation.
« Pourvu que ça dure », comme disait Letizia en voyant son fiston enchainer les victoires (mais pas à vélo !)…

Cela dit, sur les 67 abandons que le Dodécaudax a connu jusqu’ici… un seul est le fait d’une femme…

À noter : si « 200 » évoque Michel Delpech pour l’article sur la traversée du Loir-et-Cher (Cf. p. 56), il n’est pas fait mention de Patrick Juvet dans l’article « Ça manque de filles ! »…

TAW (TransAtlanticWay)

38

C’est le nombre actuel d’inscrits (pour 50 places) à cette Aventure irlandaise… Autant dire que les places ont du mal à partir… Pas simple de lancer une nouvelle épreuve… d’autant que personne n’en parle… (Pas comme pour la TCR…)
Preuve également que le changement de la date de départ alors que nous étions déjà 17 inscrits n’a pas provoqué un afflux de candidats…

À noter : il n’y a que 3 femmes d’inscrites… (7,9 %)

63

Le nombre de jours d’ici au départ du TransAtlanticWay (TAW)

9 semaines donc, mais je prends le ferry dans 8…
Je vais vous conter mes choix techniques et ma préparation dans une série d’articles à venir.
C’est la reprise je vous dis !

Pete McCarthy - L'Irlande dans un verre

Beaucoup de chiffres dans cet article ?
Normal, j’ai toujours aimé ça !
Pas comme les Romains…

Cyclogito n°07 - Les Romains et les math ©cyclo-long-cours

(Et 509 est premier !)

01 Déc2015
 

Suite au changement de la date de départ du TransAtlanticWay (TAW) j’envoyais un message à Adrian O’sullivan

Sa réponse ne se fit pas attendre. Désolé, fort sympa, il me proposait de me rembourser le surcoût occasionné par une venue en avion !

Sauf que je n’aime pas prendre l’avion avec mon vélo… surtout avant une épreuve…

Finalement j’ai avancé ma date de départ en ferry !
J’aurai donc cinq jours pour faire les 250 kilomètres entre Cork (arrivée du ferry) et Dublin (départ de la course)…
Ou plus TAW plutôt : une journée pour faire la route et quatre jours pour… 😉

16 Nov2015
 

Message reçu ce soir à 21h52 d’Adrian O’sullivan, organisateur du TransAtlanticWay (TAW) :

Hi Randonneurs, it’s been brought to my attention a change of date might make the logistics a bit easier when booking time off. So instead of starting on Tuesday the 21st I am proposing bringing the start start forward to Friday the 17th. This will allow the faster riders to finish before the following weekend and the more steady riders to finish by the following weekend. I hope this makes it easier for everyone to manage their time more effectively. And will make sure you get the most out of the longest day in the year.I hope this does not inconvenience any of you.

En clair, alors que nous sommes déjà 17 inscrits (pour un maximum annoncé de 50 partants), Adrian change la date de départ en l’avançant de 4 jours !
Soit un départ le 17 juin au lieu du 21…

Peu importe que les raisons invoquées soient bonnes, je trouve dommage de modifier les choses alors qu’un tiers des places sont déjà remplies…
Même s’il est fort possible que je sois le seul impacté par ce changement…

En effet, en habitant la pointe Bretagne, pour rejoindre l’Irlande (avec un vélo) la meilleure solution consiste à prendre le ferry entre Roscoff (50 kilomètres de la maison) et Cork. Soit 14 heures de traversée de nuit.
Une cabine avec couchette et on arrive frais de l’autre côté.
Et sur un ferry pas de soucis pour transporter son vélo contrairement à l’avion…

Problème… il n’existe qu’une liaison hebdomadaire entre Roscoff et Cork…
Pour assurer le coup, sitôt inscrit j’avais réservé mes places sur le ferry (les cabines partent très vite)…

Or, avancer le départ de la course de quatre jours signifie qu’il me faut soit me rendre en Irlande par un autre moyen soit avancer mon départ d’une semaine et… glander cinq jours avant le départ… partir trois semaines pour une épreuve de « seulement » 2500 km qui ne devrait pas durer plus de 10 jours…

Bref, je suis un peu furax…

Remarque : pour mon titre. « P… » n’est pas l’abréviation d’un « gros mot » !
Il faut comprendre le titre sous sa forme phonétique : « P… TAW => Pétaud ».
« Pétaud, nom d’un mystérieux personnage légendaire du XVIe => Pétaudière : Assemblée, groupement humain où, faute de discipline, règnent la confusion et le désordre. »
Le Grand Robert

17 Oct2015
 

Oui, je sais, vous êtes nombreux à attendre que je publie mes comptes rendus de la Transcontinental Race… cela va venir, rassurez-vous, mais il me fallait d’abord trouver un nouvel objectif !

En effet, la TCR a relancé mon goût naturel pour l’Aventure et le voyage à vélo. « Goût naturel », addiction devrais-je dire !

Après avoir terminé ces 4300 km sans douleur, il m’aura fallu 8 jours pour récupérer de la fatigue et… moins d’un mois pour ressentir le besoin de repartir !

Refaire la TCR ?
NON !
Ma démarche ne s’inscrit pas dans un objectif exclusivement « sportif » (faire « mieux » c’est à dire « plus vite ») mais dans un esprit de découverte et de dépaysement. Avec bien évidemment une composante « physique » !

Et c’est là que Adrian O’Sullivan, participant à la TCR 2014, a eu l’excellente idée de créer une nouvelle épreuve : le TransAtlanticWay (TAW), épreuve de 2500 kilomètres en Irlande.

TransAtlanticWay 2016 ©cyclo-long-cours.fr

Si le règlement est très fortement inspiré de celui de la Transcontinental Race, la différence notable tient au parcours : sur la TCR c’était à nous de définir notre route (avec 4 points de passage intermédiaires obligatoires), pour le TransAtlanticWay l’essentiel du parcours est imposé.

Le départ aura lieu le 21 juin 2016 (l’heure n’est pas encore connue) de Dublin.
Un premier tronçon (parcours libre à définir par chaque participant) doit nous mener à (London)Derry (moins de 300 kilomètres).
Ensuite de Derry à Kinsale (côte sud) nous devons suivre scrupuleusement le parcours du Wild Atlantic Way (WAW) (environ 2300 kilomètres).
Enfin, un petit tronçon libre nous permettra de rejoindre Cork, arrivée de cette épreuve qui devrait offrir des paysages magnifiques… et des côtes bien raides !

Cette fois il ne sera pas nécessaire de pédaler 4300 kilomètres pour savourer… une bonne Guinness !