23 Jan2013
 

Surveillant la météo comme un chat un trou de souris, je bondis ce jour sur le passage d’un nuage bleu dans le ciel du Finistère…

Dans le cadre de l’objectif majeur de 2013, Londres-Édimbourg-Londres, je décide pour cette deuxième sortie sur route de l’année de m’approcher une nouvelle fois de la frontière…

23 janvier 2013 : virée à Roscoff

Cette fois je décide d’utiliser mon Seven Titane.

Départ à froid, je lutte contre la gravité pour m’extraire de La Forest et rejoindre la D712 Guipavas-Landerneau.

Cette portion de départementale que j’avais signalée avant le dernier Paris-Brest-Paris comme étant en très mauvais état, a depuis été refaite. Il était temps !
Dommage qu’ils n’en aient pas profité pour aménager une bande pour les vélos dans le sens Landerneau-Guipavas car la côte est rude et longue, et la circulation souvent dangereuse…

D712 Guipavas-Landerneau

Plutôt que de rester sur cette départementale, je bifurque au bas de la descente pour rejoindre le nord de Landerneau.

De là je mets le cap au nord-Est, direction… la frontière !

Les villages se succèdent, Plouédern, Plounéventer, Saint-Derrien.
En chemin pour Berven je passe devant le château de Kerjean.

Le château de Kerjean

(Plus de photos du château dans le diaporama de fin d’article.)

Je rejoins la D788.

Bretagne légumière

Je croise quantité d’énormes engins agricoles. Nous somme dans le Léon, partie de la ceinture dorée. La richesse des sols et la quasi absence de gel (proximité de la mer et dérive nord-Atlantique du Gulf Stream) ont favorisé le développement de l’agriculture maraichère.

Ce qui n’empêche pas la coquetterie :

Exploitation dans le Léon

Les premiers signes indiquant la proximité de la frontière se font sentir…

Wine & Beer

J’approche du terminal maritime de Roscoff. Il semblerait que nos voisins ne viennent pas pour faire le plein de légumes…

Roscoff : Wine & Beer Supermarket

Malgré tous les marchands d’alcool qui attendent le Grand Breton de pied ferme, la véritable spécialité de Roscoff c’est l’oignon rosé (AOC depuis 2009).

AOC Oignon de Roscoff

Ne vous fiez pas à l’écriteau, la production n’a pas été mauvaise à ce point là… :

Oignon rosé de Roscoff

Je continue jusqu’au port de Bloscon, lieu de départ et d’arrivée des Ferries.
De Roscoff il est possible de se rendre à Plymouth (Royaume-Uni), Cork (Irlande) et Bilbao (Espagne).

Liaisons en ferry à partir de Roscoff

De Plymouth, nous ne sommes pas très loin…

La Manche entre Roscoff et Plymouth

(Compter environ 350 kilomètres entre Plymouth et Londres.
390 km pour Loughton en contournant Londres…)

Il n’y a pas de ferry à cette heure-ci. Je continue mon chemin vers la ville de Roscoff proprement-dite.

Roscoff

Coup de chance, le ciel qui s’était bien couvert va laisser passer quelques beaux rayons de lumières sur le port.

Le port de Roscoff

De Roscoff il est possible de rejoindre l’Ile de Batz située juste en face. À marée basse il est nécessaire d’emprunter une looooongue passerelle (estacade) pour rejoindre les bateaux assurant la traversée, lesquels n’ont pas assez de fond pour atteindre le port. Pour un peu, on pourrait croire que l’on va rejoindre l’île à pied…
(Le marnage [différence de hauteur d’eau entre la pleine mer et la basse mer] peut en effet dépasser les 10 mètres à Roscoff)

Roscoff, passerelle d'embarquement pour l'Ile de Batz (à marée basse)

Carte représentant la position de la ville de Roscoff et l’Île de Batz. En bleu, mon trajet (cliquer sur la carte pour l’agrandir) :

Roscoff et Ile de Batz

Si Roscoff est une ancienne ville de corsaire, elle est surtout connue pour ses Johnnies.
Johnny, « petit Jean » (pluriel Johnnies) est le surnom donné par les Anglais aux roscovites (habitants de Roscoff) qui venaient vendre leurs oignons de l’autre côté de la Manche.
(Yann et Yannik – John et Johnny en anglais – étant des prénoms très fréquent en Bretagne).
Les « Johnnies » effectuaient la traversée à la voile et allaient ensuite vendre leur production au porte-à-porte en Angleterre, les oignons attachés en chapelets suspendus à leurs vélos.

C’est en clin d’œil à ces Johnnies que l’anglais Drew Buck a effectué le Paris-Brest-Paris de 2007 avec une vielle bicyclette au guidon de laquelle pendait une tresse d’oignons… même si, en début de tournée, les vélos des Johnnies pouvaient transporter jusqu’à une centaine de kilos d’oignons…

Drew Buck – Paris-Brest-Paris 2007 Johnnies
Drew Buck, Paris-Brest-Paris 2007 Johnnies


Roscoff

Je fais un petit tour dans Roscoff mais nous sommes hors-saison, un jour de semaine qui plus est, et la ville est un peut morte. Rien à voir avec l’ambiance de la période touristique ou la population se voit multipliée par quatre ou cinq…

oscoff : l'Hôtel d'Angleterre

J’abandonne l’idée d’une crêpe au caramel au beurre salé qui m’avait vaguement effleuré et décide de continuer ma route…

Roscoff

Le ciel s’est bien couvert et il commence à se faire tard. Le vent souffle maintenant et il est bien frais…
L’occasion de tester ma nouvelle veste en gore-tex ainsi que la paire de gants de même composition.

Roscoff. Mon Seven Titane

Je repars en suivant la côte direction Santec puis Plougoulm.

En chemin je rencontre un agriculteur en train de laver sa récolte de navets et betteraves. L’occasion d’échanger quelques mots.

Lavage de navets et betteraves

Je continue sur la D10 : Sibiril, Cleder, Plouescat, jusqu’à l’anse de Kernic. Là je mets cap au sud vers Plounevez-Lochrist, Lanhouarneau et Plouneventer où je reprends la route prise à l’aller : Plouedern, Landerneau, La Forest.

Bilan de la balade : 114 kilomètres.

23 janvier 2013 : virée à Roscoff

Ce premier test de ma nouvelle veste et de mes gants gore-tex a été un succès. Lorsque je les ai enfilés je commençais à être gelé. L’effet coupe-vent a parfaitement fonctionné et j’ai rapidemment eu bien chaud. Et, contrairement à ce que je craignais, je n’étais pas du tout trempé à l’arrivée. L’effet « respirant » semble réel. À confirmer.
À voir également, l’imperméabilité. Mais aujourd’hui je n’ai pas essuyé de pluie…

Bon, n’oubliez pas :

  • de boire avec modération;
  • de consommer des légumes !

Enfin, je dis ça mais… ce ne sont pas mes oignons ! 😉

15 Jan2013
 

Aujourd’hui, conjonction de deux événements improbables :

  • Météo France annonce « faible risque d’averses » (après des semaines de déluge);
  • ERDF m’annonce une coupure d’électricité de 4 heures cet après-midi…

Du coup je décide de partir pour ma première sortie vélo de l’année…

L’objectif majeur de 2013 étant Londres-Édimbourg-Londres je décide de m’approcher du départ…

Cap au nord donc, direction… la frontière !

L’entrée en matière est rude : pour m’extraire de La Forest-Landerneau il me faut commencer par gravir 56 m au cours des 900 premiers mètres (soit plus de 6000m/100 km). À froid, ça brûle (les poumons) !

Si le petit vent du nord est frais, la lumière est (encore) belle.

La Forest - St Divy

Dans un premier temps je rejoins Lesneven via Saint-Divy et Saint Thonan.

Malgré les apparences, ceci n’est pas le clou de la balade :

St Thonan -Lesneven

Après Lesneven je mets le cap sur Guissény sans pour autant rejoindre le bourg, préférant aller directement sur la côte, au lieu-dit « La Digue ».

La Digue

De ce point, moins de 160 kilomètres me séparent du Cap Lizard, point le plus proche de la côte Anglaise…

Cap Lizard

Nous sommes sur la Côte des Légendes. De superbes rochers parsèment le paysage.

Côte des Légendes : Poste de garde de Ménéham

Je poursuis ma route en longeant la côte jusqu’au village de Ménéham.

Côte des Légendes

Côte des Légendes

Le village de Ménéham a été entièrement reconstruit à l’identique entre 2004 et 2008. Composé de maisons basses recouvertes de chaume, abritées derrière les rochers, permettant d’imaginer la vie des anciens goémoniers.

Côte des Légendes : village de Ménéham

Le phare de Pontusval :

Côte des Légendes : le phare de Pontusval

Je quitte la côte pour repartir un peu à l’intérieur des terres. Ici, on cultive le chou :

Côte des Légendes : culture du chou

Ce faisant, j’approche du menhir de Men Marz :

Menhir de Men Marz

Situé sur la commune de Brignogan-Plage, ce mégalithe de plus de 8 mètres de haut date du néolithique (de -5000 à -2500).
Son nom actuel, Men Marz signifie « la pierre du miracle ».
Il va de soi que la croix de granite située à son sommet ne date pas du néolithique !
Comme beaucoup d’autres choses, la religion n’a pu s’empêcher de récupérer un symbole païen…
Men Marz fait donc partie des nombreux menhirs christianisés de Bretagne.
À noter que la croix sommitale, tombée en 1994, a été remise en place en 1996 par les Bâtiments de France (le menhir est classé parmi les Monument historiques depuis 1889)…

Menhir de Men Marz

De là je rejoins la mer, au nord de Brignogan-Plage.
La mer ?
Elle n’est plus là ! Nous sommes exactement à l’heure de la marée basse. Ce matin le coefficient était de 110 (le maximum théorique est de 120) et depuis la mer est descendue de 7,70 m…

Brignogan-Plage

Ayant choisi d’effectuer cette balade avec mon VTT, je décide de rejoindre Brignogan… par la mer !
La preuve grâce au GPS :

Trace GPS : Brignogan-Plage à marée basse

Brignogan-Plage à marée basse

Il faudrait pourtant que la mer se retire beaucoup plus pour tenter une traversée à vélo…
Et pourtant, si l’on y pense, Loughton n’est pas si loin…

Distance Brignogan-Loughton

Plus raisonnablement, je mets le cap sur le centre de Brignogan…

Brignogan-Plage à marée basse

Une pause dans un café pour un grand chocolat chaud et un petit ravito, avant de mettre cap au sud pour rentrer…

Revêtement routier légèrement postérieur au néolithique...

Bilan :

  • 82 kilomètres pour 759 mètres de dénivelé cumulé (925m/100 km);
  • je n’ai pas essuyé la moindre averse;
  • finalement il n’y a pas eu de coupure d’électricité !

15 janvier 2013 : 82 kilomètres

Les vœux du Conseil Général du Finistère pour 2013 :

CG29 : Meilleurs vœux 2013

Remarque : les distances indiquées (155,5 km pour le Cap Lizard et 456 kilomètres pour Loughton sont les distances orthodromiques entre les positions géographiques considérées. En clair « les distances à vol d’oiseau ». À noter que sur des distances aussi courtes il n’y a pas de différence notable avec les distances loxodromiques (dites « routes à cap constant »).

Diaporama de la sortie :

13 Nov2012
 

Ayant décidé de reprendre la route sans plus attendre et avant de m’élancer prochainement pour le premier 200 de mon Dodécaudax je profite d’un petit trou dans mon emploi du temps pour une sortie à VTT de 52 kilomètres.

Il est en effet temps de se bouger, sous peine de finir par rouiller…

13 novembre 2012 ©cyclo-long-cours.fr

Le ciel est bas et gris mais lorsque le soleil s’approche enfin de l’horizon, ses derniers rayons s’infiltrent entre l’océan et la couche nuageuse et la lumière devient splendide…

13 novembre 2012, soleil couchant sur l'Elorn ©cyclo-long-cours.fr

Pas de problème particulier, ah si ! Sans mon organe puissant (je parle de ma voix !) je finissais la journée à l’hosto !
Dans Landerneau, une « brave dame » s’est engagée sans même ralentir ni tourner la tête dans le rond-point que je finissais de traverser… À mon deuxième hurlement, elle a fini par piler à un mètre de ma jambe…

11 Nov2012
 

En ce jour d’Armistice, je déclare la fin de la trêve !
Nulle hostilité envers qui que ce soit dans cette déclaration, juste la décision d’en découdre à nouveau avec le bitume !

Depuis ma chute du 4 avril dernier j’ai été condamné à un repos forcé puis à une lente reprise sur appareils de cardio-training.

Certes j’ai fait quelques essais à vélo mais rien de régulier ni d’important.

Aujourd’hui, 37 semaines avant le départ du prochain Londres-Édimbourg-Londres je décide de reprendre le vélo sur route dès maintenant.

11 novembre 2012 : l'Elorn à Landerneau

Il n’y a pas d’épreuves qualificatives avant LEL et le programme progressif de préparation commence en janvier avec deux brevets de 100 kilomètres…

Oui, mais :

  • j’ai très envie de boucler « mon » LEL sans galérer et donc de me présenter au départ le mieux préparé possible;
  • après une année 2012 quasiment sans vélo, je me dis que plus tôt je reprends mieux cela vaudra;
  • s’entrainer en cette saison ne peut qu’être une bonne préparation à la météo susceptible d’être rencontrée en Angleterre et en Écosse…

Dans un premier temps je compte utiliser en priorité mon « camion » : le vélo que je m’étais fait construire pour mon voyage Crozon (Finistère) – Cap Nord (Laponie) en 1986 (5500 kilomètres dont 1200 kilomètres au nord du cercle polaire arctique). Je vous rassure, le vélo a subi plusieurs grands carénages depuis.

Les raisons de ce choix :

  • ce vélo est équipé de pneus Schwalbe Marathon Plus Tour en 26 x 2.00 donc bien adaptés aux petites routes trempées, boueuses ou couvertes de feuilles mortes (pas envie de me recasser la g.);
  • il est également équipé de garde-boue efficaces;
  • il est bien plus lourd que mon course en titane et son guidon type « VTT » permet d’offrir une bonne prise au vent de face : idéal pour l’entrainement !

Cale d'accès à l'Elorn, Landerneau ©cyclo-long-cours.fr

Objectifs :

  • multiplier les déplacements utilitaires, donc privilégier le vélo chaque fois que possible;
  • réaliser plusieurs sorties « longues » dont, au minimum une d’au moins 200 kilomètres chaque mois.

L’occasion de voir si ma cheville (toujours douloureuse) est en mesure de suivre, de me préparer efficacement si tout va bien, et enfin, de réaliser un certain nombre de repérages…

Nul doute qu’il faudra affronter quelques dragons…

11 novembre 2012 : Landerneau

24 Juin2012
 

En 2011 avait lieu Paris-Brest-Paris et en 2013 il y aura Londres-Edimbourg-Londres (du 28 juillet au 2 août).

Entre les deux ? La possibilité dorénavant de relier Paris à Londres à vélo !

Évidemment il est toujours nécessaire d’emprunter un ferry (entre Dieppe et Newhaven, durée 4 heures) mais grâce à « l’Avenue verte London-Paris » on peut aller de Notre-Dame au Westminster Bridge par 408 à 474 kilomètres de voies tranquilles…

Le Monde du 21 juin 2012 : Paris-Londres à vélo

28 Juil2011
 

Un titre en clin d’œil à mon article du 10 février sur l’entraînement hivernal.

Une fois les brevets qualificatifs en vue du Paris-Brest-Paris passés (le dernier en date étant celui de 600 kilomètres du 28-29 mai) il convient de rester en forme.
Or une fois la qualification obtenue il est facile de se relâcher…

Pour entretenir la forme, faire le plein de globules rouge (sans EPO !) et ne pas se lasser (ou se blesser) en accumulant trop de kilomètres sur son vélo, quoi de mieux qu’un séjour en montagne ?

C’est ainsi que je viens de passer 17 jours à plus de 1200 mètres d’altitude dans les Hautes-Alpes. Plus précisément à Saint-Léger-les-Mélèzes, dans le Champsaur, au-dessus de Gap.

Champsaur

Au-menu : surtout des randonnées en montagne mais aussi quelques sorties vélo favorisant les circuits avec dénivelé (toujours le principe « peu » de kilomètres, mais des kilomètres efficaces !).

Ciel du Champsaur

Quelques cols : Moissière, Manse (emprunté par le Tour de France le 19 juillet)… et jusqu’au col de Cabre pour rencontrer des diagonalistes.
Rien de très difficile mais des profils et des paysages qui changent de ceux de la Bretagne.

La Selle Col de Manse Col de Moissière

Et le compte rendu ne serait pas complet si j’oubliais d’évoquer la chambre d’hôtes idyllique dans laquelle nous avons séjournés.
Ah la piscine, les repas délicieux, la bonne ambiance et… l’excellente Chimay Bleue après une journée de plein air…

Chambre d'hôtes La Coustille à Saint-Léger-les-Mélèzes