28 Sep2014
 

Aujourd’hui, dimanche 28 septembre, se tenaient les élections sénatoriales.
Les élections pour le Finistère avaient lieu dans la banlieue sud de Quimper, à l’université. À 78 kilomètres de chez moi.

En tant qu’Adjoint au Maire de ma commune j’étais « Grand Électeur » et devais donc m’y rendre (le vote est obligatoire. Amende de 100 € pour les abstentionnistes. De toute façon, amende ou pas, il n’est pas dans mes habitudes de m’abstenir !)

Je décide de faire « d’une pierre deux coups » et de m’y rendre à vélo dans le cadre de la 14ème sortie de mon Dodécaudax Continu.

Pas question de me contenter d’un aller-retour, d’une part ce n’est pas drôle, d’autre part le compte n’y serait pas !

28 septembre 2014 : 208 km, Dodécaudax 14/14

Je me trace donc un parcours « en 8  » avec « descente » directe à Quimper pour voter, puis petit tour en presqu’île de Crozon (Argol), ensuite cap vers l’intérieur des terres (Commana) et retour via Landivisiau et Landerneau, le long de la vallée de l’Elorn.

28 septembre 2014 : 208 km, Dodécaudax 14/14

Le bureau de vote étant ouvert de 09h00 à 15h00, je choisis de partir de chez moi à 08h00 avec le lever du jour (le soleil se lève tard à l’ouest !).

Lever du jour ©cyclo-long-cours.fr

La journée est prévue belle mais pour l’instant il ne fait que 9°. Ça m’arrange, je ne souhaiterais pas arriver tout dégoulinant !

Je rejoins l’entrée de Landerneau, grimpe jusqu’au plateau de Dirinon, redescends sur Daoulas et continue vers, L’Hôpital-Camfrout, et Le Faou :

Le Faou ©cyclo-long-cours.fr

Je rejoins l’Aulne à Port-Launay. Le ciel s’est nettement voilé…

Port-Launay ©cyclo-long-cours.fr

Châteaulin :

Châteaulin ©cyclo-long-cours.fr

Et enfin Quimper. Pont sur l’Odet :

Quimper : pont sur l'Odet ©cyclo-long-cours.fr

J’ai roulé à bonne allure et arrive sur les lieux du vote à 11h00. 3h00 pour un peu plus de 78 kilomètres.

Il y a foule. Tous ces beaux élus tout endimanchés !
Moi aussi je suis « endimanché »… enfin dans la tenue d’un type qui fait ses 200 bornes à vélo un dimanche !
J’ai tout de même un beau cuissard Assos noir et mon maillot « Paris-Brest-Paris 2011  » .
J’ai mes belles NorthWave blanches au pied. Pas question de venir en sandales Shimano, pas de « va-nu-pieds » chez les Grands Électeurs !

Plein de bagnoles cherchent un place sur le parking… un support à vélos attend le mien devant la porte ! Il a toute la place pour lui tout seul !

Je rejoins mon bureau de vote, accomplis mon devoir et, au moment de signer, le gars voyant la liste d’émargement me dit « vous êtes venu de La Forest-Landerneau à vélo ? »
« Ben oui, je vote avec mes jambes ! »

Le plus drôle, et néanmoins intéressant, j’ai croisé (et parfois de très prêt) des tas de gens que je connais, et qui surtout me connaissent… et bien personne ne m’a reconnu !
Sauf ceux évidement que j’ai été saluer « de force » !
Je pensais qu’avec une telle tenue, tellement décalée par rapport à tout le monde, on allait me dévisager… Et bien c’est le contraire qui s’est produit, je suis passé inaperçu !!!

Moralité : si tu veux rester incognito, vas-y à vélo !!!

Bon je ne traine pas, et me remets en selle. Il me reste 130 kilomètres à faire et je ne voudrais pas rentrer trop tard !

Quimper, deuxième franchissement de l’Odet :

Quimper : l'Odet ©cyclo-long-cours.fr

Page en travaux

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Les 14 circuits réalisés jusqu’ici :

Dodécaudax Continu : 14ème mois

Normalement, le mois prochain je retourne dans le sud…

Pour consulter les différents parcours de mon Dodécaudax

23 Août2013
 

Aujourd’hui 23 août 2013 j’ai réalisé ce qui devrait être la première étape de mon Dodécaudax.

Au menu : un circuit perso de 213 kilomètres pour faire le tour du bout du monde

23 août 2013 : 213 km, Dodécaudax 1/12

Mon objectif est de longer le plus possible la côte du Nord-Finistère quitte à ce que mon circuit ne soit pas trop « roulant »…

Je quitte La Forest-Landerneau à 08h00 du matin, cap à l’ouest, en longeant L’Elorn, par la petite route touristique D233.

Au Relecq-Kerhuon, où l’Elorn rejoint la rade de Brest, le lever de soleil m’offre une vue splendide sur les deux ponts qui de ce point de vue se superposent : le récent pont de l’Iroise (à haubans) et l’ancien pont Albert Louppe (sur arches). La lune est encore bien visible.

Pont de l'Iroise & pont Albert Louppe ©cyclo-long-cours.fr

La journée s’annonce superbe. La rade de Brest ressemble à un lac.
Du Moulin Blanc, la vue sur le port de plaisance :

Rade de brest ©cyclo-long-cours.fr

Je n’ai pas enlevé le roadbook du Londres-Edimbourg-Londres mais cela ne choque pas : sur cette partie, les vélos roulent à gauche !

Moulin Blanc - Brest ©cyclo-long-cours.fr

À partir du Moulin Blanc j’emprunte les ports de commerce. En attendant la fin de la crise, certains tentent de décrocher la lune…

Port de commerce Brest ©cyclo-long-cours.fr

La partie du port de commerce située en contre-bas du centre-ville est en pleine transformation. De friche industrielle elle devient petit à petit un quartier branché avec bars, restaurants, bureaux et un nouveau port de plaisance où viennent s’amarrer les grands bateaux de courses.
Mais à la lisière de cette zone, il subsiste des kilomètres de murs qui font le bonheur des tagueurs…

Port de commerce Brest ©cyclo-long-cours.fr

La tour rose sur la photo ci-dessous est un mémorial américain dressé en remerciement de l’accueil réservé aux soldats américains lors de la première guerre mondiale. Le terrain sur lequel ce mémorial est construit, appartient aux États-Unis.

Brest ©cyclo-long-cours.fr

Du port de commerce je remonte vers le centre-ville. Il faut en effet regagner le pont de Recouvrance pour pouvoir franchir La Penfeld.
En remontant on arrive droit sur le Château lequel abrite un musée de la Marine ainsi que la Préfecture maritime.
En 2011, le Paris-Brest-Paris passait par là.

Brest ©cyclo-long-cours.fr

Brest - Le Château ©cyclo-long-cours.fr

Le pont de Recouvrance permet de franchir la Penfeld. Toute la partie située en contre-bas fait partie du port militaire et est donc interdite d’accès.
La travée centrale du pont peut être soulevée afin de laisser passer les bateaux de guerre. Le pont a du être modifié en 2012 afin de permettre le passage du nouveau tram.
La tour sur la gauche est la Tour Tanguy. Datant du XIVème elle abrite aujourd’hui un musée.

Brest - Pont de Recouvrance ©cyclo-long-cours.fr

Voici ce que cela donne travée levée (cette vieille frégate est conduit à la casse…) :

Brest - Pont de Recouvrance ©cyclo-long-cours.fr

Mais reprenons notre circuit.
Le pont a été modifié pour le tram mais aussi pour améliorer le passage des piétons et cyclistes grâce à de larges trottoirs de chaque côté.

Brest - Pont de Recouvrance ©cyclo-long-cours.fr

Sitôt le pont de Recouvrance franchit je rejoinds la route de la Corniche qui longe tout l’arsenal en le surplombant.
Belle vue sur la rade de Brest et le port militaire mais entièrement à contre-jour à cette heure.
Plus beaucoup de navires dans le port, ils sont soit en mer (surveillance du rail) soit en Méditerranée, c’est surtout par là-bas que les problèmes géopolitiques se posent…
Seul le Monge et ses grandes antennes est à quai…

Brest ©cyclo-long-cours.fr

Tout au bout de l’Arsenal se dresse la masse imposante de l’ancienne base sous-marine allemande. Impossible à démanteler et trop petite pour les sous-marins modernes elle sert de hangar pour de toutes petites unités. Au niveau du toit, le béton armé mesure plus de 6 mètres d’épaisseur… De toutes les bombes déversées au cours de 82 attaques aériennes, seules cinq bombes parviendront à percer le toit… sans dégâts majeurs pour les sous-marins…

Brest - Base sous-marine allemande ©cyclo-long-cours.fr

L’accès à la pleine mer, à partir de la rade de Brest, se fait par le Goulet, étroit passage entre la Pointe des Espagnols et le phare du Portzic.

Brest - Le Goulet ©cyclo-long-cours.fr

Suivant la côte je rejoins le technopole de Brest. Là sont concentrées un certain nombre d’entreprises innovantes en rapport avec la mer.

Alors que j’arrive à un rond-point au bout d’une côte, la première « chose » que j’aperçois c’est… un douanier. Quelques dizaines de mètres plus loin, véhicule et collègues sont prêt à stopper (herse à l’appui) celui qui n’aurait pas obtempéré aux ordres du premier…
Mon chargement étant des plus léger, je ne me sens pas vraiment concerné lorsque…
– « Alors Monsieur Guillon, on s’entraine ? »

Je stoppe net et fixe le douanier. Il porte une casquette et des lunettes de soleil qu’il retire…
Diable ! (C’est le cas de le dire, la Pointe du Diable est à deux tours de roues…)
– Bruno ?
Je reconnais un copain, pas vu depuis plus de 20 ans et qui a mal tourné changé d’activité !

Cela dit je suis épaté. Qu’il m’ait ainsi reconnu et surtout se soit souvenu de mon nom en un quart de seconde, alors que je suis en tenu de vélo, casque sur la tête (mais j’avais enlevé mes lunettes car j’ai le soleil dans le dos) après tant d’années… Bon, je positive, c’est la preuve que je n’ai pas changé !

Nous bavardons un moment. Un de ses collègues vient le relever, il ne s’agirait pas de baisser la vigilance !

Je reprends ma route, rejoins la côte et longe la plage de Trégana.

Plage de Trégana ©cyclo-long-cours.fr

Ne voulant pas emprunter la D789 (départementale qui va de Brest au Conquet et très empruntée en période estivale), je reste sur de petites routes dont l’état me rappelle parfois celles de Londres-Edimbourg-Londres…

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Comme vous pouvez le voir, suivre la côte ce n’est pas rouler « à plat ». Régulièrement il y a de jolis raidillons…

J’arrive à Plougonvelin.

Plougonvelin ©cyclo-long-cours.fr

Cette ville, avec la plage du Trez-Hir, forme un peu la « cité balnéaire » à l’ouest de Brest.

Trez-Hir ©cyclo-long-cours.fr

Trez-Hir ©cyclo-long-cours.fr

Après Plougonvelin je continue sur la D85 en direction de la Pointe Saint-Mathieu. En clair : du bout du Monde !

Bout du Monde ©cyclo-long-cours.fr

Dernier poteau électrique avant l’Amérique !

Bout du Monde ©cyclo-long-cours.fr

Sur ce, j’arrive à la Pointe Saint-Mathieu.

Pointe Saint-Mathieu ©cyclo-long-cours.fr

La Pointe Saint-Mathieu est un lieu toujours spectaculaire. Que ce soit par beau temps comme aujourd’hui ou par « gros temps » comme cela arrive parfois…
La pointe est le lieu d’un sémaphore, d’un phare, d’une ancienne abbaye aujourd’hui en ruine et d’un mémorial aux marins morts pour la France.

Après avoir fait un certain nombre de photos que vous pouvez voir dans le diaporama en fin d’article, je profite de ce passage le plus à l’ouest de mon parcours pour en faire « un contrôle ». En clair : boire un coup!

Pointe Saint-Mathieu ©cyclo-long-cours.fr

Je ne m’attarde pas trop et reprends ma route, vers le nord cette fois (de toute façon je n’ai pas le choix !)

Pointe Saint-Mathieu ©cyclo-long-cours.fr

Je me dirige maintenant vers le Conquet.

Route touristique D85 ©cyclo-long-cours.fr

Mon objectif suivant est Lampaul-Plouarzel. Mais je ne souhaite pas m’y rendre par la route directe (D28) qui m’éloignerait de la mer. J’oblique donc sur de toutes petites voies qui me permettent de garder un œil sur l’océan.

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Comme ici avec cette vue sur la plage des Blancs Sablons :

Plage des Blancs Sablons ©cyclo-long-cours.fr

Mon choix d’itinéraire n’est pas très roulant mais me permet de découvrir régulièrement de petites plages sympas.

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Quitte parfois à devoir rouler dans le sable pour continuer « ma route »… Gare à la chute !

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Mon aventure va même momentanément tourner au cyclo-cross…

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Ayant retrouvé le bitume, j’arrive à la station du CROSS Corsen (CROSS = Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage).

Cross Corsen ©cyclo-long-cours.fr

Je continue à longer la côte. La vue est toujours extraordinaire mais petit à petit je vois des nuages poindre à l’horizon…

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C’est marée basse. Dans les ports les bateaux sont échoués. Ici la mer se retire loin.

Porspaul ©cyclo-long-cours.fr

Arrivé à Lampaul-Plouarzel un brave homme me signale qu’il me faut faire demi-tour (ce qu’il vient de faire avec sa voiture) car la route est barrée.
C’est toujours le dilemme en cas de déviation : suivre les panneaux ou voir si malgré tout ça ne passerait pas. Quitte à porter le vélo.
Je tente… et finalement ça passe !

Travaux !  ©cyclo-long-cours.fr

Mon intention, je l’ai dit, est de suivre la côte. Je vais toutefois être obligé de faire trois incursions à l’intérieur des terres.
En effet, j’arrive aux pays des abers.
Un aber (= estuaire en celtique) c’est l’équivalent d’un ria (ou d’un fjord si vous venez du nord !) : la mer qui pénètre loin à l’intérieur des terres au niveau de l’embouchure d’un fleuve côtier.
Ces zones sont évidemment sujettes aux marées et peuvent être très larges et ramifiées. Il faut donc les contourner assez loin avant de pouvoir trouver un pont.

Trois abers se suivent du sud vers le nord : l’aber Ildut, l’aber Benoît et l’aber Wrac’h.

Aber Ildut ©cyclo-long-cours.fr

L’aber Ildut (le plus petit) ayant été contourné je rejoins la côte. Encore de belles plages ensoleillées. Comme vous pouvez le voir il n’y a pas trop de monde. L’eau est pourtant bonne en ce moment. 17° peut-être même 18° !

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23 août 2013 : 213 km, Dodécaudax 1/12

Je passe par Portsall. Ce petit port est resté tristement célèbre depuis le naufrage de l’Amoco Cadiz (16 mars 1978).
Ci-dessous l’ancre de l’Amoco Cadiz, 20,5 tonnes…

Portsall - Ancre de l'Amoco Cadiz ©cyclo-long-cours.fr

Conchyliculture dans l’aber Benoît :

Conchyliculture - Aber Benoît ©cyclo-long-cours.fr

Après avoir franchi l’aber Benoît, je traverse Lannilis et rejoins l’Aber Wrac’h que je franchi au pont de Paluden.

Aber Wrac'h ©cyclo-long-cours.fr

Puis je rejoins la côte à Lilia où je m’arrête pour me ravitailler dans une petite supérette.

Je vais jeter un œil sur le phare de l’Île Vierge. Le ciel s’est très nettement couvert. Des orages sont annoncés…

Phare de l'Ile Vierge ©cyclo-long-cours.fr

Rapidement le ciel fini de se couvrir. Le vent s’est également bien levé. La météo ne s’était pas trompée qui annonçait une matinée splendide avec arrivée d’orages dans l’après-midi.
La lumière est maintenant bien moche et j’ai pas mal tiré sur la batterie de l’appareil photo. Je continu donc mon périple en mode cycliste et beaucoup moins « touriste ».

Mon objectif est de continuer le long de la côte jusqu’à Bignogan-Plage via le village de Ménéham que je vous avais déjà présentés.

Menhir de Men Marz - Bignogan-Plage ©cyclo-long-cours.fr

Le ciel a maintenant pris une couleur de plomb. La lumière vient du sol. On sent que l’orage va éclater.
447 photos au compteur, la batterie de l’appareil est à genou.
Je mets le turbo pour rentrer à la maison.

©cyclo-long-cours.fr

L’orage, particulièrement violent éclatera alors que je traverse Ploudaniel.
J’ai juste le temps de m’arrêter sous un abri-bus. J’enfile ma veste Gore-Tex que j’avais pris la précaution d’emporter.
J’attends un peu que le plus gros soit passé puis reprends ma route.

Voilà la première sortie de mon Dodécaudax de bouclée : 213 kilomètres.

08 Juil2012
 

Depuis la fin mars un temps pourri règne sur la pointe Bretagne.
Nous avons battu des records de précipitations cumulées sur trois mois consécutifs.
Tous les augures nous prédisent que le ciel n’a pas fini de nous tomber sur la tête…

Le barde Taliesin - La Forest-Landerneau (29800) - © cyclo-long-cours.fr

Et pourtant aujourd’hui les nuages semblent bien contenus…

Les nuages en cage ! - © cyclo-long-cours.fr

D’après le site des saristes, un Diagonaliste doit arriver à Brest à 20h10, en provenance de Strasbourg.
D’après sa feuille de route, Heinrich doit passer par Carhaix, Huelgoat, Sizun et Daoulas.

En d’autres circonstances je serais parti à sa rencontre à vélo.
Oui mais voilà. Depuis ma chute du 4 avril dernier, ou plus exactement depuis que 600 kilomètres plus tard j’ai décidé d’arrêter à Cognac le 5 avril, je ne suis pas remonté sur mon vélo…
Ma cheville est encore très enflée, chaude et douloureuse. Je dois d’ailleurs passer une IRM demain…

Arrivant par Daoulas, Heinrich doit immanquablement franchir le pont Albert Louppe.
Je décide d’aller l’attendre sur le pont pour ensuite le guider jusqu’au commissariat de Brest, terme obligé de son périple.
Je prépare donc mon vélo que je charge dans mon fourgon.

Heinrich m’avait contacté il y a plusieurs mois via cyclo-long-cours pour obtenir des renseignements.
Ceci est sa première Diagonale. En solitaire qui plus est. Deux bonnes raisons pour l’accueillir à Brest.

Je sais que Jocelyne l’a vu lors de son départ de Strasbourg mais apparemment il n’a pas rencontré d’autre sariste en route.
Son numéro de téléphone portable n’est pas indiqué sur sa feuille de route.

Problème. À quelle heure Heinrich passera-t-il sur le pont Albert Louppe ?
D’après sa feuille de route, vers 19h30.
Oui, mais… je constate qu’il a prévu une moyenne très très faible : à peine 16 Km/h pour sa dernière journée (Heinrich devait faire étape à Dol-de-Bretagne la nuit dernière. Il ne lui restait donc plus que 244 kilomètres pour aujourd’hui).

16 Km/h c’est vraiment très lent. Il a vraiment été pessimiste dans ses prévisions me dis-je. Il sera en avance…
À moins que… Heinrich est Suisse. Peut-être est-il vraiment lent. Et normalement il devrait être ponctuel!

Malgré tout je me rends dès 17h30 sur le pont Albert Louppe.

Vue sur la Rade de Brest - © cyclo-long-cours.fr

À cette heure là, un dimanche, en période de vacances scolaires qui plus est et alors que les casques nuages bleus font observer une trêve, le pont grouille de familles (depuis 1994 le pont de l’Iroise accueille le trafic routier, le pont Albert Louppe étant maintenant réservé aux piétons, cyclistes et véhicules lents).
Tous les marmots filent sur des roulettes selon des trajectoires heureusement(?) fermement encadrées par les parapets : tricycles, trottinettes, planches à roulettes, rollers, poussettes, vélos…

Trop d’obstacles. Pas envie de jouer au flipper entre tous ces casques multicolores, je décide de me poser au soleil en attendant Heinrich. De pied ferme !

cyclo-long-cours.fr

J’ai le temps, il n’y a pas le feu au lac…

Vue sur le pont de l'Iroise - © cyclo-long-cours.fr

Peu à peu cependant la population diminue.
L’avenir du pont est assuré, les familles ont laissé la place à quelques amoureux venus arpenter la travée dans le vent frisquet qui commence à bien me refroidir.

Pour me réchauffer je me mets en selle et décide de monter jusqu’à Plougastel.
Une fois, deux fois, trois fois…
Il est vingt-heures. Pas trace d’Heinrich.

Au sud, rien de nouveau ! - © cyclo-long-cours.fr

Soit il avait plus de deux heures d’avance, ce qui ne serait pas étonnant vu la moyenne très faible qu’il avait indiqué. Soit il est vraiment en retard (il doit impérativement arriver à Brest avant 21h00 pour valider sa Diagonale).
Dans tous les cas l’exactitude suisse en prend un coup !

Alors que les vautours bretons commencent à me tourner autour, je décide de rentrer.

Goéland - © cyclo-long-cours.fr

Dommage, j’aurais bien aimé accompagner notre ami sur la fin de sa première Diagonale et lui offrir un pot.
Mais si, selon toutes probabilités, il est bien arrivé avec une bonne avance, je suis très content pour lui.
De toute façon c’est le principe même du sariste. Aller à la rencontre du Diagonaliste, sans entraver celui-ci, sans même l’assurance de le rencontrer.

De mon côté je suis remonté sur mon vélo pour… 14,3 Km !

26 Avr2012
 

Après trois mois de préparation, mon programme vélo pour 2012 commence pour de bon ce mercredi 4 avril avec le départ de la Diagonale Brest-Perpignan.

08h20, ciel noir, 3°c, il pleut… j’arrive au commissariat de Brest pour y valider mon départ.

Le policier de faction est nouveau à ce poste et ne connait pas les Diagonales mais il est très sympathique et ne demande qu’à s’informer…
Le personnel, nombreux à embaucher à cette heure là, qui me salue en me souhaitant bon courage lui confirme, s’il en était besoin, que je ne lui raconte pas de bobards !

Le départ est prévu pour 08h30, j’ai donc quelques minutes devant moi.
Surprise : Pierre Riou mon vélociste (Vélosprint – Brest) vient assister à mon départ !

4 avril 2012 : départ du commissariat de Brest

Alors que l’heure « H » sonne, voilà Vincent qui vient me prendre en photo :

4 avril 2012 : départ du commissariat de Brest

Au programme de cette première étape : 265 kilomètres afin d’atteindre Saint-Brévin-les-Pins, juste après le pont de Saint-Nazaire.
J’ai donc prévu de quitter Brest par le sud, selon une route très courte mais un peu chaotique.
Afin de rejoindre le pont Albert Louppe je compte emprunter les ports de commerce et de plaisance selon un trajet maintes fois effectué.

Autant nous avons vécu un véritable été lors des deux dernières semaines de mars, autant nous sommes repartis largement en hiver en ce début avril. Les prévisions météo sur l’ensemble de mon parcours (Brest-Perpignan-Strasbourg-Brest) ne sont pas bonnes : froid et pluie sont au programme…
Du coup j’ai adapté mon bagage en conséquence. Je crains surtout de me geler lorsqu’il faudra chaque matin reprendre la route vers cinq heures…
J’emporte donc plus de vêtements qu’à l’accoutumée.

Afin de pouvoir jongler avec une plage de volumes à transporter très variable (entre une nuit froide et une après-midi ensoleillée la quantité de vêtements à caser n’est pas la même, sans parler des stocks de nourritures à avoir lors des étapes un peu « désertiques » des dimanches-lundis) j’ai opté pour la version « trois sacoches » :

  • deux sacoches latérales pour les fringues, le petit matériel indispensable et la nourriture;
  • une sacoche sur le porte-bagages pour tout ce à quoi je veux pouvoir accéder rapidement.

Au total cela ne représente pas un poids considérable (j’avoue ne pas avoir pesé) mais suffit à modifier le comportement d’un vélo de course et demande une petite adaptation dans la conduite de l’engin.

Je n’ai pas fait un kilomètre depuis le commissariat que ma roue arrière dérape sur la chaussée grasse et trempée.
Par réflex, sentant venir la chute, je tente de déclipser mes chaussures mais la gravité me prend de vitesse et ma cheville gauche en pleine rotation latérale est prise en sandwich entre le bitume et le vélo sur lequel je suis toujours accroché…
La douleur est vive et instantanée…
Malgré tout j’arrive à me relever, jeter un rapide coup d’œil à ma monture qui semble ne pas avoir souffert (normal c’est moi qui l’ai protégée !) et repartir…

4 avril 2012 : carte postale départ de Brest-Perpignan

4 avril 2012 : passage du col de Toullaëron Col de Toullaëron

4 avril 2012 : Contrôle à Hennebont

4 avril 2012 : Hennebont

4 avril 2012 : Sainte-Anne-d'Auray

Accès au pont de Saint-Nazaire

4 avril 2012 : Saint-Nazaire

5 avril 2012 : entorse cheville gauche

5 avril 2012 : Petit déjeuner à Bourgneuf-en-Retz

5 avril 2012 : Saint-Gilles-Croix-de-Vie 5 avril 2012 : Jean-Paul à Saint-Gilles-Croix-de-Vie

5 avril 2012 : Saint-Gilles-Croix-de-Vie

5 avril 2012 : Contrôle aux Sables d'Olonne

5 avril 2012 : passage à Longeville

5 avril 2012 : La Rochelle

5 avril 2012 : La Rochelle 5 avril 2012 : La Rochelle

5 avril 2012 : Contrôle à La Rochelle

5 avril 2012 : Cognac

6 avril 2012 : Entorse !

6 avril 2012 : Cognac 6 avril 2012 : Cognac

6 avril 2012 : Cognac 6 avril 2012 : Cognac

7 avril 2012 : Cognac

Fin... provisoire !

25 Mar2011
 

Pour leur entrainement beaucoup ne jurent que par l’accumulation des kilomètres. Surtout dans les mois précédant un Paris-Brest-Paris.
Pour ma part je considère que la qualité prime sur la quantité. Je vise donc des parcours présentant un minimum de dénivelé.
Peu de temps devant moi ? Me voilà parti pour un petit circuit de 30 kilomètres.

30 Km autour de l'Elorn

Ce parcours consiste à faire le tour de l’Elorn entre Landerneau et le pont Albert Louppe qui relie Plougastel Daoulas au Relecq-Kerhuon.

Les six premiers kilomètres entre La Forest-Landerneau et Landerneau constituent un échauffement.

RD233

Je ne pénètre pas vraiment dans Landerneau, franchissant tout de suite l’Elorn sur le pont levant situé en aval de la ville.

Les choses ne vont pas tarder à devenir sérieuses.
Tout d’abord deux belles bosses à franchir.

Landerneau D29 Au fond : la rade de Brest

Attention, après cette descente, 5 kilomètres de côte nous attendent.

La montée qui va suivre est surnommée dans la région le petit Ventoux !
Comme quoi il n’y a pas que les marseillais qui exagèrent ! Même s’il est vrai qu’il va falloir s’élever de 150 mètres (sur 5 kilomètres, soit 3000 m / 100 Km).

D29 D29 D29
D29 D29 D29
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Une fois arrivé au niveau du Radar de Bretagne le sommet est atteint. Ne reste plus qu’à rejoindre tranquillement Plougastel Daoulas et à redescendre jusqu’au pont Albert Louppe.

Plougastel

Plus qu’un rond-point à contourner…

Arrivée au Pont Albert Louppe Arrivée au Pont Albert Louppe Arrivée au Pont Albert Louppe

Et me voilà sur le pont Albert Louppe :

Le pont Albert Louppe

Ce pont porte le nom d’un sénateur et président du Conseil Général du Finistère qui en a obtenu la construction. Ce pont a été inauguré en 1930. Auparavant la traversée se faisait par bac.
Devenu un véritable goulet d’étranglement pour la circulation, le pont Albert Louppe a été doublé d’un nouveau pont, le pont de l’Iroise, inauguré en 1994.
L’ancien pont a été conservé pour son intérêt architectural et historique, en effet, au moment de sa construction ses arches détenaient le record mondial de portée des ponts en arc de béton.
Depuis la mise en circulation du pont de l’Iroise, le pont Albert Louppe est réservé aux piétons, deux roues et véhicules lents.

Le pont de l'Iroise vu du pont Albert Louppe

Le pont Albert Louppe est connu des cyclistes au long cours pour être le point d’arrivée sur Brest pour les participants au Paris-Brest-Paris.

En regardant vers l’est, l’Elorn :

L'Elorn et le pont de l'Iroise L'Elorn et le pont de l'Iroise

En regardant vers l’ouest, la rade de Brest :

La rade de Brest La rade de Brest

On aperçoit sur la photo la pointe des Espagnols (Cf. mon tour de la presqu’île de Crozon)

La rade de Brest

Une fois au Relecq-Kerhuon et redescendu au niveau de l’Elorn, on peut observer les deux ponts qui se superposent visuellement :

Le pont de l'Iroise et le pont Albert Louppe vus du Relecq-Kerhuon

  • pont de l’Iroise : pont à haubans;
  • pont Albert Louppe : pont sur arches de béton.

Le pont de l'Iroise et le pont Albert Louppe vus du Relecq-Kerhuon

Bilan de cette sortie : une fois la boucle refermée j’aurais parcouru 30 kilomètres pour 396 mètres de dénivelé positif soit 1320 m / 100 Km.

20 Mar2011
 

Encore une belle journée sèche et ensoleillée. Le fond de l’air est frais, le vent souffle de l’est, l’atmosphère n’est malheureusement pas parfaitement transparente, mais tant pis, allons-y pour une étape… de montagne !

Circuit de 78 Kilomètres autour du Ménez-Hom

Rappel : cliquer sur les photos pour les agrandir !

Cette fois encore je pars du Faou. Nous avons ces jours-ci des coefficients de marée exceptionnels : 117 (le maximum est de 120). La mer s’est retirée loin du Faou.

L'église Saint-Sauveur du Faou La 'Rivière du Faou' à marée basse

Les premiers kilomètres sont identiques à ma sortie du 05 mars (tour de la presqu’île de Crozon). Je longe la « rivière du Faou » pour rejoindre l’Aulne et le pont de Térénez et continuer juqu’à Tal-Ar-Groas.

Parcours entre Le Faou et le pont de Térénez

Peu avant Térénez, je bifurque en direction de Rosnoën pour prendre de l’altitude et avoir une vue plongeante sur le nouveau pont en cours d’achèvement.

Lors de mon tour de la presqu’île de Crozon j’avais photographié le nouveau pont de Térénez sous différents angles, précisant qu’il serait inauguré à la mi-avril.

La date est fixée, ce sera le weekend des 16 et 17 avril prochain. Et il sera franchi en premier par… des vélos ! Comme le confirme l’article du Télégramme d’hier, 19 mars 2011

Le Télégramme du 19 mars 2011 : Inauguration du pont de Térénez

Je ne m’attarde pas plus, retourne franchir l’Aulne et continue ma route pour un touch and go à Tal-Ar-Groas (expression appropriée par la proximité de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic !).
Plutôt que de tourner à droite comme la fois précédente, ou de continuer tout droit vers Crozon, je fais un tour quasi complet (virage sur l’aile !) pour prendre l’autre voie d’accès à la presqu’île, à savoir la route de Châteaulin.

Tal-Ar-Groas Térénez, Tal-Ar-Groas, Ménez-Hom Tal-Ar-Groas, virage sur l'aile !

Il fait beau, c’est le printemps, le carburant est particulièrement bon marché, bon nombre de moteurs sont venus se dégourdir les pistons sur les belles lignes droites de la presqu’île. J’ai vu plus de motos en trois heures qu’au cours des cinq derniers mois, quant aux automobilistes ils doivent sérieusement penser que la distance à respecter pour doubler un cycliste est celle qui permet de ne pas abimer son rétroviseur…

Par chance, enfin, des hommes en bleu 😉

Moto à trois roues D887 Perdu !

Ce faisant, j’approche du Ménez-Hom. Montagne du Finistère, culminant à 3300… décimètres !

Vue sur le Ménez-Hom Vue sur le Ménez-Hom

Approcher le Ménez-Hom dans ce sens permet de le contempler à loisir, la D887 venant le contourner.

D887 et le Ménez-Hom

Vue sur le Ménez-Hom Vue sur le Ménez-Hom Vue sur le Ménez-Hom

J’ai décidé de quitter la D887 pour monter jusqu’au sommet. 2 kilomètres d’ascension sur la D83.

D83 vers le sommet du Ménez-Hom D83 vers le sommet du Ménez-Hom D83 vers le sommet du Ménez-Hom

Comme tout sommet qui se respecte, le Ménez-Hom a droit à deux chevrons sur la carte Michelin !

Le Ménez-Hom

Du haut des 330 mètres du Ménez-Hom, lorsque l’atmosphère est limpide, on peut apercevoir la rade de Brest, la presqu’île de Crozon et ses différentes pointes (pointe des Espagnols, Pen-Hir, le Cap de la Chèvre), la baie de Douarnenez.
Ce ne sera pas le cas aujourd’hui, l’air est trop brumeux.

Vue sur l’Aulne maritime et les ponts de Térénez :

Ménez-Hom : vue sur l'Aulne maritime et les ponts de Térénez

Le Ménez-Hom est un spot de parapente et d’aéromodélisme.

Ménez-Hom : 'spot' de parapente Ménez-Hom : 'spot' de parapente Ménez-Hom : 'spot' d'aéromodélisme

Malheureusement, côté mer l’horizon est bouché.

Vue du Ménez-Hom

Il est temps de redescendre pour retrouver la D887 et continuer vers Châteaulin.

En redescendant du Ménez-Hom En redescendant du Ménez-Hom En redescendant du Ménez-Hom

Peu après, la départementale traverse Sainte-Marie du Ménez-Hom :

Sainte-Marie du Ménez-Hom Sainte-Marie du Ménez-Hom

Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre des poulettes sur le bord de la route…

Lieu dit : 'Trois Canards'

La route continue facilement vers Châteaulin.

Éoliennes Ombre Gendarmerie

Arrivée dans Châteaulin. Beaucoup de fils électriques, ce que l’on nomme « effacement des réseaux » coûte cher et prend du temps, mais peut-être est-ce une façon de rappeler que Châteaulin a été la troisième ville de France (et la première en Bretagne) a être dotée de l’électricité (en 1887). Celle-ci était fournie par une usine hydroélectrique construite sur le canal de Nantes à Brest.

Châteaulin

Châteaulin est construite de part et d’autre de l’Aulne.

Châteaulin : l'Aulne

Après avoir franchi la rivière, je tourne à gauche, longeant celle-ci en direction de Port-Launay.

Châteaulin L'Aulne à Châteaulin

La ville de Châteaulin est liée au cyclisme depuis 1919, époque où Bertrand Côme crée le « Circuit de l’Aulne ». Course qui obtiendra rapidement une certaine renommée.
C’est là que pour la première fois un championnat de France sera organisé hors de Paris et Châteaulin accueillera le Tour de France chaque année.
Pour tout savoir sur l’histoire de la ville et du cyclisme se reporter à l’ouvrage de Jean-Paul Ollivier : Châteaulin, capitale du cyclisme.

'Châteaulin, capitale du cyclisme' : ouvrage de Jean-Paul Ollivier Châteaulin : 'Le Circuit de l'Aulne'

Ce critérium régional a été remplacé en 1999 par « Les Boucles de l’Aulne course professionnelle UCI.

La route sur laquelle je me trouve, qui va de Châteaulin à Port-Launay le long de l’Aulne, celle que l’on voit sur la photo ci-dessus porte aujourd’hui le nom de Louison Bobet.

Châteaulin : rue Louison Bobet Châteaulin et cyclisme

Quelques kilomètres plus loin, Port-Launay.

Port-Launay Port-Launay

La route que j’emprunte pour rejoindre Le Faou, la D770 via Pont-de-Buis-les-Quimerc’h, est celle que j’avais prise lors de ma diagonale Perpignan-Brest le 9 octobre 2010.

Ombre Hauteur limitée à 3,86 m : soyons précis !

Lorsque je rejoins Le Faou, la mer est revenue !

Le Faou Le Faou

Bilan de cette sortie : 78 kilomètres et 937 mètres de dénivelé positif soit 1201 m / 100 Km.

Le Faou