17 Août2019
 

Hier je surveillais les trackers toujours en lice.

Deux n’étaient plus qu’à quelques encâblures de Brest : Pauline Wassermann (Suisse) n°55 et Nicole Kraus (Allemagne) n°147.

Mais la météo n’était pas favorable pour une arrivée dans la cité du Ponant : déluge et fort vent d’ouest, une vraie météo de Toussaint !

Pauline a un nom prédestiné !
« Wassermann » signifiant en allemand « Verseau » (le signe du zodiac) qui vient du grec « hudrokhoeus : qui verse de l’eau, pluvieux » !!!

Est-ce pour ça qu’elle s’est accrochée, toujours est-il qu’elle a fini son périple aux alentours de minuit.
Sûrement bien « lessivée » !…

Nicole Kraus qui avait environ 25 kilomètres de « retard » sur Pauline a fait le choix de dormir dans un sas de banque à Sizun d’où elle est repartie ce matin.

Je me suis donc rendu sur le Pont Albert Louppe vers 06h45 pour l’attendre.
C’est le calme après la tempête. Plus de pluie ni de vent.

C’est beau, une ville la nuit :

Brest vu du pont Albert Louppe

06h54, le jour se lève, c’est l’heure bleue sur le pont de l’Iroise :

Pont de l'Iroise

Pont de l'Iroise

07h10, Nicole Kraus n°147 arrive sur le pont Albert Louppe après exactement trois semaines de route.
Trois semaines, soit tout de même près de 200 kilomètres par jour en moyenne…
Avant qu’elle ne me repère (je suis seul sur le pont à cette heure-ci) je la vois profiter pleinement de ce moment, observant la vue autour d’elle.

TCR 2019 - n°7 - Nicole Kraus n°147

Petit moment d’émotion…

TCR 2019 - n°7 - Nicole Kraus n°147

Et une grande fierté bien méritée !

TCR 2019 - n°7 - Nicole Kraus n°147

TCR 2019 - n°7 - Nicole Kraus n°147

Nicole m’a raconté avoir eu un accident et s’être cassé une dent…
Malgré ça, elle a tenu jusqu’au bout : chapeau !

Information : Le portrait en noir et blanc est la photo officielle prise par Will Armitage avant le départ.

Autres arrivées de la TCR n°7 :

15 Août2019
 

La première à être arrivée de la 7ème édition de la TCR (Fiona Kolbinger, n°66) a bouclé son périple il y a neuf jours déjà… mais tous n’ont pas encore franchi la ligne d’arrivée !

En ce 15 août, quatre « finishers » s’annoncent au bout du monde.

Histoire qu’ils n’arrivent pas dans l’indifférence générale, je me rends sur le pont Albert Louppe pour les saluer.

12h53, Michael Welker (Allemagne), casquette n°115 :

TCR 2019 - n°7 - Michael Welker n°115

TCR 2019 - n°7 - Michael Welker n°115

13h45, John Holden (Royaume-Uni), casquette n°259a :

TCR 2019 - n°7 - John Holden n°259a

Les chiens du Finistère sont nettement plus dociles que ceux des Balkans !…

TCR 2019 - n°7 - John Holden n°259a

14h33, Lulu Drinkwater (Royaume-Uni), casquette n°16 :

TCR 2019 - n°7 - Lulu Drinkwater n°16

TCR 2019 - n°7 - Lulu Drinkwater n°16

15h00, Marianne Thissen-Smits (Pays-Bas), casquette n°106 :

La pause repas étant passée, le pont commence à grouiller de monde. Pas facile de guetter une cycliste au milieu des promeneurs, rollers, trottinettes et « cyclistes du dimanche ».
Surtout que le copain de Marianne était venu à vélo pour l’accueillir et qu’attendant une cycliste je n’ai fait attention que trop tard aux deux qui arrivaient…
Bilan… je n’ai qu’une photo de dos !

TCR 2019 - n°7 - Marianne Thissen-Smits n°106

TCR 2019 - n°7 - Marianne Thissen-Smits n°106

Mais vous n’échapperez pas à la vue sur la rade et le goulet de Brest :

La rade et le goulet de Brest

(Précision : cette photo n’est pas en noir et blanc ! 😉 )

Information : Les portraits en noir et blanc sont les photos officielles prises par Will Armitage avant le départ.

Autres arrivées de la TCR n°7 :

06 Août2019
 

Les deux premières éditions de la Transcontinental Race (TCR) partaient de Londres, les quatre suivantes de Geraardsbergen en Belgique.
Le parcours se faisait, globalement, d’ouest en est.

Pour la 7ème édition le parcours partait de Burgas en Bulgarie (au bord de la mer Noire) pour arriver… à Brest !
Donc pour la première fois un parcours d’est en ouest.

Est-ce que ce changement de direction est la marque d’une nouvelle ère ?… toujours est-il que le coureur en tête est… une coureuse ! à moins que ce ne soit une coureure ?

Bref, Fiona Kolbinger, casquette n°66, allemande de 24 ans est annoncée comme arrivant ce jour à Brest.

D’après les données de son tracker elle devrait passer le Roc’h Trévézel vers 05 heures du matin…

Je suis crevé mais je mets mon réveil à 3h00 et décide d’aller l’attendre « là-haut dans la montagne »…

05h38, un phare dans la nuit :

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

Hors de question pour moi de « mettre un coup de flash ».

Au passage je lui demande si elle a besoin de quelque chose… café, thé…
Elle me répond qu’elle n’a pas le droit…
Ce qui est faux. Je ne la connais pas et ne suis pas là en tant qu’assistance personnelle (si d’autres coureurs passaient je leur proposerais également).

Je repars, la double prudemment (son éclairage arrière est particulièrement faiblard…).

À Sizun, la boulangerie ouvre à 6h00.
Je m’y arrête et décide de l’attendre.
Comme prévu elle s’y arrête (06h15).
Je commence à discuter avec elle lorsque, au moment où je la prends en photo, surgissent deux journalistes… et du coup la miss se referme comme une huitre et se fâche…

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

Elle envoie paitre les journalistes disant que l’organisation se charge des photos…
Comme pour s’excuser malgré tout, elle repart en leur disant qu’elle n’a pas dormi depuis 80 heures…

Je reprends la route pour rejoindre le pont Albert Louppe.

Sur le pont nous somme cinq à l’attendre.
Deux femmes sont arrivées ensemble.
Nous sommes trois hommes. Nous ne nous connaissons pas.
Alors que nous ne demandons rien à personne, une des deux femmes nous prend à partie… « ah, ça vous fait bien ch. que ce soit une femme qui gagne. Ça va les emm. à la FFC… »
Bref, on tombe des nues…
Des machos à six heures du mat’ sur un pont en plein vent pour voir gagner une femme c’est pourtant encourageant non ?

C’est « drôles » car, clairement, les deux femmes sont venues féliciter une femme alors que les trois hommes sont venus pour le vainqueur de la TCR. Même si c’est une vainqueure, une vainqueuse ou une vainqueresse !

07h37, la voilà :

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

L’arrivée officielle de la course a lieu à l’auberge de jeunesse de Brest (port de plaisance du Moulin Blanc). Donc juste à l’entrée de la ville. Pour tout dire, en dehors de la ville.

Une quinzaine de personnes se sont déplacées pour assister à son arrivée… elles seront bien déçues…
L’organisation fait entrer Fiona dans l’auberge et verrouille les portes au nez et à la barbe de tout le monde… y compris du journaliste local venu couvrir l’événement…
Plus tard, Fiona sera exfiltrée par une petite porte…

Comme vous pouvez le constater sur les photos ci-dessus, elle ne transportait pas grand chose (pas même de gilet réfléchissant, pourtant obligatoire en France. Ce qui est rappelé dans le règlement… Mais je n’en dirais pas plus… c’est un coup à se faire traiter de macho… !)

Son vélo et son chargement :

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

TCR 2019 - n°7 - Fiona Kolbinger n°66

Remarque : en ces temps troublés, il devient difficile de s’exprimer. La femelle du coureur est-elle une coureure ou une coureuse ?
Pour peu qu’elle arrive en tête (n’en déplaise à la FFC 😉 ), s’agit-il d’une vainqueure, d’une vainqueuse ou d’une vainqueresse ?
Sur ce dernier point, mon Grand Robert, à « vainqueur » indique : « Le mot n’a pas de féminin (on trouve vainqueresse au xve s.) et on l’emploie pour désigner une femme .
Mais c’est vrai qu’il commence un peu à dater…

Autres arrivées de la TCR n°7 :

28 Mai2017
 

Et oui, je suis resté de longs mois sans publier d’article…

En fait, j’en ai écrit plusieurs mais… je ne les ai jamais mis en ligne !

Certains le seront vraisemblablement un jour, pour d’autres c’est trop tard…

1] Mike HALL

Indian-Pacific Wheel Race (IPWR)Le 18 mars dernier les participants de la première édition de l’Indian-Pacific Wheel Race (IPWR) prenaient de départ de Fremantle, destination Sidney, pour une traversée Ouest-Est de l’Australie.
Parmi eux : Mike Hall, cycliste longues distances et créateur de la Transcontinental Race.

Le 31 mars, Mike, en deuxième position derrière Kristof Allegaert, était percuté au petit matin par une voiture, trouvant ainsi la mort à 35 ans.

Notre sport n’étant pas du tout médiatisé la nouvelle n’a pas fait les gros titres. Cependant dans le milieu des assidus des longues distances à vélo, cette disparition a eu un grand retentissement.
Parmi le palmarès de Mike Hall on trouve : la première World Cycle Race (2012), le Tour Divide (« verticale » Nord-Sud dans les Rocheuses) en 2013 et 2016 ainsi que la première Trans Am Bike Race (États-Unis : de la côte pacifique à la côte atlantique) en 2014.
En dehors de ces exploits, Mike est surtout connu pour avoir créé la Trancontinental Race, épreuve de plus de 4000 kilomètres en Europe, dont quatre éditions ont déjà eu lieu (j’ai participé à la 3ème édition en 2015).

Mike, Debriefing avant TCR 2015

Mike Hall, Debriefing avant la TCR 2015

Le Magazine 200 avait publié dans son numéro 8 (toujours disponible !) un entretien avec Mike Hall :

Magazine 200 n°8, entretien avec Mike Hall

La disparition tragique de l’organisateur d’une telle épreuve à quelques mois du départ de la cinquième édition a bien évidemment été un choc pour tous. L’édition 2017 aura-t-elle tout de même lieu ?
Une équipe pourra-t-elle se constituer rapidement pour tenter de reprendre le flambeau ?
Une décision, et des responsabilités pas simples à prendre, on le comprend aisément.

2] TransAtlantic Way 2017 – 2ème édition

Le départ approche !
Celui de la course bien entendu (départ de Dublin le jeudi 8 juin prochain), mais bien avant cela mon départ pour l’Irlande.
Comme l’année dernière je pars avec le ferry Roscoff-Cork, lequel n’assure qu’une liaison hebdomadaire.
J’embarque donc à Roscoff vendredi prochain, le 2 juin 2017.

Planning Balade Irlandaise 2017
Vendredi 2 juin Départ ferry de Roscoff
Samedi 3 Arrivée à Cork
Mercredi 7 Briefing au Trinity College, Dublin
Jeudi 8 juin DÉPART TAW
Samedi 17 juin Départ ferry de Cork
Dimanche 18 juin Retour à Roscoff


Les plus attentifs (je sais qu’il y en a !) remarqueront que je reste une semaine de moins en Irlande que l’année dernière

En clair : une fois le départ donné, va pas falloir glander !

À noter que si en 2016 nous n’étions qu’une trentaine à prendre le départ de la première édition, nous serons une bonne centaine cette année.
Mike Hall devait également prendre le départ de la TAW…

3] TransContinental Race 2017 – 5ème édition

La disparition tragique de Mike le 31 mars dernier a bien évidemment laissé un doute sur l’organisation de cette édition.

Ce n’est qu’il y a trois jours, le 25 mai au soir, que nous apprenions que finalement une équipe avait pu se constituer pour reprendre le flambeau.
L’épreuve aura bien lieu !

Confirmation TCR 2017

Bravo à cette équipe pour le courage de leur décision. Nul doute qu’organiser et courir malgré tout cette épreuve est la meilleure façon de rendre hommage à Mike !

Autant dire qu’en rentrant d’Irlande le 18 juin prochain il me faudra me pencher sérieusement sur la préparation de ma route… 4000 km de routes à préparer avant le 28 juillet !

Retour vers l'Aventure

04 Jan2017
 

Voilà, maintenant c’est officiel, mon programme pour 2017 repose sur deux jambes : à l’ouest la TransAtlantic Way (08 juin – 2500 km) et à l’est la Transcontinental Race (28 juillet – 4000 km).
Oui, il y a une jambe plus courte que l’autre !

Deux épreuves hors du commun auxquelles j’ai déjà participé mais que je vais tenter cette fois à quelques semaines d’intervalle (50 jours séparent les deux départs, soit tout juste six semaines pour se remettre).

En 2016 j’avoue avoir traité la TAW un peu par-dessus la jambe. L’organisateur avait changé la date du départ alors que nous étions déjà 17 inscrits ce qui me contraignait à rester une semaine de plus en Irlande (à cause des liaisons en ferry avec la Bretagne) et donc à glandouiller avant le départ. Pour ne pas avoir à glandouiller également après l’arrivée… j’ai trainé la jambe et pris mon temps.

Au mois d’août, en voyant quelques images de la TCR n°4 j’ai commencé à avoir des fourmis dans les jambes… Nostalgie de 2015 et de ma participation à la 3ème édition.
Et puis le nouveau parcours pour 2017 a été communiqué…

Il y aura exactement 20 ans l’été prochain, je participais à un rallye à travers l’Europe centrale.
Le parcours n’était pas exactement le même que celui de la TCR de cette année, mais tout de même bien approchant (en terme de pays traversés).
Le rallye était adossé à un concours photo : nous devions ramener une sélection de 30 photographies prises dans les capitales visitées (à toutes jambes).

En 1997 j’étais également à deux roues… mais à moto !
Je préfère le préciser… même si ça vous fait une belle jambe !

1997 - Bratislava, Slovaquie - © Roland GUILLON

1997 – Bratislava, Slovaquie – © Roland GUILLON

Allemagne, Autriche, Italie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie, Grèce… étaient au menu de ce rallye tout comme ils sont au programme de cette TCR.
Il y aura intérêt d’avoir de bonnes jambes

2012 - Rêves de jambes - © Roland GUILLON

2012 – Rêves de jambes – © Roland GUILLON

Avoir de bonnes jambes, donc une bonne forme, c’est ce que souhaite tout cycliste.

Être en forme et donc en parfaite santé c’est ce que je vous souhaite pour cette année, le reste sera facile.

2016 - Rêves de jambes - © Roland GUILLON

2016 – Rêves de jambes – © Roland GUILLON

02 Jan2017
 

Retour vers l'Aventure

L’été 2015 j’ai participé à la troisième édition de la Transcontinental Race.

En 2016 j’ai préféré changer radicalement de direction et aller parcourir l’Irlande lors de la première édition de la TransAtlantic Way.

Pour diverses raisons, sur lesquelles je reviendrai prochainement, j’avais choisi de réaliser la TAW en « mode touriste ». Décision qui m’a finalement laissé une seule envie : y retourner illico mais en « mode course » cette fois.
D’où mon inscription à la deuxième édition de la TAW dès que celle-ci a été mise en ligne.

En 2015, lors de ma participation à la TCR (de Geraardsbergen jusqu’à Istanbul) je n’ai rencontré que des gens sympathiques. Cela dit les conditions de circulation dans les Balkans et en Turquie ne m’avaient pas laissé que des bons souvenirs…
En 2016 l’évolution de la situation politique en Turquie avait déjà incité l’organisation de la Transcontinental Race a déplacer l’arrivée d’Istanbul à Çanakkale.
La situation ayant continué à se dégrader, il ne devenait plus très raisonnable de maintenir la Turquie comme objectif final de la TCR.

Début novembre 2016 l’organisation communiquait le parcours de principe de la cinquième édition

  • Départ de Geraardsbergen (Belgique) le vendredi 28 juillet 2017 à 22 heures;
  • Contrôle 1 : Schloss Lichtenstein, dans le sud de l’Allemagne;
    CP1 : Schloss Liechtenstein
  • Contrôle 2 : Rifugio Bassano (Monte Grappa) en Italie;
    CP2 : Monte Grappa
  • Contrôle 3 : High Tatras dans le nord de la Slovaquie;
    CP3: High Tatras
  • Contrôle 4 : Transfăgărășan Highway en Roumanie;
    CP4: Transfagarasan
  • Arrivée : monastères des Météores puis Kalampaka, en Grèce
    CP5: Meteora

Le parcours devrait faire environ 4000 kilomètres.

TCR 2017

Transcontinental Race 2017 (cliquer sur la carte pour l’agrandir)

À la vue de ce programme mon sang n’a fait qu’un tour : je veux absolument en être !

Dès l’ouverture des inscriptions, le 7 novembre dernier, je remplissais le long dossier de candidature.
Ne restait plus qu’à attendre les résultats des sélections…

Résultats tombés ce jour : ma candidature est retenue !

D’après les quelques informations communiquées par l’organisation dans son courriel il y a eu 850 candidatures émanant de 52 pays…

Remarque : pour ceux qui se poseraient la question… en 2017 ce sera « fromage ET dessert »…

TAW et TCR !