04 Mai2015
 

Nombreux sont ceux qui me posent cette question !

Alors plutôt que de continuer à répondre individuellement à chacun, voici ma réponse officielle !

Cette année mon objectif prioritaire est très clairement la Transcontinental Race !

C’est une épreuve hors normes, une véritable Aventure, plus de 4000 kilomètres, pas d’assistance, seul à travers de nombreux pays… bref tout pour me plaire !

Paris-Brest-Paris ?
L’épreuve est totalement différente, avec des milliers de participants, des points de contrôles (et donc de ravitaillement/hébergements) tous les 80 kilomètres, etc…
C’est une fête du vélo, beaucoup moins une Aventure !

Attention, je ne dénigre pas PBP !
C’est une très belle épreuve, elle n’a lieu que tous les quatre ans, l’accueil du public (au moins pour la partie bretonne) est génial.
Paris-Brest-Paris reste une épreuve incontournable dans une vie de cycliste au long cours !

Alors ?
Tout d’abord disons qu’il n’y a pas de contre-indication à préparer PBP lorsqu’on prépare la TCR !
S’inscrire à PBP ne demande que de réaliser quatre BRM : 200, 300, 400 et 600 kilomètres.
Autant dire que ce n’est pas du luxe de réaliser de tels brevets dans le cadre de sa préparation à la TCR !…
Surtout si l’on en profite pour tester ses choix techniques (je vais y venir prochainement dans une succession d’articles)…

La seule question en fait est la suivante : serai-je en état de faire Paris-Brest-Paris huit jours après la Transcontinental Race ???

En effet, pour la TCR il convient d’être arrivé à Istanbul pour le samedi 8 août au plus tard et PBP commence le dimanche 16 août à Paris…

Comme la réponse à la question (suis-je en mesure d’enchainer ?) je ne l’aurai qu’à ce moment là… Je préfère jouer la prudence !

En conséquence de quoi… j’ai la ferme intention de faire « comme si » je prenais le départ de Paris-Brest-Paris cette année encore !
(De toute façon je préfère « finalement je ne peux pas » à « en fin de compte j’aurais p’têtre pu »…)

Pour ce qui est des brevets qualificatifs, je n’ai pas fait de BRM 200.
Tout bonnement car ceux du coin avaient lieu lors des élections Départementales (22 et 29 mars derniers) et que j’y étais impliqué…
Qui plus est… 200 kilomètres (en dehors des quelques mois d’hiver pour le Dodécaudax) je trouve ça un peu court !

L’inscription à PBP exige certes les fameux quatre BRM qualificatifs mais on peut remplacer un brevet par un autre de distance supérieure.
Et c’est bien mon intention !

J’ai commencé le 18 avril dernier par le BRM 300 de Caudan.
Prochainement je vais réaliser un premier BRM 400. Brevet que je compte au minimum doubler.

Ensuite je m’inscrirai à PBP…

Mais huit jours après la TCR, pas sûr que ce sera du gâteau…

Paris-Brest-Paris ©cyclo-long-cours.fr

27 Avr2015
 

L’organisation de la Transcontinental Race a publié hier sur son site la liste des participants de cette année.

Nous serons donc normalement 228 coureurs au départ :

  • 182 solos, numérotés de 1 à 182…
  • 23 binômes, numérotés de 200 à 222.

Pour ma part, je porterai le n°136.

Malheureusement, la liste ne précise pas la nationalité des participants…

Comme sur le site officiel la liste est donnée par ordre des numéros, ce qui n’est pas forcément facile pour retrouver un nom, je publie ci-dessous une liste de tous les participants réordonnée par ordre alphabétique (cliquer sur l’image pour l’agrandir).

TCR 2015 : Liste des participants

Voici tout de même la liste par ordre des numéros (cliquer sur l’image pour l’agrandir) :

TCR 2015 : Liste des participants

Enfin voici ces deux versions de la liste rassemblées en un document PdF à télécharger !

15 Mar2015
 

Si j’ai effectué les 4 sorties hivernales de mon Dodécaudax Continu avec mon « vélo jaune », il est temps de reprendre le titane, la Transcontinental Race approche à grands pas !

Si je suis vraiment très satisfait de mon Seven Titane (réalisé sur mesure en 2008), après sept ans et plusieurs dizaines de milliers de kilomètres, il me démangeait d’apporter quelques aménagements…

La principale modification concerne les développements.
Le vélo est monté en Shimano Dura-Ace Triple (10 vitesses) :

  • plateaux : 30 x 39 x 52
  • cassette : 12 x 27

L’étagement de la cassette me convient parfaitement (12 – 13 – 14 – 15 – 16 – 17 – 19 – 21 – 24 – 27), en particulier les six premiers pignons consécutifs qui permettent une adaptation précise aux changements de relief tout en gardant un rythme de pédalage à peu près constant (autour de 90 tr/mn pour moi).

Pour ce qui est des plateaux… dans une pratique « longues distances » c’est clairement le 39 qui est le plus utilisé.
Contrairement à certains cyclos, je me sers du 52 mais évidemment je l’use beaucoup moins que le 39 !
Quant au 30… il m’est quasi inutile en Bretagne mais l’expérience m’a montré que pour de longs périples en montagne (comme le 1000 du Sud) il est encore trop grand !
Lorsque les cols s’enchainent, il vient un moment ou il est bon de pouvoir continuer à grimper « tranquillement » en moulinant, plutôt que de s’éreinter en danseuse ou… de mettre pied à terre!

Devant changer cassette, chaine et plateau de 39, j’en profite pour tester un nouveau choix de plateaux : 26 x 38 x 50.

1) Le passage du 39 au 38 :

J’aurais très bien pu rester en 39 puisque j’en étais satisfait!
En fait mon changement concernait avant tout les deux extrêmes, le 38 c’est juste pour être pile-poil au milieu (il y a exactement 12 dents de 26 à 38 et de 38 à 50).

Voici ce que cela donne en terme de vitesse (en km/h) pour une fréquence de pédalage comprise entre 85 et 95 tr/mn :

Braquets avec plateaux 39 et 38

Même si la différence est faible (une dent !) entre le 39 et le 38 dents, ce dernier m’offre (avec la cassette 12-27 Dura-Ace) une parfaite adaptation de 24 à 33 km/h (et un usage dès 19 km/h).

2) Le passage du 52 au 50 :

Deux dents de moins sur « la plaque », cela commence à compter!
Toujours pour une vitesse de pédalage comprise entre 85 et 95 tr/mn :

Braquets avec plateaux 52 et 50

J’ai hésité à réduire encore plus (pour un 48)… Je verrai à l’usage… mais tel quel ce plateau me permet de rouler de 28 à 50 km/h (au-delà… j’arrête de pédaler !)

3) Le passage du 30 au 26 :

C’est évidemment le changement le plus notable! Quatre dents de moins!
Dans les parcours ou le petit plateau est inutile, sa taille importe peu (!), en revanche pour de longs parcours montagneux il est toujours un moment ou le petit développement est encore toujours trop grand!
Je souhaitais descendre au « rapport 1  » (1 tour de pédale = 1 tour de roue) mais pas franchement plus bas car au-dessous je trouve qu’il devient difficile de rouler en ligne droite !

Voici une comparaison entre le 30 et le 26, mais cette fois pour une fréquence de pédalage comprise entre 55 et 65 tr/mn :

Braquets avec plateaux 30 et 26

Mine de rien, ce changement me permet (à puissance développée et fréquence de pédalage identiques) de grimper des pentes 2% plus raides (compte-tenu de mon poids total roulant = ma carcasse + le vélo + les bagages).

Bilan : 7 dents de réflexion !

Beaucoup de cogitations pour en arriver là!
Les constructeurs mettent en avant les pédaliers compacts.
Le concept est attirant mais s’il convient à un cyclo-sportif évoluant dans une région donnée (en adaptant la cassette), je n’ai pas trouvé de combinaison pouvant satisfaire aux grandes diversités de relief que l’on peut rencontrer sur un parcours de plusieurs milliers de kilomètres tout en offrant le « confort » d’une cassette parfaitement étagée (on peut descendre au rapport 1 avec un pédalier compact mais dans ce cas on se retrouve avec une cassette « pleine de trous » et je trouve cela particulièrement inconfortable).

Me voici donc avec une configuration légèrement modifiée. J’ai encore quelques mois et des milliers de kilomètres pour la valider !

Sept ans de réflexion

PS : Suite à la question de mon ami Pascal, voici le récapitulatif des vitesses atteintes pour une fréquence de pédalage de 85 à 95 tr/mn :

Braquets avec plateaux de 26, 38 et 50

De 10 à 50 km/h à ma fréquence de pédalage « nominale ».

16 Fév2015
 

Jusqu’ici seuls les contrôles intermédiaires et l’arrivée (Istanbul !) de la Transcontinental Race 2015 étaient connus.

Pour le départ nous savions que ce serait les Flandres, qu’il y aurait des pavés, mais que le lieu précis ne nous serait communiqué que plus tard…

Et bien c’est fait !
Par un courriel, ce 16 février à 17h49, l’info nous est donnée !

Pour se rendre à Istanbul il faudra commencer par… faire le mur !

La TCR partira de Grammont (Geraardsbergen) et commencera par « le mur de Grammont » (Muur Kapelmuur) :

Le Mur de Grammont (Muur Kapelmuur) ©cyclo-long-cours.fr

Le mur de Grammont est une route pavée de 92 mètres de dénivelé (sur 1 kilomètre). Le lieu est classé depuis 1995 et doit sa célébrité au fait qu’il est grimpé comme obstacle de montagne lors de nombreuses courses cyclistes belges, et tout particulièrement lors du Tour des Flandres.

Cette ascension est d’ailleurs présente dans l’ouvrage de GEO Sommets Mythiques : 50 cols incontournables d’Europe.

Au delà de la pente (moyenne de 9,2 % – maximum de 19%), la difficulté de l’ascension est accrue de par le fait que les pavés sont horizontaux et forment donc de petites marches…

Le Mur de Grammont (Muur Kapelmuur) ©GEO - cyclo-long-cours.fr

La TCR partira donc de la place du marché de Grammont et commencera par cette ascension. De nuit, puisque le départ a lieu le 25 juillet à 00h00…

Le Mur de Grammont (Muur Kapelmuur) ©GEO - cyclo-long-cours.fr

16 Jan2015
 

Après un article sur l’autonomie l’organisation de la Transcontinental Race définit également les notions « d’aide extérieure ».

En effet le règlement spécifie que « les concurrents ne doivent bénéficier d’aucune aide extérieure ».

« Globalement, les concurrents doivent approcher cette épreuve comme s’ils allaient accomplir un raid en solitaire au travers l’Europe, comme s’il n’y avait ni course, ni d’autres participants, ni contact avec ceux restés à la maison. En résumer ils doivent agir par eux-même et pour eux-même. »

Voici une série d’exemples pour bien préciser les choses :

  • Un autre concurrent me prête sa pompe

    Ceci est considéré comme une aide extérieure et donc c’est : NON !
    C’est la question sur laquelle les postulants étaient les plus partagés (48% considérant cela comme une aide extérieure et 52% acceptant ce type d’aide).
    Pour être honnête c’est la seule question pour laquelle ma réponse différait de la position de l’organisation (je faisais donc partie des 52%).
    Mais en lisant la justification de l’organisation j’adhère finalement à leur point de vue :
    « Mettre en commun son équipement est non recevable dans le cadre d’une course basée sur l’autonomie des participants et cela vaut donc également pour la Transcontinental.
    Chaque concurrent doit venir équipé pour sa propre course et ne doit pas compter sur les autres. Il doit se préparer comme s’il allait être entièrement seul. Ce n’est qu’à cette condition qu’il sera vraiment autonome. Cela vaut pour le partage d’informations, de matériel, de vêtements et de nourriture ainsi que pour la navigation. »

    Même si le premier reflex (c’était mon cas lorsque j’avais répondu) refuse de s’imaginer passer à côté d’un autre participant en refusant de s’arrêter pour lui prêter sa pompe, tous ceux qui roulent en toute autonomie ont vécu le cas de participants roulant vifs et légers comme des coureurs du Tour de France… mais bien contents parfois d’être rejoints par des randonneurs prêts à leur fournir une pompe, une chambre à air,… leur ouvrir la route de nuit (leur éclairage étant trop faible) ou à les remettre dans la bonne direction une fois perdus…

  • Demander son chemin à un inconnu

    Bien que chaque concurrent doit avoir soigneusement préparé sa route et donc ne doit pas se perdre(!)… il n’est pas interdit d’obtenir des informations des autochtones.
    Mais ce n’est pas toujours une source très fiable d’information… sans parler de la barrière de la langue…
    Demander des informations aux personnes rencontrées est donc autorisé par le règlement mais ne remplacera pas une feuille de route bien préparée…

  • Faire réparer mon vélo chez un vélociste

    Dès l’instant où il s’agit d’un commerce accessible à tous il est parfaitement autorisé de faire réparer son vélo chez un vélociste.

  • Téléphoner à un hôtel (durant la course) pour réserver une chambre

    Dès l’instant où la course a débuté, appeler un hôtel pour réserver une chambre est autorisé.
    En revanche réserver des chambres avant que la course n’ait commencé n’est pas convenable. En effet cela peut priver d’autre concurrents de chambres disponibles, surtout si finalement la réservation n’est pas utilisée.
    Il s’agit avant tout d’étique entre concurrents.
    Le fairplay voudrait que l’on ne réserve pas plus d’une chambre et que l’on respecte sa réservation.
    Il est autorisé de réserver une chambre durant la course ainsi que dans les 24 heures qui précèdent le départ.

  • Famille ou amis réservant une chambre d’hôtel pour mois

    Sans ambiguïté il s’agit d’assistance extérieure ! Donc : NIET !

  • Appeler famille ou amis pour m’aider alors que je suis perdu

    Là encore les choses sont claires : il s’agit d’assistance extérieure et donc c’est interdit !

  • Appeler famille et amis pour leur dire que tout va bien

    Bien évidemment ceux que vous laissez derrière vous vont s’inquiéter à votre sujet.
    Le suivi satellite mis en place sur chaque vélo peut avoir un effet pervers. Un dysfonctionnement de quelques heures peut rendre vos proches particulièrement anxieux, même si en réalité tout va bien.
    Donc : oui, vous pouvez, et ne devez pas hésiter, a signaler à votre entourage que vous allez bien !

  • Appeler famille et amis pour obtenir des informations sur les autres concurrents

    Une fois encore il s’agit d’assistance extérieure !

  • Consulter le suivi satellite ou internet avec son smartphone

    Tant que vous recherchez ces informations vous même et sur des sites du domaine public, c’est parfaitement autorisé.

  • Utiliser une ligne de ferry autorisée

    Dès l’instant où il s’agit d’une ligne de ferry autorisée par l’organisation il ne s’agit pas d’assistance extérieure.
    Ces lignes autorisées sont là pour offrir un plus large choix de routes aux concurrents, jamais pour raccourcir le trajet.

  • Réserver un hébergement en ligne pour le soir

    Aucune différence avec le cas vu précédemment d’une réservation par téléphone. Dès l’instant bien sûr qu’il s’agit d’un établissement commercial accessible à n’importe quel concurrent.

14 Jan2015
 

Lors des formalités d’inscription à la Transcontinental Race nous avions à répondre à toute une série de questions concernant notre vision de la notion d’autonomie.

L’autonomie de chaque concurrent est en effet une chose fondamentale sur laquelle l’organisation de la TCR 2015 insiste lourdement.

Personnellement c’est une notion à laquelle je suis très attaché et c’est pour moi un des attraits de cette épreuve (le même parcours avec une voiture suiveuse n’aurait bien évidemment pas la même dimension…).

Depuis que nous savons que notre candidature est retenue c’était « silence radio » du côté de l’organisation…

Mais voici que sur son site elle vient de publier deux articles venant préciser la notion d’autonomie dans le règlement de la TCR 2015.

  • Véhicule d’assistance personnel

    C’est clairement contraire à la notion d’autonomie prévue par le règlement !

  • S’arrêter chez soi

    Là encore la réponse est NON. Le règlement est clair : « celui qui s’arrête chez lui en cours de route, n’a plus qu’à y rester ! »

  • S’arrêter chez des amis

    Ceci est également contraire au règlement.
    Tout support (hébergement, approvisionnement ou aide de toute nature) apporté par des amis, que ce soi chez eux où sur le domaine public est totalement contraire au règlement.

  • S’arrêter chez un vélociste

    Aucun souci. Il s’agit d’une aide commerciale accessible à tous les concurrents.
    Donc conforme au règlement.

  • S’arrêter en dehors des heures ouvrables chez un ami vélociste

    Le problème n’est pas que ce vélociste est un ami, mais qu’il n’est ouvert que pour vous. Si c’est la cas, il s’agit d’assistance personnelle et c’est donc interdit par le règlement.

  • Obtenir une bouteille d’eau d’un inconnu

    Ceci n’est pas contraire au règlement.

  • Prendre un repas chez l’habitant

    S’il s’agit de parfaits inconnus, que l’aide n’a pas été sollicitée mais aimablement proposée, ce n’est pas contraire au règlement.
    Mais attention tout de même car cela peut prêter à questionnement et de toute façon ce n’est pas le meilleur moyen pour se ravitailler rapidement dans le cadre d’une course !

  • Accepter d’être hébergé chez l’habitant

    Là encore ce n’est pas contraire au règlement s’il s’agit d’inconnus et que l’aide n’a pas été arrangée ou sollicitée.
    Mais c’est plutôt à éviter.

  • S’envoyer à l’avance un paquet dans un hôtel

    Ceci est interdit par le règlement.
    En effet, on peut imaginer qu’un concurrent au budget « sans limite » s’envoie un grand nombre de colis tout au long du parcours. L’organisation veille à ce que la course reste financièrement accessible à tout un chacun et estime que ce type de support n’est pas acceptable.