18 Fév2014
 

Ayant réchappé à gastro, grippe, bronchite et une énième tempête, il commençait à être temps de boucler ma sortie Dodécaudax de février. La septième.

Continuant mon arpentage de la Bretagne, je trace cette fois un parcours dans le Morbihan (56), avec juste une petite incursion dans les Côtes-d’Armor (22).

18 février 2014 : 225 km, Dodécaudax 7/12

Je choisis comme départ un petit village au nord de Lorient près de Pont-Scorff.

En ce jour de Sainte Bernadette, je décide de rendre visite à Sainte Tréphine, Sainte Brigitte, Sainte Anne-d’Auray et Sainte Hélène… Un chemin de croix ???

18 février 2014 : 225 km, Dodécaudax 7/12

Je ne décolle pas très tôt. Le départ est à 150 kilomètres de chez moi et je n’ai pas trop envie de me lever aux aurores…
Le site de Météo France, prévoit « Averses » pour le matin et « Rares averses » pour l’après-midi…
De toute façon il faut s’attendre à des routes détrempées et sales, du fait des coups de vents et inondations à répétitions de ces deux derniers mois.

Je décide donc d’employer pour la première fois sur une sortie Dodécaudax mon Yellow Submarine Bike

En effet :

  • il est équipé de vrais garde-boue à l’avant et à l’arrière;
  • les gros pneus (26″ x 2″) « Schwalbe Marathon Plus Tour » ne sont pas très roulants mais sont parfaits pour les chaussées boueuses;
  • il est équipé de freins hydrauliques à disques, ce qui est l’occasion de les tester sous la flotte…
  • la selle Brooks a encore besoin d’être rodée…

Durant les premiers kilomètres, tout va bien. L’ambiance est quasi printanière. Les routes sont détrempées, de beaux nuages défilent dans le ciel mais l’air est limpide et la lumière magnifique…

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Beaucoup de champs sont encore inondés, les moindres cours d’eau ressemblent à des torrents.
Sur les talus au bord des routes, nombres d’arbres gisent déracinés ou brisés par les récentes tempêtes. Régulièrement les fils électriques ou téléphoniques pendent jusqu’au sol, les poteaux ayant été brisés par les chutes d’arbres…

Au fur et à mesure que je progresse vers le nord, le ciel se charge jusqu’à devenir bien noir…

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

J’essuie ma première averse avant même d’arriver dans les Côtes d’Armor.

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

La suivante, autrement plus violente, sera compensée par un bel arc-en-ciel…

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Maintenant les routes sont détrempées. Les pneus se transforment en pompes à eau. Vive les garde-boue…

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Une longue descente se terminant en virage avant un rond-point va être l’occasion de tester les freins…
IMPECCABLE !
Pas de bruit, pas de latence au freinage, des patins sur jante par temps sec ne réagiraient pas mieux !
Rassurant pour la sécurité par temps de pluie.

Alors que la pluie a cessé (pour combien de temps) j’arrive à ma première étape, point le plus au nord de mon parcours : Sainte Tréphine

18 février 2014, Sainte Tréphine ©cyclo-long-cours.fr

Les seules possibilités de ravitaillement étant purement spirituelles, je reprends illico ma route.

18 février 2014, Sainte Tréphine ©cyclo-long-cours.fr

Cap au sud, pour une courte étape.

J’emprunte de toutes petites routes, pas très larges, biens grasses, mais heureusement très peu fréquentées.

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Je franchis le canal de Nantes à Brest, lequel ne manque pas d’eau…

18 février 2014, canal de Nantes à Brest ©cyclo-long-cours.fr

Juste après, une belle vue sur l’ancienne abbaye de Bon-Repos s’offre à moi.

18 février 2014, Abbaye de Bon Repos ©cyclo-long-cours.fr

Encore quelques kilomètres et me voilà à nouveau dans le Morbihan.

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Et j’arrive à ma deuxième étape : Sainte Brigitte.

18 février 2014, Sainte Brigitte ©cyclo-long-cours.fr

Là encore, les seules possibilités de ravitaillement étant purement spirituelles, je reprends illico ma route.

18 février 2014, Sainte Brigitte ©cyclo-long-cours.fr

Heureusement je n’aurai pas à attendre trop longtemps, quelques kilomètres plus loin j’arrive à Cléguérec.

18 février 2014, Cléguérec ©cyclo-long-cours.fr

Le premier bistrot auquel je m’adresse, ferme… on m’envoie au bar-PMU.

Là je peux enfin m’attabler et déguster deux de mes sandwiches (beurre, fromage, jambon, saucisse) accompagnés de deux Cocas.

Je ne m’attarde pas plus que de nécessaire et reprends ma route cap au sud-est jusqu’à Pontivy.

18 février 2014, Pontivy ©cyclo-long-cours.fr

La ville a subi les inondations, les pompiers sont en train de s’affairer à démonter les boudins de protection le long du canal et tout le long des tuyaux déversent sur la route l’eau pompée des caves…

Après Pontivy je mets cap au sud vers mon troisième « contrôle ».
Le ciel est devenu bien gris, le vent défavorable s’est renforcé, les routes sont beaucoup moins tranquilles…

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Et il fallait s’y attendre, le déluge s’abat à nouveau sur moi…

18 février 2014 ©cyclo-long-cours.fr

Au bout de 148 kilomètres j’arrive enfin à ma troisième étape, Sainte Anne-d’Auray.

18 février 2014, Sainte Anne-d'Auray ©cyclo-long-cours.fr

Le sanctuaire de Sainte Anne-d’Auray :

18 février 2014, Sanctuaire de Sainte Anne-d'Auray ©cyclo-long-cours.fr

Je suis souvent passé à Sainte Anne à vélo. J’en profite pour faire une halte dans un bistrot dans lequel je me suis souvent requinqué.
Je mange un autre de mes sandwiches accompagné d’un Coca puis d’un chocolat chaud.

Lorsque je repars j’ai l’impression que la nuit est tombée tellement le ciel est couvert.

Je continue cap au sud.
En arrivant à Auray, le GPS veut me faire emprunter la voie express… ce qui est évidement hors de question.
Je continue donc vers le sud ne faisant pas attention au fait que je suis en train de partir du mauvais côté d’un bras de mer (il y a longtemps que j’ai préparé ce circuit et ne l’ai pas trop revérifié avant de partir…).

Lorsque je me rends compte de mon erreur je n’ai pas d’autre choix que de faire demi-tour pour retourner à Auray et de me remettre sur la route prévue. Mais j’ai perdu beaucoup de temps et ai pas mal rallongé l’itinéraire…
Du coup je décide de rentrer sans perdre plus de temps. Le nez dans le guidon les kilomètres défilent.
J’ignore Sainte Hélène, de toute façon il fait noir, il pleuviote et je ne suis pas venu m’exiler ici…

Il me reste encore 24 kilomètres pour boucler la boucle.

Ainsi, en cette Sainte Bernadette, après avoir brièvement rendu visite à Sainte Tréphine, Sainte Brigitte, Sainte Anne et Sainte Hélène, c’est avec bonheur que je rejoins… le lieu d’où je suis parti…

L’ENFER !

L'Enfer ! ©cyclo-long-cours.fr

L'Enfer ! ©Michelin & cyclo-long-cours.fr

Petit bilan technique des freins à disque : Pour cette sortie de 225 kilomètres réalisée entièrement sur routes grasses et humides, parfois sous de fortes averses ou de longues pluies, j’ai trouvé le freinage particulièrement efficace et sécurisant. Aucune différence entre temps sec et temps… humide. L’essayer c’est l’adopter !

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Les sept circuits Dodécaudax réalisés jusqu’ici :

Dodécaudax 01 à 07

Pour consulter l’état d’avancement de mon Dodécaudax en cours.

10 Jan2014
 

Certes une nouvelle année vient de commencer, mais la vie continue et mon Dodécaudax aussi !

Après des semaines de coups de tabac, avec vents violents (jusqu’à 120 km/h à l’intérieur des terres) et inondations dans plusieurs villes du Finistère, la météo annonce deux jours de répit… Ne surtout pas manquer ce créneau !

Bien que je n’aie pas roulé depuis la Nyctalope, soit 25 jours d’arrêt… je pars sur un circuit de montagne !!!

10 janvier 2014 : 209 km, Dodécaudax 6/12

Le but du jeu consiste à faire le tour de trois des quatre cols du Finistère :

Col de Trédudon Col de Toullaëron Col du Ménez-Hom
F-29-0361 F-29-0266 F-29-0211
361 m 266 m 211 m

(Le quatrième col, le col de Trévézel (344 m) est situé à deux coups de pédales du col de Trédudon, à l’intersection des D764 et D785. J’y passe suffisamment couramment pour ne pas l’avoir inutilement rajouté ce jour)

10 janvier 2014 : 209 km, Dodécaudax 6/12

Si ces altitudes n’ont rien de spectaculaire, je suis le premier à l’admettre, avant de rigoler venez donc rouler par ici… vous n’aurez jamais le vertige mais vous saurez ce que « casse-pattes » veut dire…

En cette saison les journées sont courtes. Il faut viser juste pour profiter au maximum de la lumière du soleil.

La première partie de mon parcours me conduisant à Landivisiau après avoir traversé Landerneau, je préfère ne pas partir trop tôt afin d’éviter le gros de la circulation de ceux qui partent au boulot…
C’est donc avec le lever du jour, un peu avant 9h00, que je m’élance, cordialement encouragé par le chien du voisin…

L'Elorn ©cyclo-long-cours.fr

Après Landivisiau je mets le cap sur notre sommet local via Lampaul-Guimiliau puis Plounéour-Ménez (j’avais emprunté cette partie de l’itinéraire dans l’autre sens lors de ma sortie « les cols du samedi »).

La météo annonçait une journée sans pluie et quasiment sans vent : à peine 14 km/h en provenance du sud-est… autant dire rien pour ici. Mais ce rien est toutefois suffisant pour venir accumuler les nuages et le brouillard sur la « montagne »…

Alors que je roule sous un magnifique ciel bleu depuis Landivisiau…

©cyclo-long-cours.fr

… en approchant du col de Trévézel je vois les nuages dégueuler par dessus le relief…

Roch Trévézel ©cyclo-long-cours.fr
(C’est l’antenne qui mesure 225 mètres. Le Roc’h Trévézel culmine à 384 mètres)

Cols de Trédudon et de Trévézel

Plutôt que de rester sur la D785, je bifurque pour prendre sur la gauche la petite D36 qui passe par le col de Trédudon… et pénètre dans la purée de pois :

Route non salée ! ©cyclo-long-cours.fr

(Lorsque je vous dis que les routes ici, c’est pas du beurre !… 😉 )

En arrivant au col c’est un peu comme dans ces films où le personnage se retrouve au paradis : tout baigné d’une intense lumière blanche !
Il me faut guetter entre les passages de coton pour arriver à photographier mon vélo et le panneau !

Col de Trédudon ©cyclo-long-cours.fr Col de Trédudon ©cyclo-long-cours.fr

Je récupère la D764 et mets le cap sur Carhaix.
Je ne suis pas très à l’aise, la circulation est importante, particulièrement de poids lourds, et le brouillard est par moments très dense. Je ne voudrais pas me faire percuter…

©cyclo-long-cours.fr

Mon GPS que j’ai programmé un peu « à l’arrache », et qui doit être lui aussi un peu inquiet, me fait quitter la D764 un peu plus tôt que prévu. Pour une fois, je n’aurais pas à me plaindre de cet écart de navigation : je me retrouve sur une toute petite route tranquille, et le soleil refait son apparition !

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Vous pouvez constater l’état de la route… il en aura été ainsi tout le long. L’impression de rouler dans du chocolat… Vélo et chaussures sont rentrés dans un bel état…

Pour l’instant je reste sur de toutes petites routes. Je ne rencontre plus une seule voiture !
Je me dirige vers Gourin (que j’évite) en passant par Cléden-Poher puis Saint-Hernin.

Toute l’humidité accumulée par les sols depuis des semaines, ressort sous les rayons de ce premier soleil de l’année, et je traverse régulièrement des bancs de brouillard…

©cyclo-long-cours.fr

©cyclo-long-cours.fr

Comme a peu près partout dans le département les routes sont une succession de montées et de descentes. Pas de plat ici. Pas moyen de dormir tranquillement sur son vélo, il faut sans cesse relancer la machine ou faire gaffe à la chaussée glissante…

Au dernier moment j’aperçois un panneau indiquant « Route de la Montagne », une voiture était garée devant.
Effectivement la route grimpe assez longuement.
Pas de col officiel au « sommet », pourtant si j’en crois le GPS on passe plus haut qu’au col de Toullaëron…

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Ma petite route rejoins la D301, je tourne à droite et deux kilomètres plus loin arrive à mon deuxième col du jour.

Col de Toullaëron ©cyclo-long-cours.fr

Encore quelques kilomètres et je rejoins Spézet où je m’arrête dans un bistrot pour casse-croûter.
En fait je n’ai pas trop faim et me force un peu (beaucoup). Je ne consomme qu’un seul de mes deux sandwiches, accompagné d’un coca puis d’un chocolat chaud.
Le troquet n’a pas l’air chauffé. Il y a peu de monde. Je commence à me cailler. Je reprends la route.

Cette pause m’a malgré tout fait du bien mais il faut maintenant que je me réchauffe.

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Ce matin j’ai fait une erreur.
Bénéficiant d’une promo je me suis offert il y peu un cuissard long de chez Assos, spécial période hivernale.
Plutôt que de l’étrenner aujourd’hui, je suis parti avec mon « vieux » Décathlon qui n’est sûrement pas si chaud…
Du coup j’ai les quadriceps gelés et les genoux qui commencent à râler…
Je vais même me retrouver un bon moment sans pouvoir me mettre en danseuse sous peine de crampes immédiates dans les cuisses.
J’y vais mollo, restant assis sur ma selle, me massant les quadris tout en pédalant…

Mais j’ai l’impression de trainer une enclume.
j’ai pourtant vérifié… les roues tournent sans frottement, non, c’est sûr, c’est moi qui n’avance pas normalement !
Un mois d’arrêt, c’est sûr que ce n’est pas conseillé !

La météo de ces dernières semaines ne s’est pas contentée d’inonder le Finistère. Les coups de vent à répétition ont fait tomber quantité d’arbres.
Du coup, un peu partout il y a du débardage et donc des traces d’engins et des copeaux de bois écrasés et détrempés sur les routes…
Gare à la chute !

©cyclo-long-cours.fr

En parlant de chute…
La plupart des photos que je publie dans mes compte-rendus sont prises en roulant.
À un moment donné, voulant saisir mon appareil photo, peut-être un peu trop rapidement, et puis avec les gants on est moins habile, toujours est-il qu’il me glisse de la main et tombe sur la route !
Comme je l’avais indiqué il y a quelques jours, je roule avec un appareil photo type « baroudeur », sensé résister à une chute de 2 mètres…
Je fais demi-tour et le récupère sur la chaussée… pas de dommage apparent. Écran et objectif ont l’air intact…
Je l’allume et… tout marche !

©cyclo-long-cours.fr

Finalement j’arrive à Châteaulin.

Châteaulin ©cyclo-long-cours.fr

Je continue cap à l’ouest vers mon troisième col.
Pour se faire me voilà sur la D887 (Châteaulin – Crozon) une des deux principales voies d’accès à la Presqu’île de Crozon (avec la D791 Le Faou – Crozon).
J’adore cette presqu’ile et y ai fait beaucoup de vélo à l’époque où j’y habitais.
Mais ces deux départementales doivent détenir un record en nombre de crétins par hectomètre…

Pour rejoindre le col il me faut contourner le Ménez-Hom dont je vous avais déjà parlé.

Ménez-Hom ©cyclo-long-cours.fr

Et voici mon troisième col du jour, le troisième col du Finistère !

Col du Ménez-Hom ©cyclo-long-cours.fr

En dehors de fous du volant, la seule difficulté que l’on peut rencontrer ici c’est généralement le vent d’Ouest. Mais aujourd’hui il est plutôt orienté sud-sud-est donc tout va bien !

Sauf les nuages qui commencent à s’accumuler, gachant un peu la vue sur la baie de Douarnenez qui se dévoile maintenant de la route.

Baie de Douarnenez ©cyclo-long-cours.fr

Plutôt que de continuer jusqu’à Crozon, je bifurque pour rejoindre la fameuse D791 que j’évoquais plus haut. J’en profite pour faire une halte dans un estaminet à Argol.

Ici au moins il fait bon. Trop bon, on s’y installerait !
Mais je ne dois pas trop trainer, j’ai encore du chemin à faire avant de boucler la boucle…
Je commande un chocolat chaud. Il n’y a plus de lait parait-il… Bon, ce sera un grand café. C’est pas lui qui devrait m’empêcher de dormir !
Je m’équipe pour la nuit : je troque ma veste chaude Décathlon pour une moins chaude mais en rajoutant ma veste Gore-Tex, j’enfile un tour de cou, remplace mes gants par des gants plus chauds en Gore-Tex également et arrime ma lampe frontale… le tout sous le regard intéressé de la petite fille de la patronne et de deux clients amarrés au comptoir.

Le temps de la pause la nuit est tombée. Les illuminations sont éclairées.

Argol ©cyclo-long-cours.fr

Le changement de tenue est efficace. Je n’ai plus froid du tout.
Je me sens mieux que dans l’après-midi et je carbure pour rejoindre le pont de Térénez puis Le Faou.

Je rejoins Daoulas et reste sur la D770 pour gagner directement Landerneau.
Cela commence d’abord par près de 5 kilomètres de côtes. C’est ce qui me poussait à trainer un peu à Argol. Je ne voulais pas emprunter cette portion toujours très fréquentée, à une heure de gros transit.

Finalement la boucle est bouclée. La sixième étape de mon Dodécaudax est bouclée, j’ai fait le tour des trois quarts des cols du Finistère !

Col de Trédudon Col de Toull al Laeron Col du Ménez-Hom

Bilan : 209 kilomètres.

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Les six circuits Dodécaudax réalisés jusqu’ici :

Dodécaudax 01 à 06

Pour consulter l’état d’avancement de mon Dodécaudax en cours.

10 Déc2013
 


Six heures du mat’ j’ai pas de frissons,
J’suis sous la couette et c’est bien bon !
Le réveil hurle un max,
C’est la sortie Dodécaudax !

Certes je suis inscrit à la Nyctalope qui aura lieu le weekend prochain. J’aurais pu en profiter, en rajoutant une dizaine de kilomètres, pour que cette épreuve me tienne lieu de sortie Dodécaudax de ce mois.
Mais je préfère réaliser une épreuve spécialement dédiée.

La météo annonce une belle journée bien fraîche avec un peu de vent de sud-est.
Je choisis de partir à 08h00, un peu avant le lever du jour (aube à 08h21, lever de soleil à 08h58). Pas avant, afin d’éviter le gros de la circulation.

Samedi dernier, pour ma première sortie avec mon nouveau « Mountain Bee » j’avais ressenti à cause du froid de désagréables contractures au niveau des quadriceps. Les températures ressenties pour ce jour étant encore inférieures, je m’enduis copieusement les jambes d’huile de massage au camphre (SPORTS d’Akileïne) avant d’enfiler mon cuissard long.

Je prépare quatre sandwiches de pain de mie complet avec fromage et jambon blanc.

Pour cette sortie je prévois d’aller faire un tour en bord de Manche dans le Trégor (Côtes d’Armor) puis de revenir par la Cornouaille (centre Finistère).

10 décembre 2013 : 206 km, Dodécaudax 5/12

Le premier tronçon m’est bien connu : je rejoins Morlaix via Landerneau et Landivisiau. C’est également la route que j’avais choisie au départ de ma Diagonale Brest-Strasbourg en septembre 2010.
Cette partie n’offre pas de difficulté particulière. une des rares routes relativement « plate » de la région.

Peu à peu le jour se lève. Le ciel est parfaitement dégagé. Quelques nappes de brume flottent au-dessus des champs.

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En chemin je réalise que j’ai laissé mon nécessaire de réparation sur mon nouveau vélo.
En effet sur chacun d’eux j’ai un troisième porte bidon sous le cadre qui me sert à transporter de quoi me dépatouiller en cas de soucis. À commencer par une chambre à air de secours…

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Samedi dernier j’ai transféré ce bidon de matériel sur mon « Moutain Bee » et je m’aperçois que je l’y ai laissé. Souhaitons que je n’en ai pas besoin ce jour…

Le lever de soleil, après Landivisau, est vraiment spectaculaire.

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Dans Morlaix le viaduc éclairé par la lumière dorée du soleil levant se détache sur un ciel d’un bleu immaculé.

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Je mets cap au nord pour rejoindre Plougasnou (km 63), juste avant la côte.
C’est jour de marché et une petite animation règne en centre bourg.

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J’ai prévu de faire une petite pause dans un café pour un premier ravitaillement.
Je commande un coca pour accompagner deux de mes sandwiches.
Un chocolat chaud et je reprends ma route.

Je rejoins la côte que je vais suivre jusqu’à Plestin-les-Grèves.
Il s’agit d’une petite route touristique, mais sans touriste en cette saison.
La vue sur la mer est extraordinaire avec une succession de passages au niveau de celle-ci et de remontées sur les falaises.

©cyclo-long-cours.fr

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Arrivé à Plestin-les-Grèves je mets le cap sur l’intérieur des terres. L’objectif : rejoindre Huelgoat, une citée entre le Roc’h Trévézel et Carhaix.
Sur ce trajet il y a de belles grimpettes. Certes nous ne sommes pas dans les Alpes ou les Pyrénées (Huelgoat n’est qu’à 175 mètres d’altitude) mais le dénivelé cumulé s’accroit régulièrement. Le « principe » ici est : je monte de 10 mètres et redescend de 8…

Je suis face au soleil, et au vent frais, j’enlève ma veste chaude ainsi que mes gants. Dans les passages ombragés, très humides, je n’ai pas très chaud mais je préfère ne pas trop transpirer dans les côtes afin de rester sec.

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J’ai prévu une deuxième pause ravitaillement à Huelgoat (km 130).
La lumière est toujours aussi magnifique, le lac formant un miroir parfait.

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Mais l’humidité et le petit vent accentuent l’impression de froid.

Dans le bar que je choisis, une employée est en train de repeindre l’entrée. Je luis fait remarquer que l’expression « peinture fraîche » ne sera jamais aussi appropriée !

Le menu est le même qu’à ma première pause : deux sandwiches, un coca et pour finir un chocolat chaud.

Je reprends ma route (D14) direction Brasparts.
« C’est que ça grimpe dur par là » m’a dit le restaurateur en repartant de Huelgoat. Je le rassure en lui disant que je connais bien le secteur.

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Je coupe la D764 (axe Sizun – Roc’h Trévézel – Carhaix) et continue par Loqueffret puis Lannédern avant de biffurquer sur la D21 pour Brasparts.

©cyclo-long-cours.fr

Ensuite je rejoins Le Faou (km 170) où je m’arrête pour acheter une bouteille de St-Yorre pour refaire le plein de mes bidons.
Je termine par du très connu : l’Hôpital-Camfrout, Daoulas, Plougastel, le pont Albert Louppe et la route touristique RD233 jusqu’à la maison.

Par chance mon bidon de réparation ne m’a pas fait défaut.
Est-ce l’effet de l’huile camphrée, je n’ai pas ressenti les contractures des quadriceps de samedi dernier. Il a fait pourtant plus frais sur un parcours plus long et plus exigeant…

Après une bonne douche bien chaude et deux belles bavettes, je finis de me réchauffer au coin du feu avec une délicieuse Chimay… bien fraîche !

La cinquième étape de mon Dodécaudax est donc réalisée !
Une boucle de 206 kilomètres pour 2813 mètres de dénivelé cumulé (1366 m / 100 km sans avoir dépassé les 286 mètres d’altitude…).
Décembre est validé !

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Les cinq circuits Dodécaudax réalisés jusqu’ici :

Dodécaudax 01 à 05

Pour consulter l’état d’avancement de mon Dodécaudax en cours.