21 Août2011
 

Arrivé hier soir à Rambouillet.
Bon repas (de pâtes !) dans un resto italien.
Un bonne nuit (de 23h00 à 08h00) à l’hôtel Ibis (merci « Stille Nacht », 2 comprimés à 5 heures d’intervalle).
Ce matin petit-déjeuner copieux :

Petit-déjeuner à Rambouillet

20 Août2011
 

Après avoir évoqué mes choix matériels pour cette édition de Paris-Brest-Paris voici mes choix concernant la « stratégie » à adopter pour mener à bien cette aventure.

Le départ :

Trois catégories de départs sont possibles :

  • moins de 80 heures (départ le dimanche 21 août à partir de 16 heures);
  • moins de 90 heures (départ le dimanche 21 août à partir de 18 heures);
  • moins de 84 heures (départ le lundi 22 août à partir de 05 heures).

Il faut savoir que la catégorie « moins de 90 heures » est, de très loin, la plus adoptée et qu’à l’inverse la catégorie « moins de 84 heures » est la moins choisie.

En gros les proportions sont les suivantes :

  • moins de 80 heures : 1500 partants;
  • moins de 90 heures : 3000 partants;
  • moins de 84 heures : 700 partants.

Les départs se faisant par vagues de 500 toutes les 20 minutes, les participants ayant choisi de prendre la route dès le dimanche vont devoir patienter 2 à 3 heures debout avec leur vélo…
Ceux qui partent le dimanche vont également commencer leur périple par une nuit blanche sur le vélo…

M’étant fixé un objectif de 80 heures pour boucler « mon » Paris-Brest-Paris j’avais le choix du départ. En effet, rien n’interdit de s’inscrire dans la catégorie « moins de 90 heures » et de boucler le trajet en 50 heures. Seuls ceux qui pensent avoir besoin du délai maximum n’ont pas le choix. Les plus rapides peuvent prendre n’importe quel départ.

Par expérience je préfère partir tôt le matin que de commencer par une nuit blanche. J’ai eu l’occasion de le vérifier à de nombreuses reprises que ce soit sur les brevets ou les Diagonales.
C’est donc tout naturellement que je me suis inscrit dans la catégorie « moins de 84 heures ».

Plan de route :

Sur PBP il faut non seulement respecter le délai global mais également les horaires de fermeture des contrôles intermédiaires.

Horaires des contrôles PBP 2011 (catégorie 84 heures)

Il convient donc de faire bien attention si l’on souhaite s’octroyer des périodes de récupération à ne pas se retrouver hors délai au contrôle suivant !

Initialement je prévoyais de viser Loudéac (contrôle 04 et 08) pour mes deux premiers « repos ».
Il y a quelques jour je reçois un coup de fil de Georges, cyclo de Saint-Malo, rencontré lors du BRM 600 de Brest.
Georges connait un cyclo à La Chèze, commune située 9 kilomètres avant Loudéac, qui peut nous héberger !
Voilà une excellente nouvelle ! Merci Georges d’avoir pensé à moi !

J’établis donc un plan de route faisant étape à La Chèze (2 fois) et à Mortagne au retour, selon le schéma suivant :

  • Lundi : 440 Km : SQY – La Chèze;
  • Mardi : 350 Km : La Chèze – Brest – La Chèze;
  • Mercredi : 300 Km : La Chèze – Mortagne;
  • Jeudi : 140 Km : Mortagne – SQY.

Je calcule des moyennes théoriques pour chaque tronçon (de contrôle en contrôle) en fonction du dénivelé, des horaires de fermeture des contrôles, de mon temps global de 80 heures (soit une marge de 4 heures) et du choix de faire coïncider mes trois repos avec les deuxièmes parties de nuit, toujours plus dures.

Voilà ce que cela donne sur une spirale du temps :

Le départ est au centre à 5 heures. L’arrivée est prévue le jeudi à 13 heures (soit 4 heures avant la fin du délai fixé à 17 heures). La zone grisée correspondant à la nuit en cette saison sur le parcours. Le jaune sur chaque étape correspond aux périodes d’arrêt aux contrôles ou de repos.

19 Août2011
 

Paris-Brest-Paris 2011 approche. Voici mes choix matériels pour cette édition que je prévois de réaliser en 80 heures.

Le vélo :

Il s’agit d’un cadre en titane fabriqué sur mesure aux États-Unis par la marque Seven.
Le vélo a été monté en Shimano Dura-Ace (triple) par mon vélociste, Pierre Riou à Brest.
Ma selle est une Brooks Swallow (rails en titane).
Mes roues, exception par rapport au reste, sont des Campagnolo Neutron.

Mon vélo en version light

Ce vélo fabriqué en 2008 me donne entière satisfaction. C’est avec lui que j’ai réalisé les nombreux brevets et Diagonales relatés sur ce site.

Pour PBP j’ai décidé d’utiliser un phare alimenté par moyeu-dynamo (voir plus loin) et donc d’utiliser la roue avant spécialement montée pour cet éclairage.

L’éclairage :

Le 28 mars dernier j’abordais la problématique de l’éclairage lors des épreuves de nuit et présentais mes nouvelles acquisitions en la matière : un moyeu-dynamo Schmidt SON Edelux et le phare Edelux prévu pour.

Dynamo Schmidt Edelux Phare Schmidt Edelux

J’ai fait monter une roue avant avec ce moyeu-dynamo et une jante DT-Swiss RR-465 en 32 rayons. Roue que j’utilise désormais pour les longues distances avec parcours de nuit.

L’ensemble roue-dynamo + phare Edelux a été testé durant tous les brevets qualificatifs. Quand on y a goûté, difficile de revenir à un éclairage sur piles/batteries je pense.
Grand confort visuel d’un éclairage large (toute la chaussée + bas côté) et dense.
L’esprit tranquille de se savoir totalement autonome, pas de risque de manquer de piles ou de devoir recharger ses batteries.
La résistance est absolument insensible. Mon vélociste était totalement bluffé une fois qu’il eu monté la roue de voir celle-ci tourner sans fin, comme si elle n’incorporait pas une dynamo dans son moyeu…

Si tôt démarré, le phare s’allume (s’il est en marche évidemment !) et aucun clignotement de celui-ci n’est perceptible contrairement à ce que j’ai pu voir avec certaines dynamos à basse vitesse.
Lors d’un arrêt le phare reste allumé plusieurs minutes, gage de sécurité.

Moyeu-dynamo Schmidt SON Edelux Roue DT-Swiss + moyeu-dynamo Schmidt SON Edelux Phare Schmidt Edelux

Bagages :

Le vélo a été conçu pour pouvoir faire face à des utilisations très différentes.
En version de base (tel que présenté sur la photo du haut) il est très léger (pour sa/ma taille !) mais il peut être pourvu d’un certain nombre d’équipements annexes (garde-boue, porte-bagages arrière).
Lorsque je n’ai besoin que d’un faible volume de babages je monte une sacoche « de guidon » sur un support spécial pour tige de selle (photo de gauche ci-dessous). Je dispose de deux sacoches de ce type, une de 7 litres et une de 9 litres.
Pour un volume plus important je monte un porte-bagages arrière avec des sacoches latérales de 12,5 litres chacune.
Toutes ces sacoches sont de marque (allemande) Ortlieb. J’en suis très satisfait (étanchéité parfaite).

Sacoche Ortlieb sur tube de selle (7 litres) Sacoches latérales Orlieb Sacoches latérales + sacoche sur tube selle ! Total 36 litres

Pour Paris-Brest-Paris j’ai fait l’acquisition d’une sacoche Carradice (modèle « Super C ») d’un volume de 13 litres qui se fixe sur le porte-bagages arrière.
J’ai testé cette sacoche sur l’ensemble des brevets qualificatifs. Son étanchéité est excellente (normal pour un produit britannique !!!).
Chaque sacoche porte sur son étiquette intérieure le prénom de l’ouvrière qui l’a fabriquée ! Merci Maggie !!!

Sacoche Carradice Superc C Sacoche Carradice Superc C Sacoche Carradice Superc C : Made by Maggie !

Outillage :

À l’exception de deux rayons de rechange pour la roue Neutron (rangés en fond de sacoche) le reste de mon outillage tient dans un bidon spécial installé sous le cadre.

Bidon pour outillage

Affin d’éviter que le bouchon ne se dévisse avec les vibrations (cela m’était arrivé au cours d’une Diagonale) je l’ai scotché. Le large adhésif utilisé pourrait même servir en cas de nécessité…

Dans ce bidon : une chambre à air de rechange, des démonte-pneu, un outil universel pour vélo, un paire de gants en latex (pour garder les mains propres !), un petit savon, un raton-laveur 😉 …

J’emporte également une mini-pompe (dont on aperçoit le bas sur la photo ci-dessus).

Contenu de la sacoche :

De quoi manger, un maillot manches longues, des jambières, une paire de chaussettes, mes documents de route, un appareil photo, la lampe frontale pour la nuit…

Bidons :

Il est très important de boire régulièrement afin d’éviter à tout prix la déshydratation synonyme d’épuisement, de tendinites, infections urinaires, etc…
Je me souviens d’un père, désignant mon vélo, disant à son fils : « tu vois, c’est un vélo qui consomme beaucoup, comme les Jaguars il a deux réservoirs ! ».
Je dispose en effet de deux bidons contenant chacun 0,9 litre.
L’un d’entre-eux ne contient que de l’eau minérale, le deuxième contient un mélange de poudre de Perlimpinpin (Overstim’s Hydrixir + Malto pour ceux qui connaissent).

Lire également : PBP 2011, mes choix « stratégiques »