03 Juin2016
 

Les épreuves « normales » durant généralement moins de 4 jours (Paris-Brest-Paris c’est moins de 90 heures, un BRM de 1000 km c’est moins de 75 heures) et se tenant sur une zone géographique relativement restreinte, on ne se préoccupe pas des variations d’éclairement au fil de l’épreuve.

Il en va différemment lorsqu’il est question de parcourir des milliers de kilomètres entrainant un important changement en latitude et/ou longitude.

TCR 2015 ©cyclo-long-cours.fr

Voici par exemple pour la TCR en 2015, la durée du jour et de la nuit tout au long du trajet :

Lieu Date Aube Crépuscule Jour Nuit
Bruxelles 25/07/2015 05h16 22h20 17h04 06h56
Avignon 28/07/2015 05h50 21h43 15h53 08h07
Turin 30/07/2015 05h37 21h33 15h56 08h04
Zagreb 03/08/2015 05h06 20h57 15h51 08h09
Vukovar 03/08/2015 04h59 20h46 15h47 08h13
Belgrade 03/08/2015 04h52 20h35 15h43 08h17
Podgorica 05/08/2015 05h05 20h29 15h24 08h36
Thessaloniki 07/08/2015 06h00 21h07 15h07 08h53
Istanbul 09/08/2015 05h36 20h41 15h05 08h55


Comme vous pouvez le voir, cela représente une durée du jour inférieure de deux heures entre l’arrivée et le départ de la TCR !
Et donc deux heures de nuit en plus !

À ne pas perdre de vue lorsqu’on réfléchit à son éclairage…

Le TransAtlantic Way (TAW) a lieu beaucoup plus tôt dans l’année : départ le 17 juin.

Cette épreuve a donc lieu autour du solstice d’été, période durant laquelle les jours sont les plus longs.

Voyons quelle sera la durée du jour au cours de cette épreuve de 2500 kilomètres.

TransAtlanticWay 2016 ©cyclo-long-cours.fr

Lieu Date Aube Crépuscule Jour Nuit
Cork 11/06/2016 04h26 22h41 18h15 05h45
Dublin 17/06/2016 04h03 22h48 18h45 05h15
Derry 18/06/2016 03h51 23h09 19h18 04h42
Galway 23/06/2016 04h16 23h00 18h44 05h16
Limerick 25/06/2016 04h21 22h52 18h31 05h29
Cork 28/06/2016 04h28 22h45 18h17 05h43


Comme vous pouvez le constater nous aurons à faire face à une variation nettement moins importante de la durée du jour.

MAIS surtout : nous auront des nuits beaucoup plus courtes qu’au cours de la TCR (ou des journées beaucoup plus longues si vous préférez !).

En d’autres termes, à moins d’être un stakhanoviste, nous n’aurons pour ainsi dire pas besoin d’éclairage… (sauf cas de force majeure, je n’ai pas l’intention de démarrer avant 05h00 du mat’ ni de terminer après 22h00 !).

02 Juin2016
 

S’attaquer à des longues distances en temps limité à vélo implique que l’on ne perde pas de temps à chercher sa route, que l’on soit en mesure de rouler de nuit, de donner des nouvelles ou de rechercher des informations, de rapporter des souvenirs de ses aventures, etc…

À notre époque de nombreux appareils existent, susceptibles de nous aider… ou de nous poser des problèmes…

Le premier de ces problèmes n’est autre que celui de leur alimentation électrique…

Et le problème ne sera pas le même pour un BRM de « quelques » heures (ben oui, même 1000 km c’est moins de 75 heures soit « à peine » trois jours…) ou une épreuve de plusieurs semaines…

Dans le premier cas, une solution « tout sur piles » (de préférence rechargeables) est parfaitement appropriée… dans le second… ça se discute !

L’an dernier pour la TCR j’avais opté pour la solution suivante :

Les raisons de ce choix : sécurité et simplicité.
Un phare sur la dynamo et un sur batterie. Pas « d’usine électrique » tentant de « tout » alimenter par la dynamo.
Une batterie « Power Bank » de 12.000 mAh capable d’alimenter le GPS et de recharger plusieurs fois smartphone, etc…

Batterie Li-Po Power Bank 12000 mAh

Batterie Li-Po 12.000 mAh

À cela je rajoutais un chargeur USB capable d’alimenter jusqu’à 6 appareils simultanément et de les recharger à vitesse « grand V » à l’hôtel (l’appareil s’adapte à la demande de chaque appareil connecté de façon à en accélérer la charge).

Chargeur USB 6 sorties

Chargeur USB intelligent 6 sorties

Ces choix ayant donné parfaite satisfaction durant la TCR, je les reconduis pour le TAW… avec une nuance que j’expliquerai plus tard.

Ensemble des appareils que je dois alimenter ou recharger :

  • GPS : GARMIN GPSmap 60 CSx
    GPSMap 60 CSX (300 x 232)
    Ce GPS n’est plus très jeune (il n’est plus commercialisé depuis un moment) mais il fonctionne parfaitement.
    C’est un modèle pour « randonneurs » qui présente une grande autonomie ainsi que la possibilité d’être alimenté de multiples façons : piles (2 AA/R6 pour 18 heures de fonctionnement non-stop), prise USB ou prise 12 V.
    Pour ce type d’épreuves très longues (TCR, TAW, …) je l’alimente grâce à la prise USB et la batterie Power Bank présentée plus haut.

  • Road-Book électronique : AMAZON KINDLE « hacké »
    Road-Book sur Amazon Kindle

    Amazon Kindle transformé en road-book électronique


    Le GPS c’est bien mais cela ne remplace pas un bon « road-book » détaillé, surtout sur des parcours aventureux.
    Après avoir utilisé durant des années une succession de road-books permettant de dérouler une longue feuille de papier je suis passé pour la TCR à une version électronique.
    À la base : une liseuse Amazon Kindle.
    Normalement le Kindle est fait pour lire des ouvrages achetés sur Amazon. L’autonomie (Wifi coupé) atteint 3 semaines…
    J’ai tout d’abord commencé par trouver le moyen de transformer un road-book tapé dans mon traitement de texte préféré (LibreOffice Writer) en un livre installé sur le Kindle.
    Le test a été réalisé sur plusieurs de mes Dodécaudax, BRM et TriRhéna.
    Bilan : extra ! Plus de limitation en taille, possibilité de modifier facilement le texte, plus de bricolage (imprimer, découper et scotcher les feuilles pour en faire des rouleaux…).
    Seul inconvénient trouvé alors : le Kindle passait automatiquement en veille au bout d’un certain temps sans « tourner les pages ». Ce délai n’est jamais un problème lorsqu’il s’agit d’un « vrai » livre. Même pour quelqu’un qui lirait vraiment lentement.
    Mais une page de road-book cela peut représenter pas mal de kilomètres et donc un temps suffisant pour que le Kindle repasse en écran de veille.
    « Rallumer » le Kindle (glissé dans une pochette transparente Ortlieb) tout en roulant n’étant pas simple (bouton difficile d’accès), j’ai trouvé le moyen (non prévu par Amazon) de supprimer le passage en veille (il faut rentrer dans la programmation de la bête).
    Ainsi le système est idéal… même si du coup l’autonomie du Kindle tombe à 5 jours.
    Cette autonomie est tout de même énorme par rapport à un smartphone qui serait allumé en permanence.
    Et surtout l’encre électronique du Kindle est parfaitement lisible en plein soleil, ce qui n’est pas le cas d’un smartphone…
    Le kindle se recharge très rapidement.

  • Smartphone : SAMSUNG Note 2
    Samsung
    J’avais choisi ce smartphone pour la taille de son écran : nettement plus facile pour mettre à jour cyclo-long-cours que l’iPhone que j’avais auparavant.
    Il possède également un stylet pour une reconnaissance de l’écriture manuscrite.
    Ce smartphone possède une excellente autonomie (contrairement aux modèles d’Apple).
    En cas de besoin, la batterie Power Bank permet de le « regonfler ».

  • Phare aditionnel : SuperNova Airstream 2
    Phare SuperNova
    Comme je le disais plus haut, mon phare principal est le phare SON EDELUX alimenté directement par mon moyeu-dynamo SON.
    Par sécurité (panne du phare principal ou de la dynamo, descente dangereuse en montagne…) je me suis équipé de ce phare SuperNova Airstream 2.
    Il fonctionne grâce à une batterie Li-Po intégrée, rechargeable par USB.

  • Lampe frontale : PETZL TIKKA RXP
    Lampe frontale PETZL TIKKA RXP ©cyclo-long-cours.fr
    Cette frontale est très peu encombrante. Elle tient facilement une nuit (je l’utilise à faible puissance pour consulter mon tableau de bord et éclairer les panneaux).
    Elle se recharge en USB.

  • Dictaphone : SONY ICD-UX512
    Dictaphone Sony ICD-UX512 ©cyclo-long-cours.fr
    Très utile pour « prendre des notes » en roulant (ou pas) qui me serviront (beaucoup) plus tard pour rédiger (si si !) mes compte-rendus… 😉
    Il est alimenté par une « pile » rechargeable AAA/R3.
    Son autonomie est excellente.
    Ce dictaphone peut servir de clé USB pour stocker des fichiers.
    Le connecter le recharge.

  • Appareil photo : OLYMPUS TG-1
    Olympus TG-1  ©cyclo-long-cours.fr
    Étanche et anti-chocs (je l’ai déjà fait tomber deux fois en roulant et c’est tout juste si cela se voit).
    Il se met en route rapidement, et la position initiale du zoom (équivalent 24 mm F2.0 = grand angulaire lumineux) convient bien à une prise de vue au jugé en roulant.
    Cet appareil est équipé d’une puce GPS. Lors d’une prise de vue la position géographique de celle-ci est enregistrée dans les méta-données de la photo. Très pratique pour les comptes rendus.
    (Actuellement Olympus en est au TG-4 qui offre 16 Mpix au lieu de 12 Mpix et surtout la possibilité d’enregistrer des fichiers « RAW » = infos capteur brutes).
    Son autonomie est très satisfaisante et il se recharge en USB.

Mes deux phares, le GPS et le Kindle sont rassemblés sur un tableau de bord :

Tableau de bord cyclo-long-cours

Tableau de bord cyclo-long-cours

La batterie Power Bank et le chargeur USB (ainsi que les câbles) sont stockés dans ma sacoche de cadre Apidura.
Le GPS est relié à cette batterie. En secours les 2 piles AA/R6 qu’il contient permettrait de continuer encore durant 18 heures. Le temps de trouver une prise électrique… ou des piles neuves !

La Power Bank pouvant alimenter simultanément deux appareils, je peux recharger un appareil en roulant.

À l’hôtel je n’ai qu’un câble à sortir pour recharger toute mon usine à gaz électrique !

APIDURA cyclo-long-cours.fr

APIDURA – cyclo-long-cours.fr

01 Juin2016
 

L’an dernier pour la TCR j’avais hésité jusqu’au dernier moment entre deux options : nuits à l’hôtel ou bivouac.

Afin de me laisser le choix je m’étais équipé… sachant que de toute façon cela me servirait un jour…

Finalement j’avais opté pour la version « hôtel » et je n’ai pas eu à le regretter puisque, à une exception près en Slovénie, j’ai toujours pu trouver une chambre.

Cette année, pour le TransAtlantic Way (TAW) j’ai prévu l’option « bivouac ».

En effet, le parcours étant plutôt « sauvage » (il s’agit de la plus longue route côtière du monde) et les villes traversées plutôt touristiques, je ne suis pas certain de pouvoir trouver une chambre chaque soir…
Transporter son matériel de bivouac c’est également la possibilité de découper son itinéraire à sa guise, où tout au moins en fonction des circonstances…

Pour la TCR, un des arguments majeurs en faveur de l’hôtel était la nécessité de prendre une douche et de laver mes affaires après des journées de vélo par des températures tournant autour des 35°-40°…

Je doute de rencontrer de telles conditions en Irlande et pense même « bénéficier » chaque jour d’au moins une douche gratuite…

Voici donc l’équipement que j’emporte :

Matériel pour bivouaquer léger

Matériel pour bivouaquer léger (environ 2 kg en tout)

  1. « Bivy » : Outdoor Research Helium Bivy – 529 grammes
  2. Matelas pneumatique : Therm-A-Rest Neoair XLite Large – 449 grammes
  3. Pompe : Therm a Rest – NeoAir Mini Pump – 74 grammes avec les piles
  4. Sac de couchage : Me°ru’ Ultralight X-Large (acheté en Allemagne) – 799 grammes
  5. Drap-sac en soie Wilsa-Outdoor – 111 grammes

Soit un total de 1962 grammes (sans piquet – Cf. plus loin).

Remarques :

  • les liens pointent vers les sites où j’ai acheté mon matériel en 2015. Je les donne à titre purement indicatif et n’ai rien touché de qui que ce soit pour le faire…
  • les poids indiqués sont ceux que j’ai effectivement mesurés sur une balance électronique et non les poids donnés par les constructeurs/vendeurs.
  • j’indique les poids des produits tels que présentés sur la photo, à savoir avec leur emballage individuel. Les « weight-weenies » (ceux qui font la chasse au moindre gramme) peuvent gagner un peu en s’en passant…
  • mesurant 1,93 m, matelas et duvet sont en version « XL ». Les « nains » 😀 peuvent gagner du poids avec des versions adaptées à leur taille…
  • sur la photo on aperçoit des piquets de tente, il ne sont pas fournis avec le bivy. Voir plus loin dans l’article.

1. Bivy

Un « bivy » est à une tente ce qu’un studio parisien est à un loft californien. Comme une chaussette dans laquelle on rentrerait en entier…
Plus clairement un sac étanche (de préférence) dans lequel on se glisse avec son duvet.

Le modèle que j’ai choisi est en « Pertex Shield+ » (l’équivalent du Gore-Tex) et est censé être étanche et respirant…

Il possède un raffinement au niveau confort : un arceau qui pour 55 grammes (compris dans le poids indiqué plus haut) évite d’avoir la toile sur la figure si l’on dort tout fermé (pluie).

Il est doté d’une double fermeture : filet anti-insectes s’il fait beau et fermeture complète en cas de pluie…

Outdoor Research Helium Bivy

Outdoor Research Helium Bivy

Le bivy peut être fixé au sol par 5 piquets (non fournis). Il est également possible de maintenir le « toit » en tendant une cordelette (non fournie) entre le haut du bivy et un arbre par exemple.

Outdoor Research Helium Bivy

Outdoor Research Helium Bivy

Sur la photo ci-dessus j’ai utilisé 5 piquets. Finalement (voir plus loin) 4 suffisent largement (le 5ème pouvant même blesser en rentrant ou sortant).

J’utilise ces piquets à la fois très rigides et légers. 15 grammes pièce.

Piquets

Dimensions officielles de l’Helium Bivy :

Dimensions Outdoor Research Helium Bivy

2. Matelas pneumatique

Afin d’être totalement indépendant dans mes étapes, je prévois de bivouaquer.
Ceci n’implique pas de devoir forcément dormir « à la dure ».
La TAW c’est 2500 kilomètres le long de l’Atlantique, face au vent et vraisemblablement avec de « bonnes » averses…
Il me parait donc indispensable de récupérer du mieux possible chaque nuit.

Un matelas pneumatique permet non seulement de rendre le sol moins rude, mais aussi de s’isoler du froid et de l’humidité…

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

Therm-A-Rest Neoair XLite

Faut-il y voir un signe : le matelas a été fabriqué en Irlande !

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

Therm-A-Rest Neoair XLite – Made in Ireland

3. Pompe

Pourquoi s’escrimer à gonfler à la bouche son matelas pneumatique ?
Therm-A-Rest propose une mini-pompe spécialement étudiée pour ses matelas.

Fonctionnant avec 2 piles AAA (R3) elle permet de gonfler le matelas en 3 minutes environ.
Elle pèse 74 grammes avec les piles (poids vérifié).

Cela peut passer pour un luxe inutile… mais il faut savoir qu’il n’est pas bon de gonfler un matelas à la bouche car on insuffle en même temps de la vapeur d’eau. Ce qui est néfaste pour l’isolation thermique et surtout entraine à terme le développement de champignons à l’intérieur du matelas…

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Pompe Therm a Rest – NeoAir Mini Pump

La pompe est extrêmement simple : elle démarre dès que l’on ouvre le clapet qui retire l’embout caoutchouté que l’on vient glisser sur la valve du matelas.

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Pompe Therm a Rest – NeoAir Mini Pump

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Ça gonfle !

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Ça gonfle !

Un autre aspect intéressant en faveur de cette pompe : on « jette » le matelas dans le bivy, on connecte la pompe et on peut refermer le bivy s’il pleut, le temps que le matelas soit gonflé (aucun risque de surpression avec ce type de pompe purement « volumique »).
Avec une tente, même petite, on a assez de place pour se mettre à l’abri avec son couchage et de continuer à s’installer une fois à l’intérieur.
Un bivy c’est trop petit !

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Ça gonfle !

Bon pendant que ça gonfle on peut déballer le micro-ondes et se réchauffer une pizza !
Nooon, rassurez-vous, j’irai manger au pub !

Guinness - cyclo-long-cours.fr

À la votre !

4. Sac de couchage et drap-sac

Le sac de couchage que j’emporte est un Me°ru’ Ultralight X-Large.
Il est prévu pour des températures de +11° à +7°. Survie -6°.

Le drap-sac en soie permet pour un encombrement insignifiant et un poids raisonnable d’améliorer le confort thermique et d’éviter de salir l’intérieur du sac.

Le lit est fait, il n’y a plus qu’à se coucher…

Bivouac léger et confortable

Bivouac léger et confortable !

Bivouac léger et confortable

Bivouac léger et confortable !

Bivouac léger et confortable

Bivouac léger et confortable !

Bivouac léger et confortable

Bivouac léger et confortable !

TAW 2016 - cyclo-long-cours.fr

La minute culturelle de Monsieur Cyclopède : le titre de cet article est une allusion au dicton britannique « An Englishman’s home is his castle » (mot-à-mot : « La maison d’un Anglais constitue son château »).
L’équivalent de notre dicton : « Charbonnier est maître chez soi ».

01 Déc2015
 

Suite au changement de la date de départ du TransAtlanticWay (TAW) j’envoyais un message à Adrian O’sullivan

Sa réponse ne se fit pas attendre. Désolé, fort sympa, il me proposait de me rembourser le surcoût occasionné par une venue en avion !

Sauf que je n’aime pas prendre l’avion avec mon vélo… surtout avant une épreuve…

Finalement j’ai avancé ma date de départ en ferry !
J’aurai donc cinq jours pour faire les 250 kilomètres entre Cork (arrivée du ferry) et Dublin (départ de la course)…
Ou plus TAW plutôt : une journée pour faire la route et quatre jours pour… 😉

16 Nov2015
 

Message reçu ce soir à 21h52 d’Adrian O’sullivan, organisateur du TransAtlanticWay (TAW) :

Hi Randonneurs, it’s been brought to my attention a change of date might make the logistics a bit easier when booking time off. So instead of starting on Tuesday the 21st I am proposing bringing the start start forward to Friday the 17th. This will allow the faster riders to finish before the following weekend and the more steady riders to finish by the following weekend. I hope this makes it easier for everyone to manage their time more effectively. And will make sure you get the most out of the longest day in the year.I hope this does not inconvenience any of you.

En clair, alors que nous sommes déjà 17 inscrits (pour un maximum annoncé de 50 partants), Adrian change la date de départ en l’avançant de 4 jours !
Soit un départ le 17 juin au lieu du 21…

Peu importe que les raisons invoquées soient bonnes, je trouve dommage de modifier les choses alors qu’un tiers des places sont déjà remplies…
Même s’il est fort possible que je sois le seul impacté par ce changement…

En effet, en habitant la pointe Bretagne, pour rejoindre l’Irlande (avec un vélo) la meilleure solution consiste à prendre le ferry entre Roscoff (50 kilomètres de la maison) et Cork. Soit 14 heures de traversée de nuit.
Une cabine avec couchette et on arrive frais de l’autre côté.
Et sur un ferry pas de soucis pour transporter son vélo contrairement à l’avion…

Problème… il n’existe qu’une liaison hebdomadaire entre Roscoff et Cork…
Pour assurer le coup, sitôt inscrit j’avais réservé mes places sur le ferry (les cabines partent très vite)…

Or, avancer le départ de la course de quatre jours signifie qu’il me faut soit me rendre en Irlande par un autre moyen soit avancer mon départ d’une semaine et… glander cinq jours avant le départ… partir trois semaines pour une épreuve de « seulement » 2500 km qui ne devrait pas durer plus de 10 jours…

Bref, je suis un peu furax…

Remarque : pour mon titre. « P… » n’est pas l’abréviation d’un « gros mot » !
Il faut comprendre le titre sous sa forme phonétique : « P… TAW => Pétaud ».
« Pétaud, nom d’un mystérieux personnage légendaire du XVIe => Pétaudière : Assemblée, groupement humain où, faute de discipline, règnent la confusion et le désordre. »
Le Grand Robert

17 Oct2015
 

Oui, je sais, vous êtes nombreux à attendre que je publie mes comptes rendus de la Transcontinental Race… cela va venir, rassurez-vous, mais il me fallait d’abord trouver un nouvel objectif !

En effet, la TCR a relancé mon goût naturel pour l’Aventure et le voyage à vélo. « Goût naturel », addiction devrais-je dire !

Après avoir terminé ces 4300 km sans douleur, il m’aura fallu 8 jours pour récupérer de la fatigue et… moins d’un mois pour ressentir le besoin de repartir !

Refaire la TCR ?
NON !
Ma démarche ne s’inscrit pas dans un objectif exclusivement « sportif » (faire « mieux » c’est à dire « plus vite ») mais dans un esprit de découverte et de dépaysement. Avec bien évidemment une composante « physique » !

Et c’est là que Adrian O’Sullivan, participant à la TCR 2014, a eu l’excellente idée de créer une nouvelle épreuve : le TransAtlanticWay (TAW), épreuve de 2500 kilomètres en Irlande.

TransAtlanticWay 2016 ©cyclo-long-cours.fr

Si le règlement est très fortement inspiré de celui de la Transcontinental Race, la différence notable tient au parcours : sur la TCR c’était à nous de définir notre route (avec 4 points de passage intermédiaires obligatoires), pour le TransAtlanticWay l’essentiel du parcours est imposé.

Le départ aura lieu le 21 juin 2016 (l’heure n’est pas encore connue) de Dublin.
Un premier tronçon (parcours libre à définir par chaque participant) doit nous mener à (London)Derry (moins de 300 kilomètres).
Ensuite de Derry à Kinsale (côte sud) nous devons suivre scrupuleusement le parcours du Wild Atlantic Way (WAW) (environ 2300 kilomètres).
Enfin, un petit tronçon libre nous permettra de rejoindre Cork, arrivée de cette épreuve qui devrait offrir des paysages magnifiques… et des côtes bien raides !

Cette fois il ne sera pas nécessaire de pédaler 4300 kilomètres pour savourer… une bonne Guinness !