15 Juin2017
 

Installé avant 16h00 dans ma chambre d’étudiant à Cork.

J’y reste pour les deux nuits avant mon ferry retour.

Par chance le radiateur électrique fonctionne. Je vais pouvoir tenter de faire sécher mes affaires et en particulier mes chaussures.

Huit jours que j’ai les pieds et le cuissard de trempé.

J’ai un cuissard et une paire de socquettes propres et secs. Les deux seules choses que j’emporte en double.

Pour le haut je me suis acheté un T-Shirt et un gilet polaire à Blarney. Histoire d’être plus discret et moins frigorifié que ces derniers temps.

Le debriefing viendra mais j’aurais fait environ 1700 kilomètres sous le vent et la flotte (une seule journée a été totalement exempte de pluie).

Finalement, la seule qui se soit régalée, c’est Froggie ma grenouille !

Pour ma prochaine tenue, j’envisage de la remplacer par un lézard…

14 Juin2017
 

Plutôt que de mettre directement le cap sur Cork j’ai décidé de me concocter un petit circuit final sympa.

De Tralee je prends la N70 pour rejoindre le Ring of Kerry dont je souhaite refaire la dernière partie que j’avais trouvé superbe l’an dernier.

En chemin je repasse par Miltown, commune jumelée avec Saint-Nicolas-du-Pelem, situé sur le parcours de Paris-Brest-Paris. 

Ayant rejoint Kenmare je décide de profiter d’une station service pour me ravitailler alors que le crachin se met à tomber…

Lorsque je repars, le crachin est devenu pluie…

Guère plus de 24 heures sans être mouillé durant le séjour…

C’est à Kenmare que je quitte définitivement le parcours pour rejoindre Blarney Castle par des chemins très très buissonniers.

Peu à peu la pluie s’intensifie.

Je passe devant le pub soi-disant le plus haut d’Irlande.

Il me semble fermé et c’est le déluge.

La pluie deviendra tellement violente que les gouttes, pourtant dépourvues de grêle, en sont douloureuses sur le visage et les bras malgré les manches de ma veste Goretex.

Une voiture s’est arrêtée sûrement par manque de visibilité.

Étant dépourvu de chauffage je n’ai d’autre choix que d’avancer car déjà je suis frigorifié.

En arrivant à Macroon le B&B est fermé. Par chance l’hôtel dispose d’une chambre de libre.

13 Juin2017
 
  • Ce matin j’étais en train de préparer mon petit-déjeuner dans ma propriété lorsque j’entends rouler dabs le gravier de l’allée. En voyant une voiture se garer devant ma porte, je me dis « chouette, je vais leur louer la maison 150€ avant de partir » ! En fait il s’agissait d’une des « media car » de l’organisation qui me sachant dans le coin grâce au tracker venait me photographier dans mon modeste bivouac.
  • Au départ la journée était ensoleillée puis le ciel c’est couvert puis à nouveau plus ou moins degagé… En tout cas : C’EST LA PREMIÈRE JOURNÉE SANS REVOIR LA MOINDRE GOUTTE D’EAU !!!
  • Comme je l’ai dit il doit y avoir deux jours, j’en ai marre des sports d’hiver, surtout en juin, je rentre donc à Cork en suivant ma propre route, dans un premier temps inspirée de la trace de l’an dernier, quitte à la « linéariser » un peu. Cette année le parcours officiel n’emprunte plus de ferry et fait donc tout le tour de l’embouchure de la Shannon. Passant du coup par Limerick, ville importante. Ce qui ne me paraît pas vraiment conforme à la volonté de sécurité affichée lors de l’interdiction de la A5 en Irlande du Nord. Bref j’ai préféré couper par le ferry Killimer-Tarbet comme l’an dernier. (La raison donnée pour justifier la suppression du passage par le ferry est qu’un coureur ayant un faible écart avec son prédécesseur pourrait être fortement pénalisé si lui ratait le dernier ferry du jour alors que le précédant réussissait à l’avoir. En effet il n’y a pas de ferry entre 21h00 et 07h00).
  • Ce soir en arrivant à Tralee où j’avais déjà fait escale l’an dernier, je me rends manger dans le même pub qu’il y a un an. Il y a la queue pour obtenir une table pour manger. Je patiente un peu lorsque le patron vient me demander si je suis seul. Puis il installe une table supplémentaire devant les musiciens qui viennent de commencer à jouer… Le serveur vient alors me voir et me dit : « vous êtes déjà venu l’année dernière, je vous ai reconnu, vous étiez installé là » en me désignant la table ou effectivement j’avais mangé à l’époque !

Quelques photos du jour :

(Celle là je l’avais repérée l’an dernier, elle faisait campagne pour « Hillary 2016 ». L’affiche est recyclée pour 2020 ! Sera pas jeune Hillary…

Pause pizza à Tarbet :


Remarque (pour les « non-english speakers ») : le titre est un jeu de mot entre « Fairy tale » (conte de fées) et « Ferry tale », l’histoire du ferry.

12 Juin2017
 

Petit résumé en image de la journée.

Au moment où je quitte le B&B de Castlebar ce matin, un rayon de soleil pointe son nez :

Mais ne nous enthousiasmons pas trop vite, le temps de lubrifier à nouveau la chaîne, la grisaille reprend le dessus.

Le vent est toujours fort, de sud/sud-ouest, donc de face.

Premier objectif du jour, rejoindre Galway à 80 kilomètres de là.

Le début et la fin de cette partie se feront par la N84, la partie intermédiaire par une petite route.

Route nationale (Nxx) ne veut pas forcément dire route dangereuse pour les cyclistes. Car souvent elles sont bordées de « Hard Shoulders ».

Si « shoulder » signifie généralement « épaule », ici il s’agit d’accotement.

Exemple :

La partie à gauche des traits jaunes, la « hard shoulder »… c’est pour moi !

H&S = Head & Shoulders :

Évidemment, en cas d’absence de « hard shoulders » les choses sont moins faciles…

Dans ce cas : rentrer les coudes et… serrer les fesses !

Mais parfois c’est difficile pour tout le monde :

Surtout lorsqu’en plus les routes sont dégradées.

Mais lorsqu’elles sont jeunes et larges d’épaules…

Allons, on the road again :

À partir de Galway je récupère la trace normale.

Je ne m’attarde pas et continue ma route.

Jusqu’à ce que la nécessité d’un petit ravito se fasse sentir…

Bien évidemment je fais attention aux calories !

De toute façon :

Je  brûle du lard, pas du pétrole !

Il faut être très fort pour faire du vélo en Irlande.

La météo est terrible et les tentations d’y échapper omniprésentes…

Sur ce, je m’approche peu à peu des fameuses falaises de Moher qui constituent en gros l’objectif du jour.

Lorsque la météo justement se gâte pour laisser arriver un fabuleux crachin…

Wild Atlantic… ouais, ouais…

Il pleut comme vache qui pisse dit-on… tiens, justement en voilà une :

(La vache « roulant » à gauche, je suis bien obligé de passer à droite)

Totalement trempé, je me dis que trouver un hébergement au sec serait peut-être plus judicieux que de bivouaquer…

Ayant laissé passer plusieurs B&B en chemin, je décide d’un coup de tenter ma chance dans celui qui se présente soudain sur ma gauche (de toute façon, à droite c’est la mer !).

La maison est immense et de plain-pied.

Personne. Pourtant une voiture est garée sur le côté.

Il y a un logement par derrière. Un chien signale ma presence.

Une dame vient à ma rencontre.

Je lui demande si elle aurait une chambre pour la nuit pour moi et mon vélo…

Il me faudra la rassurer un nombre incalculable de fois…

Parce que je suis trempé ? – Non !

Parce que mon velo est sale et dégoulinant de toutes parts ? – Non !

Parce que… ? – NON !!!

Parce qu’elle est désolée, elle doit partir très tôt demain matin et ne pourra me préparer mon petit-déjeuner !

Elle me laisse de quoi me le préparer (si je mange tout, je ne risque pas de décoller !).

En fait, je n’ai pas UNE chambre.

J’ai toute une maison pour moi !

Comme elle a mis le chauffage, je peux mettre mes affaires à sécher. Y compris mes chaussures gorgées d’eau depuis quatre jours.

Je vous fait visiter ?

C’est ça l’Aventure !

j’avais bien fait de m’acheter de quoi manger pour ce soir au cas où.

Une ombre au tableau :

Je n’ai ni bière ni whisky !

Le prix ?

Une chambre en Formule1 vous coûtera plus cher !

12 Juin2017
 

Petit coup d’oeil par la fenêtre au lever : très gris, tout est trempé et le vent semble toujours aussi fort.

La normale, quoi !

Avec cette flotte j’ai, au bout de quatre jours, le c*l plus entamé qu’après 4300 km en arrivant à Istanbul il y a deux ans…

Mais une couette à l’abri, deux douches chaudes et un peu de crème, ça fait du bien !

En parlant de choses qui font du bien :

Mes intentions :

Je mets le cap au sud sur Galway où je compte réprendre la trace jusqu’à Tralee.