30 Juin2011
 

Souvenez-vous, le 19 juin à 3 heures du matin j’accompagnais une équipe de l’US Métro pour le départ de leur triangle Brest-Strasbourg-Perpignan-Brest.

En tant que sariste je me devais d’aller les voir pour la fin de leur troisième et dernière Diagonale Perpignan-Brest.

Des quatre compères du départ, il n’en restent que trois. Philippe n’a réussi que la première Diagonale du triangle.

Au moment où je les retrouve (après Sizun) nos amis roulent bon train. Jean-Pierre et Guy viennent même de s’offrir un petit sprint pour rattraper et larguer un malotru qui avait osé les doubler sans dire bonjour !

Nous prenons le temps de boire un verre, il ne leur reste plus qu’une petite trentaine de kilomètres d’ici Brest et ils ont de la marge…

Jean-Pierre et Guy Guy, Jean-Pierre et Vivian

Une belle aventure qui s’achève !

Guy, Vivian et Jean-Pierre. Trois diagonales, tout sauf un calvaire !

24 Juin2011
 

Tiens, un diagonaliste qui part à 20 heures !

Voilà qui change un peu de tous ceux qui partent à 3 ou 4 heures du matin !

Me voici donc au commissariat de Brest en tant que sariste pour le départ de Pascal qui tente la Diagonale Brest-Perpignan.

Pascal est gâté, Vincent est également venu assister au départ de notre chaleureux nîmois.

Roland et Pascal au sortir du commissariat de brest Pascal et Vincent échangent quelques mots avant le départ

Je guide Pascal pour sortir de Brest par les ports, la plage du Moulin Blanc puis le Pont Albert Louppe.
Le vent souffle fort, mais dans le bons sens ! Pascal met le cap au sud. Notre diagonaliste est heureux !
Nous roulons ensemble jusqu’à Daoulas. Encore 12 kilomètres et Pascal pourra poster sa carte postale au Faou (attention Pascal, on prononce « au fou » !).
Bonne route à toi et attention aux korrigans durant la nuit!

Le chrono tourne, il est temps d'y aller ! Le pont Albert Louppe, la rade de Brest. Une photo souvenir ! Daoulas. Bonne route Pascal !
20 Juin2011
 

La Poste met en vente une planche de timbres consacrée à l’histoire du vélocipède.

  • Format : 143 x 105 mm – Bloc de 6 timbres en vente indivisible
  • Technique d’impression : Taille-douce / Offset
  • Auteur : Pierre Albuisson
  • Thématique : Moyens de transport

De la draisienne à la bicyclette en passant par le vélocipède à pédales des Michaux, c’est l’histoire que conte le bloc Coin des collectionneurs 2011. Le vélocipède était initialement un appareil composé d’un siège et de 2 à 3 roues, propulsé alors par la pression des pieds sur le sol – la draisienne. Ce sont les Michaux père et fils qui inventèrent en mars 1861 le vélocipède à pédales ancêtre de la bicyclette. Aujourd’hui, la pratique du vélo s’est considérablement développée, pratique sportive et de loisirs, ainsi qu’en ville. Le vélo de ville est devenu un complément et/ou une alternative à la voiture et aux transports en commun, en plein essor également en raison de sa faible empreinte écologique.

Planche de timbres : le vélocipède des origines à nos jours

Remarque : Le timbre intitulé « Bicyclette à pneumatique » représente Charles Terront vainqueur de la première édition du Paris-Brest-Paris (1891).

19 Juin2011
 

Entre le dernier brevet qualificatif de 600 kilomètres en vue de Paris-Brest-Paris et le départ du 22 août il faut trouver des motivations pour continuer à rouler.
Quelle belle raison que celle de chausser ma casquette de sariste et d’aller accompagner une équipe sur le départ pour une Diagonale. Où plutôt pour trois diagonales car Guy , Philippe , Vivian et Jean-Pierre s’élancent pour un triangle Brest-Strasbourg-Perpignan-Brest. Celui que j’ai réalisé en 2010.

Je pars donc les attendre au commissariat de Brest d’où ils doivent partir à 3 heures du matin…
À cette heure il ne s’attendaient pas à trouver un sariste !
Le hasard a fait que nous nous étions déjà rencontrés lors du BRM 1000 Km d’Auffay l’année dernière !
Le monde des longues distances est vraiment petit !

Guy , Philippe , Vivian et Jean-Pierre au commissariat de Brest Jean-Pierre, Vivian, Philippe et Guy à Landerneau

Je conduis nos quatre mousquetaires jusqu’à Landerneau d’où ils doivent envoyer leur carte postale de départ.

Malgré les averses orageuses de la veille pour l’instant la nuit est clémente (12 degrés) et le vent porteur!

Tout s’annonce pour le mieux pour notre équipe particulièrement aguerrie!
Je leur souhaite une bonne route, leur demande de transmettre mon bonjour à Jocelyne Hinzelin lors de leur arrivée à Strasbourg et… retourne me coucher !

11 Juin2011
 

Les brevets qualificatifs en vue du prochain Paris-Brest-Paris battent leur plein.
Ce weekend a lieu, entre autres, le BRM 600 Rennes-Brest-Rennes.

BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 : la feuille de route

Ce brevet passant sur « mes » terres je suis allé à la rencontre des participants.

Quelques photos prises entre Daoulas et Landerneau (cliquer sur les photos pour les agrandir) :

BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011
BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011
BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011
BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011

Je n’ai évidemment pas pu photographier tous ceux que j’ai vu !

Après avoir retrouvé Jean-Louis j’ai accompagné celui-ci jusqu’à l’auberge de jeunesse de Brest où il devait pointer son contrôle et se restaurer avant de reprendre la route dans l’autre sens pour rentrer à Rennes.

En rentrant sur La Forest-Landerneau j’ai encore eu l’occasion de croiser d’autres participants.
Bonne route et bon brevet à vous. Demain vous aurez du vent favorable pour rentrer sur Rennes mais, semble-t-il, de la pluie…

La suite… :
Trois photos prises un peu avant 04h00 du matin (dimanche 12/06) à l’entrée de Landerneau, sur la route du retour :

BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011 BRM 600 Rennes-Brest-Rennes 2011
31 Mai2011
 

Ce weekend avait lieu le BRM 600 de Brest (29).

Ce brevet était pour moi le quatrième et dernier de la série qualificative (200/300/400/600) en vue de l’inscription au prochain Paris-Brest-Paris.

Le départ était fixé au samedi 27 mai à 06 heures pour une arrivée le dimanche avant 22 heures, le délai pour un 600 étant de 40 heures.

Ayant déjà effectué ce brevet en juin 2010, j’en connaissais le parcours particulièrement exigeant.

Le parcours :

28-29 mai 2011 : BRM 600 Km de Brest

La feuille de route :

28-29 mai 2011 : BRM 600 Km de Brest, la feuille de route

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

04h00 : le réveil m’arrache, aux forceps, des bras de Morphée. Qu’il est dur de se lever tôt, lorsqu’on est un couche tard…

Si tu cherches à te réveiller
Viens donc faire un tour à Lambé

Je suis la procédure de démarrage en mode « tout automatique » :

  • je fais bouillir l’eau, rajoute les 180 grammes de pâtes prévues et… me force un peu !
  • un bon café !
  • une bonne douche !

Enfin, le calculateur central reprend les commandes, je monte dans mon fourgon (le vélo, prêt à rouler, avait été chargé la veille) et…

Si sur 600 bornes tu veux pédaler
Viens donc faire un tour à Lambé

À la maison de quartier de Lambézellec je retrouve avec plaisir Joël et Marie Jam, diagonalistes et membres du club organisateur. Les formalités sont vite réglées vu que je m’étais inscrit dès l’arrivée du 400 de Guipavas.

Dans le groupe qui s’apprête à prendre le départ je reconnais Gilbert et Désiré, deux amis diagonalistes du Morbihan, des cyclos croisés lors des autres brevets et fais la connaissance de Stephane (Stephmev) du forum des longues distances.

BRM 600 de Brest BRM 600 de Brest : le départ

Après un contrôle des éclairage, à 06h00 le départ est donné ! Température : 5°…

Si la Bretagne tu veux traverser
Viens donc faire un tour à Lambé

Comme il se doit je pars le dernier, hésite un instant à prendre le boulevard de l’Europe puis décide finalement de rejoindre Guipavas par la zone industrielle de Kergaradec ce qui permet d’éviter les travaux du tramway.
Je rejoins un certain nombre d’autres cyclos. Dans Kergaradec certains cafouillent à un carrefour, c’est bien de rouler vite encore faut-il savoir où l’on va… Je suis dans le groupe de ceux qui prennent les petites routes qui vont de la zone industrielle au centre de Guipavas. Avantage aux régionaux de l’étape…
Désiré est avec moi, il a perdu Gilbert son comparse de diagonales et ne sait si celui-ci est devant ou derrière. Je suppose qu’il fait parti du groupe qui a foncé sur Gouenou et donc qu’il est derrière…
Une fois Guipavas atteint, nous voilà sur la D712. Maintenant les chose sont simples, nous sommes sur la route du Paris-Brest-Paris et nous rejoignons notre premier contrôle, Carhaix, via Landerneau, Sizun, le Roc’h Trévézel et Huelgoat.
En chemin Gilbert nous rejoint. Désiré est rassuré !

En juin 2010, du fait de mon accident, j’étais parti sur ce brevet sans entrainement et donc sans rien réserver, ne sachant si je pourrais tenir jusqu’au bout. J’avais finalement dormi dans un champ quelques kilomètres après Redon.
Cette année j’ai préféré réserver une chambre dans un hôtel situé exactement sur notre route à Peillac, 14 kilomètres après Redon (Km 345). L’hôtelier au téléphone m’a dit qu’il n’y avais pas de problème pour arriver à 22 heures. J’ai donc établi mon plan de route pour une arrivée à cette là.

En discutant avec Désiré j’apprends que Gilbert et lui ont également réservé une chambre dans cet hôtel (8 chambres), en disant qu’ils avaient annoncé une arrivée pour 23 heures… Bonne nouvelle, je sais donc que j’ai une heure de marge au cas ou…

Ce brevet de 607 kilomètres présente 7 contrôles intermédiaires avec la particularité d’un long tronçon (172,5 kilomètres) sans contrôle. Ceci afin de faciliter la partie « nocturne » durant laquelle il est toujours « compliqué » de valider son passage (envoi de cartes postales, retrait bancaire, photographie devant un panneau d’entrée de village…). De toute façon, de Redon à Coray on ne peut faire plus court que l’itinéraire proposé.
Mais du coup, cela fait 5 contrôles pour aujourd’hui samedi et seulement 2 pour demain dimanche…

À Carhaix le « P’tit bar est fermé » (Cf. le CR du 400 de Guipavas)) je valide donc dans un autre troquet un peu plus loin, en compagnie d’un certain nombre d’autres « collègues ».

Le temps est au beau, le fond de l’air restant frais. Nous ne souffrirons pas de la chaleur comme l’an dernier.
Petit à petit le vent se lève mais il a une composante favorable.

À Corlay je vais droit vers la supérette pour acheter de l’eau et valider ce deuxième contrôle.
Je m’alimente, refais le plein des bidons, la « vidange moteur » et reprends la route. Je suis à la lettre mon plan de vol : pas d’arrêt hors contrôle mais 30 minutes à chaque contrôle.

Notre brevet possède un long tronçon commun (Commana – Bécherel) avec le BRM 600 de Laval auquel participent un certain nombre de gars que je connais.
C’est ainsi que je croise du côté de Loudéac, entre autres, Stéphane (dit « Popiette » – Cf. La Flèche Vélocio) et « Phil35. » du forum Super Randonneur.

La trinité-Porhoët, 3ème contrôle (Km 190), nous nous retrouvons un certain nombre dans le même bistrot (d’un autre côté il n’y en a pas 36 😉 ). La routine : un Perrier, un coup de tampon sur la carte, un gâteau énergétique (nouvelle recette personnelle, testée pour l’occasion et approuvée !!), le plein des bidons. La queue à l’unique WC et… une demi-heure ça passe vite !

Le contrôle suivant, Bécherel, est le point le plus à l’est de notre parcours. En approchant je vois arriver Jean-Louis à ma rencontre. Il était venu le matin voir les gars du brevet de Laval puis il est parti à la mer et est revenu pour voir les gars du brevet de Brest !

BRM 600 de Brest : arrivée à Bécherel

Jean-Louis a repéré que le Bar-Restaurant situé en arrivant sur Bécherel fait bien parti de cette commune et comme par chance il est ouvert nous pouvons y valider notre contrôle sans devoir pénétrer vraiment dans l’agglomération. C’est toujours ça de gagné !

BRM 600 de Brest : contrôle de Bécherel

Bécherel marque un tournant dans le brevet. Au sens propre du terme. Globalement depuis le départ nous avions mis cap à l’est. Maintenant nous mettrons cap au sud.

Mon arrivée à Bécherel est aussi pour moi l’arrivée d’un « coup de mou ». Je pense que je ne me suis pas suffisamment alimenté. Les pâtes du petit-déjeuner sont loin et mes gâteaux énergétiques ne suffisent pas. Il me faut du salé d’autant que j’ai beau boire régulièrement j’ai toujours tendance à me déshydrater.

Je me dis qu’il ne faut pas que je tarde à m’approvisionner avant que les commerces ne ferment si je veux avoir de quoi manger ce soir, cette nuit et demain dimanche jusqu’à « ma » supérette de Pluméliau (Km 421), premier ravitaillement trouvé l’an dernier.

Maintenant le vent présente une composante défavorable et je dois donc lutter contre lui malgré des forces en baisse.

Sur les communes que je traverse je ne vois que des boulangeries et donc que des possibilités de viennoiseries ou de pâtisseries bien sucrées. Or je « rêve » d’un jambon-beurre…
Pas envie non plus de m’écarter de ma route à la recherche d’une éventuelle supérette.

19 heures. Je me dis que j’aurais du m’acheter un pain complet à manger tel quel plutôt que de filer sans rien. Maintenant les commerces vont être fermés…
Mais non ! Dans Plélan-le-Grand (Km 287) je passe devant un petit supermarché qui ferme à 20h00 !
J’en profite pour faire le plein de victuailles : sandwiches, petits pains, jambon, rosette de Lyon, St-Yore…
Je mange illico deux sandwiches pain-complet-jambon-emmental et tente de caser le reste dans ma sacoche…
Coût de l’arrêt : 30 minutes. Mais ça va mieux. Nettement mieux même. Comme quoi un moteur ne peut fonctionner indéfiniment sans carburant.

En arrivant à Redon (Km 331), dernier contrôle du jour, je valide ma carte dans une pizzeria. Je ne suis pas le seul à y être passé puisque la serveuse en me voyant sort immédiatement le tampon de la maison et me dit qu’on l’a prévenue que d’autre allaient venir dont un en maillot vert… Ce n’est pas moi, le mien est bleu-blanc-rouge (Paris-Brest-Paris 2007). Le gars en question doit être derrière.

En repartant il ne me reste que 14 kilomètres jusqu’à l’hôtel que j’ai réservé à Peillac. Je leur ai passé un coup de fil pour les prévenir que je venais bien mais que j’aurai une demi-heure de retard. Pas de soucis.

J’arrive donc « Chez Antoine » à 22h30, soit trente minutes plus tard que prévu mais j’ai mangé et je trimbale de quoi me rassasier copieusement tout le dimanche.

Chez Antoine - 56220 Peillac

Le temps de voir avec la patronne pour mon départ à 05h00, de récupérer ma chambre et d’aller ranger mon vélo dans la remise, Gilbert et Désiré arrivent !
« Tu comptes repartir à quelle heure » me demande Gilbert. « J’ai prévu 05h00. Mais je pense partir un peu avant »…

En fait j’ai prévu un arrêt de 7 heures à l’hôtel. Me basant sur l’expérience de l’an dernier (impossible de prendre un café avant 08h00) je me suis dit qu’il ne servait à rien de partir trop tôt. Après tout c’est un brevet, on a 40 heures pour le valider. Inutile de courir ce n’est pas une course. J’ai juste prévu d’arriver à Brest pour 18 heures histoire d’éviter le gros de la circulation du dimanche soir.

Une bonne douche bien chaude. Encore un bon sandwiche et voilà l’heure de se coucher.
J’ai prévu de prendre un cachet pour dormir. Comme je tombe de sommeil, finalement je ne le prend pas. Erreur !
Effectivement je m’endors comme une masse… pour me réveiller 90 minutes plus tard et commencer à tourner en rond. Mais maintenant il est trop tard pour prendre le fameux cachet. Mettant quatre heures à s’éliminer, je n’ai pas envie de reprendre la route de nuit en étant encore « comateux ».
Bref je vais passer le reste de ma nuit en dormant par petits bouts.
Que cela me serve de leçon. Je ne prends jamais de cachets pour dormir. Il n’y avait aucun risque à en prendre un et au contraire tout à perdre à ne pas en prendre.

A vélo, oui ! A la chaîne, Non !

Si t’as du mal à roupiller
Viens donc faire un tour à Lambé

En finissant de ranger mes affaires ce dimanche matin, j’entends Gilbert et Désiré qui s’en vont. Ma chambre donne du côté de la remise et les chaussures de vélo dans le graviers ça fait du bruit !
« Un peu avant 05h00. » avais-je répondu à Gilbert… effectivement il est 04h57 lorsque je reprends la route !

Au départ le ciel est parfaitement dégagé, un magnifique bleu-nuit, un fin croissant de lune. La température est agréable.
Mais petit à petit le ciel ce couvre, la température (ressentie) baisse et le bleu-nuit cède la place à un gris-jour-triste !

Comme l’an dernier je traverse des villages « morts », c’est-à-dire où tous les commerces sont fermés. Il devient impossible de trouver un café d’ouvert le dimanche matin en Bretagne !
Mes espoirs reposent sur Pluméliau (Km 421) où l’an dernier j’avais trouvé une supérette ouvrant à 08h00.
Ce coup-ci j’ai calculé mon plan de route en conséquence, prévoyant de m’y arrêter et d’y déjeuner.
La supérette est bien là, elle vient d’ouvrir. Je m’achète des sandwiches que je consomme sur place, gardant mes stocks pour le reste de la journée.
Pour la boisson il faudra se contenter de St-Yore, le café n’ouvre qu’à 09h00 lui ! (Enfin c’est ce que l’on m’a dit, je n’ai pas attendu pour vérifier).

En arrivant à Guern (Km 436), enfin un café d’ouvert !
Nous sommes nombreux à nous y retrouver…
Je savoure mon grand café. La patronne me demande ce que l’on fait, d’où l’on vient, où l’on va… Évidement la réponse à toute ces questions suscite immédiatement la même réaction de la part de l’assistance. 600 bornes à vélo dans le weekend…

Bon je les laisse réfléchir sur le sujet et reprend la route sans tarder.

Dans mon rétroviseur j’aperçois un cyclo qui tente de me suivre. Je le perd un peu dans les bosses, il se rapproche dans les descentes. Je lève un peu le pied et il me rejoint.
Il reste quelques minutes derrière moi puis monte à ma hauteur et me dit « je suis crevé, ça ne t’ennuie pas si je profite des tes roues ? »
Cela ne me gène pas « tant que tu ne me colles pas trop. Par sécurité. Le vent s’est levé et vu ma prise au vent, il m’arrive de faire des écarts ».

Le parcours qui nous attend est particulièrement cassant.
Je dis à mon compagnon que mon intention est de rejoindre le contrôle de Coray sans m’arrêter. De maintenir un rythme modéré mais constant.
Il peine dans les côtes mais profite des descente pour me rattraper. Au début cela m’intrigue. Généralement, du fait de mon poids (et oui, grand = lourd) dans les descentes je double tout le monde. Et puis je réalise que le vent nous est nettement défavorable et que mon collègue, bien plus petit, est beaucoup plus aérodynamique !

Lorsque le relief le permet nous discutons un peu et j’apprends petit à petit que Georges vient de Saint-Malo, qu’il a déjà 5 Paris-Brest-Paris à son actif et que le prochain « sera le dernier ».
– Ah bon ?
– Ben oui j’ai passé les 70 ans !

Deux gars qui semblaient cramés à Guern nous rattrapent et nous doublent. Nous les voyons continuer tout droit dans une longue et terrible côte là où… il fallait tourner juste avant à droite pour rejoindre Le Faouët par une petite route moins violente !
Du coup nous arrivons à Coray avant eux. Rien ne sert de courir, encore faut-il savoir où l’on va !

Au contrôle de Coray nous retrouvons un certain nombre de gars. Dont Gilbert, Désiré, et plein de cyclos du club de Brest.

Nous profitons de l’arrêt pour bien nous alimenter. La partie suivante étant encore bien cassante. Nous devons rejoindre le Roc Trévézel mais auparavant nous avons la vallée de l’Aulne à franchir.

Après une bonne coupure nous repartons. Ma décision est prise, moi qui roule généralement seul, je vais guider Georges jusqu’à Brest.

Si t’en as marre de galérer
Viens donc faire un tour à Lambé

Après Coray cela commence par de bonnes descentes. J’en profite pour mettre le turbo. J’ai vu que Georges descendait bien, autant gagner du temps avant les côtes qui nous attendent pour remonter jusqu’au Roch Trévézel.
En chemin Georges éprouve le besoin de faire une pause technique. J’en profite pour m’allonger dans l’herbe. De retour de sa « cachette » mon collègue me branche : « je suis sympa avec toi, je te laisse le temps de te reposer ! ».

Finalement nous rejoignons la D764 à Croas an Herry. À partir de maintenant nous roulons sur nos traces de la veille. Encore 6500 mètres et nous voilà au Roc Trévézel.
15 kilomètres de plus et c’est Sizun, septième et dernier contrôle.
Un Perrier pour moi, un grand café pour Georges. Chacun mange ce qu’il lui reste et… il va être temps de s’attaquer au dernier tronçon de ce brevet : 39 kilomètres, sachant que la partie Landerneau-Guipavas n’est pas de tout repos…

Si ton brevet tu veux terminer
Viens donc faire un tour à Lambé

De Guipavas je reprends la petite route qui rejoint la zone industrielle de Kergaradec, traverse celle-ci (un vrai labyrinthe) et nous arrivons finalement à la maison de Quartier de Lambezellec.

Bilan : 606 kilomètres et 5684 mètres de dénivelé cumulé soit une moyenne de 938 m / 100 Km.

Matmatah : Lambé An Dro 😉