31 Mai2017
 

Après les pneus et le tableau de bord abordons aujourd’hui…

3] Le bivouac !

Commençons par un petit rappel historique !
En 2015, après avoir bouclé la 3ème édition de la Transcontinental Race (TCR) j’apprends la naissance d’une nouvelle épreuve en Irlande, la TransAtlantic Way (TAW), prévue pour juin 2016.
Illico je m’inscris !
Tout se goupillait bien. Il y a un ferry hebdomadaire qui fait la liaison entre Roscoff (à une cinquantaine de kilomètres de chez moi) et Cork (arrivée de la course) situé à 320 kilomètres de Dublin, départ de l’épreuve.
J’avais trois jours pour rallier Dublin en descendant du ferry… impeccable.
Patatras, alors que nous étions déjà 17 inscrits (le tiers des places), l’organisateur repousse la date du départ de trois jours !
Trop peu pour que je puisse prendre le ferry suivant, suffisamment pour qu’il devienne peu prudent de tenter de viser le ferry de retour initialement prévu…
Du coup il me fallait rester une semaine de plus en Irlande…
Jouer le jeu de la course c’était, après avoir « glandé » cinq jours avant le départ, prendre le risque de devoir à nouveau glander avant le ferry du retour, avec pour tous bagages mon vélo et mes fringues sales…
Brièvement tenté par annuler ma participation à la TAW 2016 je décidais de m’y rendre tout de même mais de la jouer en mode « tourisme » en utilisant tout le temps dont je disposais jusqu’à mon ferry retour…

J’ai donc bouclé la TAW 2016 à raison de 180 kilomètres par jour en moyenne (le rythme d’une Eurodiagonale) passant 13 nuits « sur la route » : 9 en Bed & Breakfast (B&B) et 4 en bivouac.

J’avais présenté avant le départ mon matériel de bivouac.
Après mon retour j’avais rédigé un compte rendu de ce matériel.

Pour 2017, si tout va bien, je devrais passer moins de nuits « sur la route » et vraisemblablement la plupart, si ce n’est toutes, en bivouac.

Pour ceux habitués aux épreuves en France sachez qu’il n’y a pas en Irlande (ou tout au moins sur notre parcours) d’hôtels style « Formule 1 » ou autres dans lesquels on peut arriver et repartir à n’importe qu’elle heure de la nuit pourvu que l’on ait une carte bancaire…
Donc c’est B&B (= « chambre d’hôtes ») ou… bivouac !
Les B&B sont TRÈS confortables et les Irlandais TRÈS accueillants.
MAIS on ne s’arrête pas dans un B&B à minuit et on n’en repart pas à 4 heures du mat’…
S’arrêter en B&B s’est l’assurance d’avoir un excellent lit, une bonne douche chaude, du thé et des gâteaux à l’arrivée et un petit déjeuner pantagruélique le matin (ah le « Full Irish Breakfast »…), mais c’est aussi la certitude de s’arrêter dix heures…

Reste donc la solution du bivouac !

Hors de question, dans un contexte de course longue distance, d’embarquer une tente !
Reste donc le « bivy »…
Pas encombrant, pas lourd, idéal pour quelques heures sur le bord de la route.
Le problème c’est que l’objet n’est pas très vaste et qu’en Irlande… il pleut !

Mon bivy a prouvé qu’il était étanche (il est en Gore-Tex).
Le souci c’est pour s’installer et/ou tout remballer sous le déluge…

Un duvet qui viendrait à prendre l’eau dans une de ces manœuvres n’aura pas l’occasion de sécher avant la fin.
Et un duvet trempé… c’est un boulet qui pue !

Voilà pourquoi cette année j’ai décidé de remplacer le duvet par des sous-vêtements techniques chauds.
Qui plus est il est plus facile d’enfiler un caleçon et un T-shirt manches longues (même dans un bivy) que d’entrer ou de s’extraire d’un sac de couchage…

Voici donc ce que j’emmène (pour les détails et références Cf. les articles cités plus haut) :

1. Tapis de sol

Tapis de sol est en Tyvek de 2,10 m par 80 cm, il permet de protéger le dessous du bivy et de l’isoler du sol.

Le tapis de sol replié

Le tapis de sol plié

2. Bivy

Il s’agit du modèle Outdoor Research Helium Bivy.

Bivouac léger et confortable

Outdoor Research Helium Bivy

L’expérience m’a montré qu’il était inutile d’utiliser des piquets (en 2016 j’en avais emporté deux à tout hasard) : 30 grammes de gagnés !

3. Matelas pneumatique

Therm-A-Rest Neoair XLite Large (car adapté à ma taille).

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

Matelas Therm-A-Rest Neoair XLite

4. Pompe

Therm a Rest – NeoAir Mini Pump, adaptée au matelas pneumatique.
Fonctionne avec deux piles AAA (R3).

Therm a Rest - NeoAir Mini Pump

Therm a Rest – NeoAir Mini Pump en action

5. Sous-vêtements chauds

C’est la nouveauté de cette année !
Je l’ai dit, j’ai décidé de remplacer le duvet par des sous-vêtements « techniques ».
Il s’agit d’un ensemble de marque « Odlo » composé à 45% de laine Mérinos.
Le haut comprend une capuche et des manches très longues, percées pour les pouces, ce qui permet, en dehors de garder les mains au chaud, d’éviter que les manches ne remontent.
Le caleçon monte suffisamment haut, ce qui permet d’avoir double épaisseur au niveau du ventre (ce n’est pas celui de la photo).

En Irlande il fait très humide (euphémisme !) mais en juin les températures ne sont pas glaciales (au tour de 10° la nuit).
Le volume restreint du bivy permet de mieux conserver la chaleur qu’une tente.
De toute façon je ne me fais guère d’illusions, j’ai toujours froid pour dormir…

Reste à voir si la formule : « Si t’es vraiment crevé, tu dors. Si t’as froid, tu repars ça te réchauffera ! » fonctionnera !…

  7 Responses to “TAW 2017 : choix de l’équipement (vs TAW 2016) – 3”

  1. Salut Roland,

    Bonne route, on va te suivre de près.
    Juste une remarque, ma longue expérience du bivouac dans des lieux et des conditions parfois improbables, me laisse un peu sceptique quand au fait de ne pas prendre de duvet, j’en frissonne pour toi…

    • Salut Jeff,

      Désolé, j’ai publié l’article par erreur avant de l’avoir terminé.
      J’ai également une longue expérience du bivouac.
      Je tente cette expérience sur la TAW (humide mais pas très froid).
      À voir le choix que je ferai pour la TCR…

      Roland

  2. Absolument convaincu par l’avantage des vêtements en laine mérinos (sous vêtement et maillot). De plus, la mauvaise odeur disparait d§s que le vêtement redevient sec.
    Par contre, seulement 45% de laine lorsqu’il existe des 100%?
    Par contre , capuche et manchons sont une petite innovation bien intéressante.

    • Salut Pascal,

      Le mérinos c’est bien mais cela reste de la laine avec les inconvénients de la laine…
      Les matières synthétiques ont également leurs qualités. En preuve les vêtements en « fourrure polaire » qui savent être très chauds sans craindre l’eau.
      J’ai du 100% mérinos. Mais ces sous-vêtements mélangés me plaisent bien (doux, chauds, légers et ne grattants pas).
      Le haut a plus qu’une simple capuche.
      Tout fermé, seuls les yeux sont à l’air libre.
      Mais si l’on ne veut pas mettre cette cagoule, on la garde autour du cou, comme un col roulé.

      Roland

  3. Salut Roland, pas de danger que je tente ce que tu fais mais j’adore tes préparations, t’es un vrai pro pour trouver ce qui va bien, que ce soit les vêtements ou le tableau de bord genre ta liseuse, une vraie bonne idée. Bonne route

    • Salut Michel,
      Merci pour ton message, sympa ! 😉

      De ton côté continue tes belles balades vélo/VTT/rando en Auvergne. Toujours de belles photos !
      À un de ces quatre sur la route !

      Roland

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