07 Déc2013
 

La seule montagne disponible dans le coin c’est le Massif armoricain. Une montagne très ancienne, ne dépassant pas les 416 mètres au Mont des Avaloirs (en Mayenne) et 385 mètres en Bretagne (au Roc’h Ruz dans les Monts d’Arrée).

Mountain Bee ©cyclo-long-cours.fr

Pour cette première sortie avec mon nouveau Mountain Bee je choisi d’aller faire un tour dans les Monts d’Arrée justement, à destination du Roc’h Trévézel et du Col de Trédudon, un des trois cols du Finistère…

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Le fond de l’air est frais mais il fait très beau. Au moins je ne salirai pas le vélo dès sa première sortie…

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Dans un premier temps il s’agit de prendre en main ce nouveau vélo.
Et le plus urgent c’est la maîtrise des commandes. Non qu’elles présentent une difficulté particulière en elles mêmes, mais il faut lutter contre les habitudes :
sur ce vélo j’avais avant un guidon de VTT donc avec les commandes aux emplacements correspondants. Sur mon titane que j’utilise pour les longues distances j’ai un cintre de course.
Maintenant sur ce vélo j’ai un cintre mixte, qui permet de changer de position en roulant comme avec un cintre de course (sauf la position basse évidemment), ce qui est très bien pour les longues sorties. MAIS les commandes sont, comme à VTT, de part et d’autre de la potence… attention aux reflex en cas de besoin de freinage d’urgence si les mains sont sur les cornes…
Juste une histoire d’habitude à changer/acquérir.

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

La route de départ est classique et bien connue des participants du Paris-Brest-Paris, des Diagonalistes et des habitués de cyclo-long-cours ! : je rejoins Landerneau et grimpe vers le Roc’h Trévézel par la D712 via Sizun.

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

La montée entre Landerneau (altitude 15 m) et le Roc’h Trévézel (altitude 348 m) est une des rares longues côtes dont on dispose dans la région. La « normale » ici c’est plutôt le « casse-pattes » : une succession de courtes montées et descentes plus ou moins raides.
Mais la montée est facile. Enfin, elle l’est un peu moins lorsqu’on a déjà 640 kilomètres dans les jambes et qu’il en reste encore 600 pour rejoindre Paris…

Lorsqu’on part de Brest à destination de Carhaix par cette route (la D712) on a l’habitude de dire que l’on passe par le Roc’h Trévézel. En fait, pour être précis, le Roc’h proprement dit se situe un peu à l’écart de la D712. Il faut emprunter un bout de la D785 direction Quimper pour vraiment se rendre au Roc’h Trévézel.

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Le Roc’h proprement dit c’est le sommet rocheux sur lequel on peut se rendre à pied (superbe vue… lorsque le temps est dégagé).

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Sur le bord de la route, une ancienne borne de nivellement indique l’altitude du lieu :

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Je retourne vers l’antenne TDF (de 225 m) de l’émetteur de Roc’h Trédudon. Aujourd’hui elle est parfaitement visible. Il y a des jours pourtant où elle disparait totalement tellement le ciel est bas…

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Après avoir repris la D712 en direction de Carhaix je tourne sur la petite D36 pour me rendre au Col de Trédudon :

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Et enfin, le col de Trédudon (F-29-0361) :

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Ayant atteins le sommet de ma balade je vais avoir l’occasion de tester les freins à disques puisque maintenant je vais redescendre sur Landivisiau (altitude 90 m) par une petite route (D111) en mauvais état, avec des passages humides, étroits et boueux…

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Après Landiviau je rentre sur Landerneau en suivant l’Elorn par la D712.

07 décembre 2013 : première sortie avec mon nouveau Mountain Bike

Après Landerneau un petit détour vers St-Divy histoire de rajouter une « côtelette » avant de rentrer à La Forest.

Bilan : 92 kilomètres, 962 mètres de dénivelé cumulé (1046 m / 100 km).

J’ai apprécié le cintre qui permet de changer régulièrement de position. Pas de soucis évidemment avec la transmission Shimano (je n’ai pas utilisé le petit plateau !). J’ai adoré les freins à disques ! Hyper efficaces en cas de besoin mais progressifs sinon et silencieux. À tester sous la pluie… mais je ne suis pas pressé !

Évidemment les Schwalbe Marathon Plus Tour de 2″ (1100 g pièce !) ne rendent pas la bête hyper-roulante… mais vu l’état des petites routes en cette saison (sortie de tracteurs agricoles des champs boueux) je me sens plus en sécurité avec eux…
Et puis après quelques centaines/milliers de kilomètres avec eux cet hiver, j’aurai l’impression de voler lorsque je monterai des pneus plus roulant à la belle saison…

Et finalement le bourdonnement des crampons sur le bitume s’accorde bien avec mon Mountain Bee !

06 Déc2013
 

En 1985 on ne parlait pas encore de VTT.
L’engin n’avait pas encore pris la place qu’il occupe de nos jour sur le marché du cycle et l’appellation américaine « Mountain bike » prévalait.
Remarquons d’ailleurs qu’à l’origine il n’est pas question de « tout terrain » mais, mot à mot, de « vélo de montagne ».

Possédant à cette époque un vélo de course Peugeot, je me souviens être allé voir un marchand de cycles de cette marque.
La brave dame venue me renseigner, n’ayant visiblement jamais fait d’anglais, se mit à me parler de « montin bique ». En clair, elle prononçait ça comme si c’était du français !
Je ne vous cache pas qu’il me fallut un instant de réflexion pour comprendre de quoi elle me parlait…

Je recherchais en fait un vélo costaud, apte à rouler chargé sur des routes en mauvais état voire des pistes.
Mon objectif, après un tour de France réalisé cet été là, était de rejoindre Cap Nord, le point le plus septentrional de l’Europe, 1200 kilomètres au nord du cercle polaire arctique. En partant de la presqu’île de Crozon (Finistère).

Ne trouvant pas mon bonheur dans l’offre commerciale de l’époque je décidais de m’en faire construire un sur mesure (je mesure plus d’1,90 m).
Comme base d’inspiration j’avais des photos d’un projet de Mercier, jamais commercialisé, d’un vélo « spécial tour du monde ».

Le cadre, en acier, a été conçu pour des gros pneus, des porte-bagages avant et arrière, un support de dynamo, une garde au sol surélevée… et solide !
Le guidon, près de 70 centimètres de large, ressemblait plus à celui d’une moto qu’à celui d’un vélo !

En 1985, je ne passais pas inaperçu avec cet engin. À Göteborg, en Suède, il y avait même un gars qui voulait absolument savoir où je l’avais fait faire pour se faire faire le même…

Raid vélo de Crozon (Finistère) au Cap Nord (Laponie), 1986
Raid vélo Crozon - Cap Nord 1986 ©cyclo-long-cours.fr Carte de mon raid vélo Crozon - Cap Nord 1986 ©cyclo-long-cours.fr
Vélo cadre acier sur mesure, 24 vitesses, autonomie complète, 7 pays, 5500 kilomètres en 39 étapes


28 ans plus tard, toujours en possession de ce vélo à peine modifié, je l’utilisais toujours pour des balades hivernales et/ou hors des sentiers battus.

Comme ici à Ouessant :

Avant carénage, Ouessant août 2013

ou ici, à marée basse à Brignogan-Plage :

Trace GPS : Brignogan-Plage à marée basse Brignogan-Plage à marée basse


Pour les épreuves de longues distances j’utilise le vélo en titane (SEVEN – USA) que j’ai fait faire en 2008 :

Mon vélo en version light

Équipé en Shimano Dura-Ace tripe (30-39-52 x 12-27) ce vélo répond à merveille à la plupart des situations (sur route s’entend).
Cela dit, le plus petit développement (30 x 27), s’il permet de s’attaquer sans problème à la montagne, finit par paraitre encore trop long lorsqu’il s’agit d’enchainer des cols à raison de plus de 300 kilomètres par jour, plusieurs jours durant…
Monter « en danseuse » ça va un moment, mais lorsque la fatigue s’installe je préfère rester sur ma selle et mouliner « en attendant que ça passe »…

Plutôt que de modifier ce vélo dont je suis très satisfait, j’ai pensé monter un deuxième vélo adapté à des usages très particuliers.
Pour se faire j’ai récupéré le cadre sur mesure de mon bon vieux « mountain bike ».

Il n’est plus question de transporter quantité de bagages mais d’avoir un engin adapté à la montagne, quel que soit le temps et totalement autonome évidemment.

Puisqu’il était nécessaire de repeindre le cadre, autant en profiter pour le modifier.

Les freins d’origine étaient de type « cantilever », totalement inefficaces sous forte pluie, comme tous les freins sur jante.
J’ai donc décidé de monter des freins hydrauliques à disques ce qui impliquait de souder des supports adaptés sur le cadre.

J’ai donc été trouver Daniel Salmon, ancien coureur professionnel et artisan cadreur installé en Bretagne, à Plouha dans les Côtes d’Armor.

Après démontage, sablage et passage au marbre, cadre et fourche ont été équipés des supports et renforts pour freinage à disque.
Les anciens supports de freins cantilever et de dynamo latérale ont été retirés puis le tout a été repeint.

Atelier Atelier Atelier

Peinture du cadre

J’ai choisi d’équiper ce vélo avec le groupe Shimano XT (groupe pour VTT) en version triple : 26-36-48 x 11-36.

Shimano Déore XT triple 26-36-48

Les freins à disques :

Frein à disque Shimano XT Frein à disque Shimano XT


Le choix d’un groupe pour VTT impliquait des commandes adaptées et donc l’impossibilité d’utiliser un cintre type « course ».
Souhaitant un guidon moins large que le précédent (69 cm !) et offrant la possibilité de changer de position j’ai trouvé chez Gilles Berthoud ce modèle :

Cintre Gilles Berthoud Tour

Voilà ce qu’il donne une fois monté :

Cintre Gilles Berthoud Tour et commandes Shimano XT

La potence est un modèle réglable de chez ITM :

Potence réglable ITM

Pour la selle je reste fidèle à Brooks. J’ai monté celle qui était sur mon course Peugeot de Paris-Brest-Paris 2007 (vélo que j’ai scié pour en faire… non ! ce sera pour une autre fois !). Il s’agit du modèle Brooks Professional (sur mon titane j’ai une Brooks Swallow)

Selle Brooks Professional Selle Brooks Professional


Pour les jantes j’ai choisi des jantes de cyclocross, Mavic XC 717 Disc pouvant accepter des pneus de 1″ (=25 mm) à 2,1″ :

Jante Mavic XC 717 Disc

Concernant les pneus justement, pour l’instant j’ai remonté les Schwalbe Marathon Plus Tour en 2″ de large… Ces pneus sont increvables mais ils pèsent plus d’un kilo pièce !
Je les laisse pour l’hiver breton et les routes gadouilleuses. Ensuite je pense monter des Schwalbe Durano en 28 mm.

J’ai préféré conserver les garde-boue. L’autocollant des Diagonales de France s’accorde bien aux couleurs du vélo.

Garde-boue et autocollant de l'AdF

Afin d’être autonome, pour le moyeu avant j’ai choisi une dynamo SON 28 Disc :

Moyeu dynamo SON 28 Disc

Sur mon vélo titane j’ai un moyeu dynamo SON Edelux. Le modèle « SON 28  » est un peu plus lourd que le modèle « Edelux » mais il donne sa puissance max à une vitesse inférieure, ce qui me parait important pour ce vélo.

Pour l’éclairage je reste fidèle au modèle Schmidt Edelux :

Phare Schmidt Edelux

Et, enfin (!), la photo d’ensemble :

Mountain Bike

Ce vélo n’est pas un vélo tout terrain mais il a été conçu pour grimper (plus petit développement : 26 x 36 !). C’est donc bien un Mountain Bike.
La traduction littérale, « Vélo de Montagne », pourrait être utilisée (mais PAS l’acronyme VDM !)

Comme j’ai choisi un look jaune et noir et que j’ai l’intention d’aller butiner les cols je préfère l’appeler Mountain Bee (abeille des montagnes) !