Samedi 14 décembre nous avons rendez-vous à 20h00 à Landrévarzec (une douzaine de kilomètres au nord de Quimper) en vue de prendre le départ (à 21h00) de La Nyctalope.
Nous ?
27 cyclos (dont 2 « féminines ») volontaires pour parcourir près de 190 kilomètres de nuit à la mi-décembre sur les petites soutes « casse-pattes » du bout de la Bretagne.
Après 45 minutes de route j’arrive pile à l’heure à Landrévarzec.
Quelques têtes me sont déjà bien connues.
Je retrouve Gilbert, diagonaliste de Cléguérec, Hervé de Lannion (qui était également cet été sur LEL)
Il y a également Lionel Houé (qui m’avait contacté pour me signaler l’existence de la Nyctalope) et Philippe Le Tyrant organisateur de cette rando. Ainsi que Maurice Jaffrennou de Brest avec le vélo couché qu’il s’est lui-même fabriqué. Nous nous étions rencontrés en novembre dernier lors de la réunion annuelle des diagonalistes.
Après un petit briefing, il est temps de lever le camp, il est déjà 21h15…
Cette randonnée est un peu particulière. Il ne s’agit pas d’un BRM. Il manque en effet une douzaine de kilomètres pour atteindre le minimum de 200. Mais, qui sait ? Peut-être cela changera-t-il ? J’en ai fait la suggestion aux organisateurs. Est-ce que cela attirerait plus de monde ? Pas sûr. Nombreux sont les cyclos qui sont entrés en hibernation en cette saison !
Et puis, sur la Nyctalope on roule en peloton. Et il y a une assistance (voitures et motos d’accompagnement) et cinq ravitaillements sont prévus sur le parcours…
(cette année il n’y a pas de ravitaillement à Carhaix. Peut-être que les « Bonnets Rouges » ont tout dévoré…)
Pour notre départ il fait encore sec et doux. Le vent souffle fort mais pour l’instant il nous aide.
En passant, une photo montrant bien l’éclairage prodigué par mon phare B&M Edelux alimenté par un moyeu-dynamo SON :
C’est donc parfaitement secs que nous arrivons à Saint-Goazec, notre premier ravitaillement après… 30 kilomètres !
Au menu : boissons chaudes (café ou… vin chaud !) et quatre-quart à volonté !
Mais il est temps de reprendre la route ! Nous remercions les bénévoles de Saint-Goazec et repartons pour notre plus longue étape : 53 kilomètres !
L’objectif sur cette randonnée est de rester groupé. De petits arrêts sont parfois nécessaires pour permettre au groupe de se reformer.
Peu avant Carhaix la pluie commence à tomber. D’abord quelques gouttes puis ce sera une alternance de crachin et de pluie plus ou moins soutenue…
Nous traversons la ville (km 53) sous les illuminations de fin d’année.
Pas de ravitaillement ici pour cette édition, nous continuons donc vers Callac (km 83) où nous sommes accueillis par le Club cyclotouriste de l’Amicale Laïque.
Une bonne soupe chaude nous attend ! Quelle bonne idée !
Il y a bien sûr également des crêpes, du café, du vin chaud et même pour ceux qui en auraient besoin une bonne goutte… « d’antigel »… 😉
La soupe, du café et une crêpe suffiront à mon bonheur !
Puis, nouveau départ. Nous changeons de direction et mettons cap au sud pour Rostrenen (km 113). Le vent que nous avions dans le dos jusqu’ici nous prend maintenant par le côté. Gare aux écarts lors des rafales !
En chemin, un cri : « crevaison ! »
Nous nous arrêtons le temps de la réparation. Restons groupés !
À Rostrenen nous sommes accueillis par le Cyclo-club du Blavet. Ils ont bien du mérite car il est 4h00 du matin lorsque nous y arrivons…
Après Rostrenen nous obliquons à nouveau et maintenant nous prenons le vent de face…
Pour ce qui est de la pluie et bien disons que… une fois trempé, on s’en fout !
06h00 du matin, nous voici à Gourin (km 143), accueillis par le Club cycliste des Chasseurs !
Pas de gibier pour autant, le ravito se compose de boissons chaudes et de gâteau.
Les illuminations de Gourin :
Un saut de puce, 21 kilomètres, et nous arrivons à Coray (km 164) dernière halte avant l’arrivée.
L’accueil est assuré par l’Amicale Laïque qui nous a préparé une bonne soupe à l’oignon !
Une dernière petite étape de 26 kilomètres et la boucle est bouclée !
Après 188,5 kilomètre et 2580 mètres de dénivelé cumulé (1369 m / 100 km), même si nous sommes tous trempés, personne ne regrette d’être venu.
27 partants. 27 à l’arrivée. Tous groupés !
Comme il se doit à la fin de toute aventure une banquet nous attendait. Car, même si la météo a été plutôt… tonique, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête !
Une bonne terrine, des huîtres, un vin blanc… bulgare ! (apporté par des plombiers polonais ?) le tout dans une ambiance bon enfant.
Juste un détail… on avait oublié de bâillonner le barde Jean-Pierre Le Camix dont la voix de crécelle aura émaillée chacune de nos haltes !!!
Comme je vous l’avais indiqué, la Nyctalope a également un but caritatif : aider l’école de Rakaye au Burkina Faso.
Nous avons donc eu chacun droit à un diplôme rédigé par un enfant de cette école.
Ainsi qu’à un stylo Bic customisé aux couleurs du Burkina Faso :
Conclusion : La Nyctalope est une belle aventure proposée à une époque où beaucoup restent calfeutrés dans leurs tanières en attendant les beaux jours pour remonter sur leur vélo.
Les conditions de sa réalisation (en peloton avec motos et voitures d’accompagnement) permettent à ceux qui auraient peur de rouler de nuit de vivre une expérience inédite.
En corollaire, pour ceux qui ont l’habitude de rouler seuls, l’expérience personnelle de cheminer en solitaire sur des petites routes à la seule lueur de son phare et de sa lampe frontale à l’écoute de la nature et de ses sensations propres est évidemment absente.
De même, malgré la distance parcourue sur des routes bien cassantes et face à de belles rafales de vent, la richesse des ravitaillements fait que l’on doit plutôt prendre du poids que s’affûter !
Un grand merci aux organisateurs ainsi qu’à tous les bénévoles qui nous ont accueillis si gentiment tout au long de la nuit.
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